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mardi 15 janvier 2019

Laudamus Sègbo, la quête de la restauration religieuse africaine ou le vodoun bienfaisant

Dans le cadre de la Performance-expo de l’artiste

Laudamus Sègbo, dit, tout simplement, ’’Laudamus’’, est un artiste visuel multidimensionnel qui tient le vernissage d’une exposition devant permettre de faire découvrir au public une toute nouvelle série de toiles dédiées à la présentation d’une réalité méconnue du Vodoun, redouté et fui : l’humanité, la compassion, l’amour, notamment.  



« Les dieux chevauchent les hommes ». La nouvelle exposition de l’artiste peintre, Laudamus Sègbo, dont le vernissage est prévu pour le tout début de soirée du mardi 15 janvier 2019 à la Médiathèque des Diasporas, sis Place du Souvenir, ex-Place des Martyrs, à Cotonou. 18 heures précises. Elle doit être précédée d’une performance et cette exposition ne s’intègre nullement à une certaine mode consistant pour les créateurs d’art à aborder la religion du Vodoun dans leurs travaux pour appartenir à un certain air du temps où, en manque d’une inspiration novatrice ou remarquable, il faut parler de la religion endogène dont le Bénin est le berceau pour faire impression. Non !
Cette exposition au titre frappant est l’aboutissement de plus d’une douzaine d’autres qui l’ont précédée, entre 1999 et 2016, qui l’ont préparée, en dix-sept ans d’écart, elle qui se révèle la jointure, la résultante de deux ou trois sujets abordés séparément par Laudamus Sègbo, antérieurement, dans ses toiles : le Fâ, la femme et le Vodoun.
Voici donc une exposition de la maturité professionnelle et artistique chez celui que la plupart de ses admirateurs préfèrent appeler ’’Laudamus’’. En effet, après avoir, dans les années passées, tenté de circonscrire le Fâ, surtout, en 2012, avec l’exposition intitulée, « Fâ, langage des dieux », l’année suivante, il s’est imposé d’entrer dans un « Rêve flou » d’ « Hommage à la femme », en sous-titre, sans oublier qu’onze ans plus tôt, l’artiste semait l’émoi sur cet être qu’il considère comme fondamental et divin, en associant son inspiration à celle du grand photographe d’art béninois, Erick Ahounou, par la mise en place de l’aventure, « Erotisme du regard », une exposition attachée à une performance de sculptures vivantes, des femmes nues habillées progressivement et, devant tous, de peintures d’un agencement digital harmonieux !


Par conséquent, Laudamus vient de vraiment de très loin, du tréfonds des entrailles de la royauté savaloise, arc-bouté qu’il reste à une connaissance approfondie du Vodoun, de son fonctionnement, des étapes et de l’échelle de ses divinités, de sa relation avec le Fâ et du rôle irremplaçable que la femme y joue depuis la nuit des temps, lui qui reste âprement conscient que ce système religieux endogène est redouté, vomi, du fait de l’exploitation nuisible qu’en font les hommes.
C’est à ce niveau qu’entre en jeu l’exposition, « Les dieux chevauchent les hommes », pour faire sentir que la religion du Vodoun est d’abord le premier tranchant du couteau qui sert à couper de la tomate, des oignons ou, simplement, à tailler une fleur pour la faire percevoir plus belle. Le sens qu’il faut accorder aux innombrables toiles de l’exposition : la chaleur des couleurs, la finesse du trait des prêtresses, la beauté, l’élégance de leurs danses, la force de communication que déploient les fidèles, pris dans la volonté de telle divinité ou de telle autre de faire passer un important message aux hommes, sans compter les reliefs de lignes de tissus ou de faume, harmonieusement colorés pour mettre à la vue les instruments du Vodoun ou du Fâ. Si, ainsi, « les dieux chevauchent les hommes », c’est qu’ils les domptent, les « possèdent », les « gèrent » pour se faire connaître, pour matérialiser leur personnalité, leur force, leur puissance, leur voix, leur utilité, leur complexité, leur dualité, notamment. « Les dieux chevauchent les hommes », une exposition pour faire décrypter l’unité du Vodoun, sa divinité, son amour de l’humanité, son caractère religieux intrinsèque et authentique, son déni des excès humains de sa dévalorisation, la réalité de la valeur du Vodoun pour le Béninois, pour l’Africain, pour l’homme : le défi que se lance Laudamus.

Marcel Kpogodo             

mardi 21 mars 2017

La ’’Nuit poétique’’ 2017 : « […] comment on peut lier le poème à la musique, et à un corps qu’on peint … »

Selon Guy-Ernest Kaho, Directeur artistique de l’événement


La ’’Nuit poétique’’, dans son édition 2017, aura bel et bien lieu, le vendredi 31 mars prochain, dès 19 heures, au Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou, ce que confirme Guy-Ernest Kaho, Directeur artistique de la manifestation culturelle inédite, à travers cette interview qu'il a bien voulu nous accorder. En outre, il annonce l'une des attractions, pour cette année : une performance de sculpture vivante de Laudamus Sègbo.

Guy-Ernest Kaho, Directeur artistique de la ''Nuit poétique'' 2017
Journal ’’Le Mutateur’’ : Bonjour Guy-Ernest Kaho. Vous êtes un monument du monde du théâtre au Bénin. Vous êtes reconnu comme un comédien de talent, comme un conteur de haut niveau. Si vous le permettez, que venez-vous faire dans la 3ème édition de la ’’Nuit poétique’’, qui se déroulera le 31 mars prochain ?


Guy-Ernest Kaho : Dans le cadre de cette ’’Nuit poétique’’, j’ai le plaisir de travailler avec quelques musiciens, des hommes qui ont le plaisir de dire des textes et qui ont aussi le plaisir de les partager avec le public. Donc, musiciens et diseurs de textes vont s’exprimer, pour un moment de poésie, à l’Institut français de Cotonou. Je suis chargé de la Direction artistique de cette activité-là.



Cela suppose quoi, la Direction artistique ? Quelles seront vos activités, en tant que Directeur artistique de la ’’Nuit poétique’’, dans son édition 2017 ?

Ce que j’ai à faire, et que nous avons commencé, depuis quelques semaines, c’est déjà de mettre ensemble des textes, de les distribuer, et puis de leur donner vie, dans l’espace. La ’’Nuit poétique’’ est un récital de poésie ; un récital de poésie, c’est le poème et le public. Donc, c’est celui dit le poème et celui qui écoute le poème. Je crois que René Domal qui a bien défini cette affaire : il dit qu’un poème, c’est comme la mère et son enfant ; il y a celui qui dit le poème et celui qui doit l’écouter. Cela va être un moment simple, mais agréable, j’espère … Donc, mon travail, c’était de réunir les textes, de les harmoniser, de les distribuer et de leur donner vie dans l’espace. Moi aussi, je vais faire partie de ceux qui vont dire ces textes.



Le public aura la chance de se délecter de votre diction que tout le monde reconnaît comme parfaite, quand vous êtes dans le jeu théâtral …

Oh, il ne faut pas exagérer … C’est vrai que j’aime les textes et, quand on a de la chance que des auteurs bien inspirés savent en écrire, quoi de plus beau ! C’est de la nourriture pour nous autres … Donc, j’aurai l’occasion de dire quelques textes, avec mes collègues et confrères aussi. Cela va être un travail d’ensemble, un travail d’équipe.
Et, la particularité de ce travail, c’est qu’on a un de nos grands plasticiens, Laudamus Sègbo, qui est en train de créer le récital avec la couleur, avec le corps, avec son art qu’il sait très bien exprimer, à travers des modèles qu’il est capable de proposer au public. Donc, il y a la musique, les voix et puis le corps auquel on donne les couleurs qu’on veut, pour exprimer une façon de dire autrement le texte, que par la voix.



A part l’art Laudamus Sègbo qui va, cette fois-ci, intervenir dans le récital de poésie, quels sont les autres éléments spécifiques qui permettront de faire la différence d’avec l’édition de  de la ’’Nuit poétique’’ de l’année dernière ?

C’est vrai qu’un récital de poésie n’est pas comme un concert de musique. Mais, il est prévu une sorte de première partie où nous avons la chance d’avoir des auteurs vivants et qui ont bien envie de participer à l’événement avec nous. Donc, ces auteurs-là vont commencer avec leur texte, ils sont déjà prêts à le faire. Cela va servir de première partie.
La deuxième, c’est ce récital ; nous aurons différents poèmes, de différents auteurs, de différents pays africains, mais mis ensemble comme si c’était un seul poème. C’est l’autre particularité, bien entendu, accompagnée, assaisonnée musicalement, pour nous permettre de profiter de ce que la parole poétique peut êtrte une nourriture spirituelle aussi.
Et, ce dont j’ai parlé précédemment : Laudamus Sègbo qui va apporter touche particulière ; nous avons voulu amener la poésie jusque-là parce que nous espérons cela va donner l’occasion au public de voir quelque de différent, qui va lui plaire, certainement.
On a aussi une auteure franco-canadienne, Claudine Bertrand, qui participera aussi à cette ’’Nuit poétique’’ ; c’est une autre des spécificités de l’édition de cette année. Elle nous vient de très loin, elle écrit, et puis elle dit aussi. Elle aussi dira des poèmes.



Statiquement parlant, combien de personnes, d’artistes seront mobilisés, tous domaines confondus, pour participer à ce grand rendez-vous de la poésie ?

Concernant la confirmation et la disponibilité entière des poètes, par exemple, des auteurs, j’ai une liste ; ce sera la dizaine, au maximum. Après, nous allons ajouter Claudine Bertrand, en plus de deux musiciens, Meschac Adjaho et Bonaventure Didolanvi, nous aurons Sergent Markus, puis Evelyne et Philippe qui font partie de l’équipe de Laudamus, plasticien et grand décorateur. A part eux, je vais m’ajouter à ce lot.
Nous invitons aussi Gratien Ahouanmènou et Didier Samson …



Didier Samson, l’ancien journaliste de Rfi …

Oui, nous l’associons à l’événement, parce que c’est, pour ce que je sais, avec mon équipe, nous en avons parlé, c’est un homme de culture, d’expérience ; il sera de la partie, aussi.



Ernest Kaho, une question hors sujet, une question-surprise : vous, que devenez-vous, en tant que comédien ? Aujourd’hui, combien d’années de carrière avec-vous ? Combien de pièces jouées sont à votre actif ?

J’avoue que je n’ai pas mon Cv rédigé, là, tout de suite, mais je peux dire que cela fait quelques petites années. Quand je dis aux gens que je suis timide ou qu’il y a des choses que je ne sais pas dire … Je préfère continuer de faire et d’apprendre à bien faire.
Donc, c’est vrai, j’ai commencé à faire du théâtre, cela fait quelques années ; je suis toujours celui que je suis, je suis toujours là …La difficulté, à ce moment-là, c’est que ce sont les autres qui vous voient et qui savent ce que vous êtes … En même temps, je suis toujours là, je continue de faire ce que j’ai fait, c’est-à-dire faire du théâtre, je construis, je continue toujours de construire petit-à-petit, de pouvoir faire le chemin … C’est ce que je peux répondre à cette question-surprise …



Quel appel avez-vous à lancer aux Béninois et qui devrait les amener à être là, le vendredi 31 mars prochain ?

C’est peut-être que je dise un extrait d’un texte qu’ils vont entendre, cette soirée-là. Mais, déjà, avant d’en venir au texte, je voudrais les inviter en leur disant de venir découvrir, de venir pour voir ; ça va les changer, le moment de cet échange, le vendredi 31 mars, à partir de 19 heures, au Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou. Cela va être un moment agréable ! C’est quand ils seront là qu’ils vont voir et apprécier ; ce qui est sûr, c’est que nous travaillons à ce que ce soit une soirée agréable et puis, ils viendront pour écouter des textes, certainement qu’il y en aura qu’ils reconnaîtront peut-être, d’autres qu’ils vont découvrir. Ce sera une façon d’accompagner la poésie qu’ils vont voir, parce que les musiciens seront là, et puis, ils verront comment on peut lier le poème à la musique, et à un corps qu’on peint, comment ça peut se faire, de façon simple.
Je leur demande d’être curieux et de se déplacer nombreux ; il y aura de la place pour tout le monde. Je me répète ; c’est au Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou. Donc, il y a de la place pour tout le monde, l’entrée est libre et gratuite ; ils auront aussi la possibilité de rencontrer, en direct, des poètes béninois, on n’en croise pas à tous les coins de rue. Peut-être qu’ils connaissent des textes, qu’ils disent des textes d’auteurs béninois qu’ils n’ont jamais vus. Ce sera l’occasion, certainement, de les rencontrer. Je crois que c’est ce petit pot-là, ce petit bouquet que je voudrais proposer, et pour lequel j’invite les Béninois, les amoureux de poèmes et de musique à se déplacer. Cela va être un moment agréable.

J’avais promis un petit texte :
« En ce temps-là
Le temps était l’ombrelle d’une femme très belle
Au corps de maïs, aux cheveux de déluge
En ce temps-là
La terre était insermentée
En ce temps-là
Le cœur du soleil n’explosait pas
En ce temps-là
Les rivières se parfumaient incandescentes
En ce temps-là
L’amitié était un gage
En ce temps-là
La chimère n’était pas clandestine
Alors vint un homme
Qui jetait comme cauris ses couleurs
Alors vint un homme
Dont la défense lisse était un masque goli et le verbe un poignard acéré
Alors un homme vint
Qui se levait contre la nuit du temps
Un homme stylé un homme scalpel
Un homme qui opérait des taies
C’était un homme qui s’était longtemps tenu entre l’hyène et le vautour
Au pied d’un baobab un homme vint
Un homme vent un homme ventail un homme portail
Le temps n’était pas un gringo gringalet
Je veux dire un homme rabordaille
Un homme vint 
Un homme »

Ce texte est de l’illustre, de l’éternel Aimé Césaire.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

mardi 20 octobre 2015

Laudamus Sègbo ou la propulsion de Mahoussi, d'Adonon et de Tomédé

Par une exposition initiatique jusqu’au 25 octobre


Dans le cadre de la rentrée artistique de l’espace culturel, ’’Café des arts’’, l’artiste plasticien béninois, Laudamus Sègbo, tient, entre autres activités, une exposition de trois jeunes artistes, dont le vernissage a eu lieu le 10 octobre dernier. Ceci l’amène à appeler toute la communauté à soutenir l’évolution de cette nouvelle pépinière de créateurs d’œuvres de l’esprit, dans le domaine des arts plastiques.
Laudamus Sègbo, au milieu des tableaux de ses trois poulains
Gandhi Tomédé, Achille Adonon et Mahoussi sont trois artistes de la génération naissante des arts plastiques au Bénin. Laudamus Sègbo les tient désormais par la main. Il souhaite le soutien de tous ordres de tous pour leur évolution dans leur secteur de création. C’est ainsi qu’ils sont en vue, à travers leurs tableaux, à la Galerie ’’Chez Carine’’, pour l’exposition, ’’Couleurs croisées’’, depuis le 10 octobre 2015. Elle se poursuit jusqu’au 25 octobre prochain et  se déroule dans un contexte où le ’’Café des arts’’, un espace culturel sis Quartier Fidjrossè, dont dépend la galerie, a effectué sa rentrée artistique, par diverses activités, du 10 au 17 octobre dernier.
L'affiche de l'exposition, ''Couleurs croisées''
Laudamus Sègbo, l’artiste plasticien béninois à l’origine de cette initiative, explique que ces trois jeunes artistes ont été sélectionnés sur une dizaine qui avait participé à une formation organisée, quelques mois plus tôt, par l’Association ’’Ma culture’’, dont il a la direction. Ensuite, ayant remis à tous du matériel de travail, les trois premiers s’étant très tôt démarqués par leurs premiers jets de qualité ne sont personne d’autre que Gandhi Tomédé, Achille Adonon et Mahoussi. Pour l’intervenant, si les trois autres successeurs de ces premiers sont déjà connus et sont prévus pour exposer dès la fin du mois de novembre 2015, ces élus actuellement en exposition incarnent la jeune génération qui émerge et qui développe « un style de peinture prononcée » ; elle travaille selon des principes d’école, sans oublier de se frayer leur propre chemin, ce qui leur permet d’éviter de s’enfermer dans des schémas d’école.

Aperçu des œuvres exposées, de part ...
En outre, Laudamus Sègbo fonde l’action de son exposition ’’Couleurs croisées’’ sur la nécessité de fournir du soutien à ces jeunes afin de leur permettre de commencer à s’exprimer et de leur donner « la possibilité d’entrer vraiment dans l’éveil de l’art plastique africain ». Dans son acte, il semble marcher dans les pas du feu Joseph Kpobly qui, en son temps, avait énormément contribué, par sa générosité pédagogique, à guider un nombre important d’artistes de venus de grands noms de la peinture béninoise, aujourd’hui. Pour lui, il faut assurer la relève du secteur.

... et d'autre de la Galerie ''Chez Carine''
Dans cette logique, l’Association, ’’Ma culture’’, dont il est le premier responsable, entend aller plus loin que cette exposition, en permettant aux jeunes artistes qu’elle suit de montrer leurs œuvres dans des galeries plus connues, pour des critiques adéquates pouvant les amener à « grandir un peu plus ».
Par ailleurs, Laudamus Sègbo, très connu pour ses performances de sculptures vivantes, a sa propre idée des trois filleuls qu’il accueille jusqu’au 25 octobre, dans sa galerie. A en croire ses analyses, Mahoussi reste un artiste ayant échappé à la rue et qui, dans ses inspirations, exprime des relents de sa vie liée à ce milieu défavorisé, ses difficultés vitales, « ses cauchemars d’enfant » ; il le considère comme « un éternel enfant qui a envie de se libérer », lui qui est rongé par son passé et qui s’appuie, comme un dernier rempart sur une identité purement béninoise. « Il garde comme un parchemin sur ses tableaux », conclura-t-il, concernant Mahoussi.
Quant à Achille Adonon, le regard de l’aîné expérimenté le présente comme un artiste qui, dans un passé récent, « s’enfermait dans une certaine pénombre de créativité », exprimant au fond de lui « ses peurs, ses douleurs », ce qui n’est plus le cas, aujourd’hui où, lui qui était « sombre, mystérieux », est « dans les esprits, dans les rêves ». Conséquence : il manifeste un choix de couleurs variant entre le rouge, le bleu et le verdâtre, travaillant sur un principe, sa véritable certitude, selon quoi tout est lié dans la vie, tout se déroule selon un lien de cause à effet. « Achille Adonon est un peintre qui commence à avoir des approches spirituelles ; il y a assez de choses qui ont changé dans sa manière de peindre et de voir la vie », expose-t-il, tout en concluant, le regard subitement brillant d’un air réellement prophétique : « Il est en train de toucher un bon niveau ; les collectionneurs devraient l’acquérir, vu que ses peintures vont prendre du prix ».

Laudamus Sègbo, dans ses explications ...
Concernant la menue Gandhi Tomédé, Laudamus Sègbo note chez elle une phase difficile chez un peintre, celle de l’éclosion : « Elle est en train de réaliser la maîtrise des couleurs », confie-t-il. Selon lui, elle se trouve libre de choisir « dans quel sens elle veut aller », n’ayant pas de couleur précise. « Elle fait son choix et travaille selon ses émotions », finit-il.
Concluant notre entretien, il ne manque de porter sur ses trois poulains un regard synoptique : « Ils ont la fougue de réussir », d’où son grand engagement : « On ne va pas permettre aux jeunes de mourir dans le cocon, c’est-à-dire de mourir dans la peinture », et son instinct incrustateur : « Qui va garder chez nous, si nous sortons ? ». Sa conviction reste que les associations du même genre que la sienne se tiennent la main pour ouvrir une brèche d’éclosion à ces jeunes, se refusant à abandonner l’état actuel des arts plastiques au Bénin pour aller s’installer ailleurs.


Marcel Kpogodo

mardi 28 juillet 2015

L’Apj-Cap initie la formation de 25 d’artistes en notions de spiritualité

Au siège de la Faplag-Bénin


Le siège de la Fédération des associations des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin) a servi de cadre à une formation en notions de spiritualité et de développement personnel. Initiée par l’Association pour la promotion de la jeune création en arts plastiques (Apj-Cap), à l’endroit de 25 artistes béninois, elle a été lancée le vendredi 24 juillet dernier.

Philippe Abayi, Président de la Faplag-Bénin
« Le plasticien à l’écoute de l’esprit pour la création d’œuvres majeures ». Le thème de la formation qu’a lancée Isabelle Gnancadja, représentante du Directeur du Fonds d’aide à la culture, le vendredi 24 juillet 2015, au Siège de la Fédération des associations de plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin), lieu prévu pour abriter les deux jours de renforcement des capacités de 25 artistes plasticiens béninois, en notions de spiritualité et de développement personnel. Pour celle-ci, il s’agit d’une initiative louable, ce qui l’a amenée à inviter les participants à prêter une oreille attentive aux enseignements, pour relever leur niveau de création.
Ainsi, les vendredi 24 et samedi 25 juillet 2015, ces stagiaires devaient se trouver instruits par le spiritualiste béninois, Sylvain Adoho, alias Maître Bobos. Le premier jour, l’Homme, dans sa dimension d’être créateur, devait être exploré à travers deux sous-thèmes : « Qu’est-ce que l’Homme ? » et « La notion de Pure potentialité ». Quant au second jour, les éléments cardinaux et déterminants de la réussite de la création chez l’artiste susciteraient l’intérêt du formateur, par le biais de trois sous-thèmes : « Importance de la connaissance de l’Aura par les participants : les couleurs », « La vie de l’Esprit : la notion de l’intention et du désir » et, enfin, « Conseils pratiques : nombres et symbolismes ».
Parmi les 25 artistes présents au lancement et devant prendre part à la formation, il fallait compter, notamment,  Laudamus Sègbo, Thierry Gansa, Eliane Aïsso, Elon-m Catilina Tossou, Yamferlino’s, Ibraïma Batia, Parfait Gbogbé, Mahoussi, Ziki. C’est ainsi que le grand nombre des participants ayant fait le déplacement a réjoui Philippe Abayi, Président de la Faplag-Bénin, ayant pris la parole, bien avant le lancement de la formation. A en croire ses propos, leur engagement et leur disponibilité devraient les amener à contribuer à faire du Bénin, à partir de leurs nouvelles inspirations artistiques, une grande nation de création contemporaine. Pour finir, il a remercié le Fonds d’aide à la culture pour avoir accepté de financer cette formation.
De son côté, Guy Domingo, Trésorier de l’Apj-Cap et représentant de son premier responsable, a rappelé le projet phare que son organisation a exécutée l’année précédente, avant de montrer aux stagiaires qu’il était important de réveiller en chacun d’eux « les bornes essentielles, aux plans spirituels et personnels, pour mieux faire le travail », pour produire des chefs-d’œuvre qui vont susciter séduction et contemplation. Par conséquent, il les a exhortés à s’impliquer et à s’appliquer afin d’acquérir le meilleur, de la formation indiquée. Comme le précédent intervenant, il a clos son propos par des remerciements à toutes les parties impliquées dans la tenue de l’événement.
Enfin, avant qu’Isabelle Gnancadja ne prenne la parole pour lancer l’atelier, le formateur principal, Sylvain Adoho, est intervenu brièvement en ces termes : « Ma mission est de vous aider à vous souvenir de ce que vous savez déjà ». Ainsi, il devrait conduire ses stagiaires à produire des œuvres de qualité, afin d’influencer le Bénin, l’Afrique et le monde.


Marcel Kpogodo

vendredi 26 juin 2015

Laudamus Sègbo ou la vocation de valorisation de la presse culturelle écrite

L’artiste prépare la distinction d’un bon nombre de journalistes culturels


Plusieurs journalistes culturels de la presse écrite seront, entre autres, reconnus concernant leurs mérites professionnels par l’artiste béninois, Laudamus Sègbo. Cette information relève d’une conférence de presse qu’il a tenue, entouré des membres de son équipe de travail, le jeudi 25 juin 2015, à la Galerie du ’’Café des arts’’.

Au centre, Laudamus Sègbo, entouré des membres de son équipe
25 journalistes culturels béninois de la presse écrite et 5 personnalités de l’univers des médias audiovisuels. Cela fait une trentaine de personnes que Laudamus Sègbo dotera d’une toile de son répertoire d’œuvres, sans oublier que dix d’entre les élus qui auraient été reconnus comme davantage méritants bénéficieront d’un trophée dénommée ’’Plume dorée’’. Cette intention sera concrétisée à travers un dîner  de gala, prévu pour avoir lieu le 18 juillet prochain. Et, la somme de 12 millions de Francs Cfa reste la valeur globale des tableaux que l’artiste entend mettre au service de son entreprise de reconnaissance des mérites des journalistes culturels béninois de la presse écrite. A en croire Odi Aïtchédji, Président du Comité d’organisation de ce Projet, les critères, notamment, se rapportant à la sélection des journalistes culturels sont relatifs à la qualité de leur travail, à leur dévouement et à leur activisme.
Ces révélations ont été faites au détour d’une conférence de presse s’étant déroulée, le jeudi 25 juin 2015, à la galerie du ’’Café des arts’’, sous l’impulsion de Laudamus Sègbo, artiste plasticien, scénographe et performeur. « J’ai beaucoup reçu, je n’ai rien à donner que mon art et, mon but est de reconnaître à ceux qui se battent une valeur », a laissé entendre celui-ci, les yeux animés d’une émotion de reconnaissance et parcourant les tableaux devant faire l’objet de la remise aux journalistes et aux personnalités élus, ces œuvres d’art qui laissaient exploser toute leur beauté, accrochées qu’elles étaient aux murs de la galerie abritant l’échange avec les professionnels des médias.
Par ailleurs, en matière d’initiative pour mettre en valeur la culture et les arts béninois, de même que les acteurs qui les animent, Laudamus Sègbo a laissé comprendre que l’Agence qu’il dirige, dénommée ’’Afrik’art communication’’, s’investissant dans la communication, l’événementiel et dans les activités liées à l’audiovisuel et, entre autres, dans la promotion des galeries d’art, tiendra, en dehors du Projet ’’Plume dorée’’, une émission télévisuelle intitulée ’’Afrik’art’’, d’une durée de 60 minutes, et dotée de 4 rubriques. Elle est prévue pour être diffusée mensuellement sur, notamment, la deuxième chaîne de télévision de service public, ’’Bénin business 24’’ (Bb24).
En outre, une soirée de gala, ’’La nuit des étoiles’’ sera organisée à Savalou, les 14 et 15 juillet 2015, toujours dans le sens de la « promotion et la reconnaissance des personnalités qui font briller le Département des Collines », précisera l’artiste.   


Marcel Kpogodo

mercredi 17 décembre 2014

Laudamus Sègbo présente les 15 psychologies animales de l’homme

Dans le cadre de la 2ème édition de l’exposition ’’Instinct animal’’

Le Café des arts du Quartier Fidjrossè, à Cotonou, abritera la 2ème édition de l’exposition ’’Instinct animal’’. Le vernissage en est prévu pour avoir lieu, dans la soirée du jeudi 18 décembre prochain. L’auteur de l’initiative, Laudamus Sègbo, entend montrer une quinzaine de fonctionnements animaux de la psychologie humaine.

Laudamus Sègbo
Faire découvrir au public de quelle manière l’être humain, tout en se défendant de ressembler à l’animal, s’en rapproche plutôt, de façon à porter en lui profondément ses caractéristiques intrinsèques.  C’est le nouveau cheval de bataille que se donne Laudamus Sègbo, dans son exposition intitulée ’’Instinct animal’’, dont le vernissage aura lieu à la galerie d’exposition du Café des arts, chez Carine, au quartier Fidjrossè de Cotonou, en soirée, le jeudi 18 décembre 2014.

Deux ans après la 1ère édition de cette séance de présentation de ses œuvres plastiques, sous la même dénomination, l’artiste plasticien béninois, Laudamus Sègbo, revient avec la deuxième partie de l’initiative, ce qui lui permettra de montrer une nouvelle facture d’œuvres nouvellement réalisées sous ce thème. Selon l’artiste, 15 de ses nouveaux tableaux, concernant l’analogie homme-animal, seront à l’ordre du jour avec, à la clé, des analyses, des interprétations complètement inattendues des rapports complexes, interdépendants et fusionnels de l’homme à l’animal, l’homme pris dans plusieurs couches sociales différentes. Les personnes présentes se réjouiront d’avoir honoré cet événement, surtout qu’il leur permettra de relancer leur réflexion sur l’animal qui, en fait, devrait être un allié pour l’être humain.

Marcel Kpogodo

mercredi 23 avril 2014

Les filles de Laudamus Sègbo au "Café des arts"

Dans le cadre du lancement de son premier film, ce 23 avril

Le deuxième anniversaire du "Café des arts", l'espace culturel du quartier Fidjrossè de Cotonou, le 12 février 2014, a été une occasion unique : faire la rencontre de trois fées ayant contribué à la concrétisation du premier bébé cinématographique de Laudamus : "Les élus du roi Dèfodji", qu'il présente, en cette soirée du 23 avril, à 18h30, au Jardin des plantes naturelles (Jpn) de Porto-Novo, derrière l'Assemblée nationale. Ces trois actrices ont bien accepté de se faire connaître du public.


Lucinda, Estelle et Gwladys, posant avec Laudamus, au "Café des arts"
Ce sont trois belles étudiantes, Lucinda Dossa, Estelle Fonda, Gwladys Ayadokoun, auxquelles Laudamus Sègbo a choisi de confier un rôle dans son tout premier film, "Les élus du roi Dèfodji", en première diffusion, ce soir, à 18h30, au Jardin des plantes naturelles (Jpn) de Porto-Novo, ce mercredi 23 avril. Réalisé par Dad'art Company, en collaboration avec les Associations "Patrimoine d'Afrik" et "Maculture", cette œuvre cinématographique comporte une dizaine d'épisodes de 25 minutes chacun. Elle restitue une atmosphère hautement conflictuelle, à l'accession au trône de l'anticonformiste de prince, Dèdomin. Cette situation débouche sur le tissage par une jumelle de Fleur, celle qu'il finira par choisir comme épouse, d'un processus pour le sauver des mains de celle-ci. 
En réalité, nos trois actrices que sont Lucinda, Estelle et Gwladys, la vingtaine rayonnante, incarnent, respectivement, Tassinon, l'intronisatrice, Sita, la fille de Tassinon, et maman Floflo, la mère de Fleur, l'assassine. Si, à l'université, elles étudient les Lettres modernes, la Psychologie et la Géographie, elles n'ont pas, selon leurs dires, hésité à sacrifier deux bonnes semaines à un tournage qui fut très éprouvant, surtout, en décembre 2013. Il s'agira pour le public, qui est invité à faire le grand déplacement du Jpn de Porto-Novo, de juger, entre autres critères d'évaluation, leur capacité à être de bonnes actrices, ce qui déterminera aussi si Laudamus peut s'enorgueillir d'avoir investi le monde du cinéma, lui qu'on connaît comme un artiste plasticien décalé, débordant de créativité et du sens d'innovation.

Marcel Kpogodo