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dimanche 22 septembre 2019

Cinéma béninois : les Recico annoncées ont pris leur envol

Dans le cadre du lancement des activités du Festival cinématographique

Les rencontres cinématographiques et numériques de Cotonou (Recico), dans leur première édition, ont connu le lancement de leurs activités le samedi 21 septembre 2019 à Cotonou. Quelques semaines plus tôt, Dimitri Fadonougbo, à travers une conférence de presse, avait entretenu les journalistes sur le concept des Recico.

Dimitri Fadonougbo, l'initiateur des Recico, au cours de la conférence de presse
« Le cinéma, un art et une industrie, le gage sûr pour le développement ». Le thème de la première édition des Rencontres cinématographiques et numériques de Cotonou (Recico), un festival cinématographique annuel qui, en 2019, aura lieu du 21 au 28 septembre. La substance des informations dont a entretenu les journalistes culturels, le mardi 3 septembre 2019, Dimitri Fadonougbo, l’initiateur du Projet, au siège de la Fédération nationale de Théâtre (Fénat), sis quartier de Mènontin, à Cotonou.


Selon le conférencier, 5 films de court-métrage et, 5 autres, de long-métrage, sont d’ores et déjà sélectionnés pour concourir aux différents prix mis en jeu pour les Recico 2019. Concernant les œuvres cinématographiques de la première catégorie sont en lice ’’Batouré tem’’ de Kocou Yémadjê, ’’Suru’’ de Kismath Baguiri, ’’Colis 9’’ de Gildas Adamou, ’’Un air de kora’’ d’Angèle Dabiang et, enfin, ’’La trace’’, les trois premiers films étant béninois et les deux derniers portant, respectivement, les nationalités sénégalaise et burkinabo-gabonaise. 


Par rapport aux films de long-métrage ont été choisis pour concourir ’’Le voyage des oubliés’’ de Sénami Kpètèhogbé, ’’Desrance’’ d’Apolline Traoré, ’’Owo Oba, la récade de Zoundji’’ de Roger Nahum et Samson Adjaho, ’’Le grand tournant’’ d’Alain Déguénon et d’Exécute Mivékanne, puis, enfin, ’’Biyondo’’ de Pierre-Claver Tossou et Prince Ogoudjobi, toutes ces productions étant béninoises.


L'Affiche officielle des Recico
« Nous avons été très sélectifs, nous n’avons pas laissé la porte ouverte à toute production », a déclaré Dimitri Fadonougbo, pour expliquer le choix qu’un Comité restreint mis en place a effectué pour la sélection des films qualifiés pour concourir au Grand prix ’’Paulin Vieyra’’, et au Prix spécial ’’Général Mathieu Kérékou’’, sans oublier qu’il sera aussi décerné un Prix de la Critique de Cinéma et deux autres pour récompenser, respectivement, les clips vidéo et les spots publicitaires.


Se rapportant au Jury devant évaluer les films sélectionnés, il est constitué de noms remarquables du cinéma au Bénin et en Afrique. Dans la première catégorie, Jacques Béhanzin, Florisse Adjanohoun et Akambi Akala feront valoir leurs analyses, de la même qu’en Afrique, le cinéaste, Djaz.


A l’ouverture officielle du Festival, le samedi 21 septembre 2019, un master class sur le direction photo, animée par un spécialiste en la matière, Jacques Béhanzin, a ouvert ses portes et se clôt le lundi 23.

Marcel Kpogodo

dimanche 8 septembre 2019

Kismath Baguiri lance officiellement "Suru"

Dans le cadre de la sortie cinématographique du film au Bénin

C'est  un ’’Canal Olympia’’ rempli d'invités, d'amis et de parents qui a servi de cadre, le samedi 31 août 2019, à l'avant-première du film "Suru" de la jeune réalisatrice béninoise, Kismath Baguiri.

Kismath Baguiri
’’Suru’’ est un court-métrage de vingt-six minutes qui traite d'un fait banal de la société béninoise. Ce film montre les violences faites aux femmes par les femmes. Une domestique qui subit au quotidien les violences de sa patronne et qui a su réagir à son tour par la patience, ’’suru’’, du nom de cette vertu en langue maternelle béninoise.


’’Suru’’ est un message pour les femmes qui maltraitent leur domestique. Ce film, pour faire savoir que les domestiques sont aussi des personnes humaines et que ce n'est pas parce qu'on exerce un travail de domestique qu'on doit être maltraitée. Et, comme le dit le titre du film, ‘’Suru’’, « la patience est un chemin d'or » car, dans le film, pour sa revanche et, pour avoir l'or, la domestique a gagné cinquante millions, grâce à sa patience.


En prenant la parole après la projection du film, Kismath Baguiri a d'abord dédié l’œuvre cinématographique à son feu père, décédé juste quelques jours avant la fin du tournage. Elle espère qu'il sera fier du travail réalisé par sa fille.


« Avec un court métrage ayant permis d’enregistrer une salle pleine comme un œuf, le pari était gagné. Franchement, je ne m'attendais pas à avoir tant de monde », a-t-elle commencé, avant de poursuivre, livrant ses impressions : « Contente d'avoir remplir le ’’Canal Olympia’’, avec un court-métrage, ça montre qu'on peut remplir toutes les salles du Bénin avec un long métrage. Voir ce grand monde pour un court-métrage me donne espoir qu'il y a encore du travail et que rien n'est encore parfait, il y a assez de choses à corriger ». Pour finir, Kismath Baguiri a partagé avec le public ses attentes : « Mon ambition est que beaucoup de personnes voient ce film, même si c'est un court-métrage, qu'ils puissent voir ce que nous faisons, nous autres, de la jeune génération de cinéastes, ici, afin de réveiller le septième art au Bénin ».


Suite à cette déclaration, la réalisatrice a présenté au public les principaux acteurs du film de fiction, qui ne sont personne d'autre que Carole Lokossou, Gloria Kougblénou, Kocou Yemandjê, Charbel Dahizo et Barnabé Affougnon. Ceux-ci ont reçu des applaudissements très nourris.


En réalité, ’’Suru’’ reste le quatrième film béninois projeté à ’’Canal Olympia’’. La cérémonie a pris fin par une collecte de fonds dans la salle pour encourager la jeune réalisatrice, Kismath Baguiri.

Romarick Gbédji