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mardi 28 février 2017

’’La fine fleur’’ travaille à une relève théâtrale de qualité

Dans le cadre d’une formation pour les apprenants du secondaire


La Salle ’’Théodore Béhanzin’’ du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a servi de cadre à une formation de certains élèves à la pratique théâtrale. La manifestation se tenait les 24 et 25 février 2017, dans le contexte de la deuxième édition d’un processus mis en place par l’Association culturelle, ’’La fine fleur’’.

Hermas Gbaguidi, supervisant la répétition des ses apprenants
Répétition d’un jeu de 4 minutes chrono, par des apprenants très concentrés et stressés. L’ambiance qui a régné dans la fin de matinée du samedi 25 février 2017, dans la Salle ’’Théodore Béhanzin’’ du siège du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), à l’ex-Ciné Vog de l’Avenue Steinmetz de Cotonou. Bérénice Sounton, Fidélia Assah et Edouard Ayéna Dossou proviennent du Collège d’enseignement général (Ceg) de Dantokpa, ayant été envoyés par le club littéraire de leur établissement, considérés qu’ils ont été comme les plus qualifiés pour prendre part à une formation en art théâtral, plus précisément sur les « techniques de dramatisation d’une fable » et concernant « comment rendre un poème tout en dépassant la récitation », précise le formateur qui n’est personne d’autre que le dramaturge et metteur en scène, Hermas Gbaguidi, faisant quelques dernières mises au point, avant de libérer ses apprenants. Ils ont pu consacrer huit heures de leur temps, à raison de quatre, pour chacun des deux jours de modelage de leurs capacités à faire du théâtre.
Selon lui, cette formation qui a pris en compte les journées des vendredi 24 et samedi 25 février, n’a été possible que par le fait des très courts congés de détente. Un moment dont a profité l’Association culturelle, ’’La fine fleur’’, dirigée par le bibliothécaire Alphonse Adéchina, pour concrétiser la deuxième édition de ce programme, que l’organisation exécute depuis l’année 2016, dans les établissements scolaires de Cotonou.
’’Le coche et la mouche’’, à en croire Hermas Gbaguidi, est la fable de La Fontaine ayant servi de fondement à l’encadrement de ce trio d’apprenants, eux qui, la veille, travaillaient en symbiose avec leurs camarades du Ceg de Houéyiho. ’’E non wa djo’’ de l’artiste Dossi, est la chanson dont les stagiaires fredonnent des extraits, au cours de la déclamation de leur texte. « Ce morceau triste cadre avec l’atmosphère socio-politique que traverse le Bénin », explique le formateur. « Les populations subissent des casses et, la dernière en date s’est passée au marché des faux médicaments, sans mesures d’accompagnement pour ces femmes marchandes », achève Hermas Gbaguidi, affligé, lui qui, en huit heures d’encadrement, s’est acharné à prodiguer l’essentiel pratique à ces jeunes qui devront désormais s’habituer à comment se tenir devant un public, dire un texte au lieu de le réciter platement.
Mission accomplie pour l’homme qui, en attendant le 7 avril 2017, date de la restitution par ces apprenants des connaissances acquises, à travers un spectacle, s’emploiera à les rencontrer encore pour affirmer davantage les notions transmises.


Des impressions

Bérénice Sounton
Sans complexes, Bérénice Sounton, Seconde AB, dans ses analyses post-formation, se montre satisfaite face à un formateur qu’elle trouve « bon », « gentil » et bon entraîneur. « J’ai appris à savoir me tenir devant un public, à déclamer un poème devant lui », confie-t-elle. « Depuis mon enfance, il me plaisait de faire une prestation devant des gens réunis, ce qui m’a amenée à saisir l’opportunité de cette formation, quand la porte s’en est ouverte », se satisfait-elle.
Fidélia Assah

Quant à Fidélia Assah, 1ère C, qu’Hermas Gbaguidi considère comme la meilleure de l’atelier, en matière de rendement : « J’ai retenu qu’il faut développer une esthétique avant la présentation devant un public et qu’il faut donner le meilleur de soi-même », se réjouit-elle aussi, avant d’appuyer : « J’ai aussi fait l’expérience du brassage avec des apprenants d’autres établissements ».


Marcel Kpogodo