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lundi 15 mai 2023

Les jeunes urgemment attendus aux "Archi-teXtures"

Dans le cadre de la promotion du théâtre


La deuxième édition du programme, “Les archi-teXtures”, se tient bientôt. L'association, “Tout art un sens", en reçoit la candidature des jeunes passionnés de théâtre. Ce sera jusqu’aux environs de la fin de mai, pour une initiative dont Nicole Wida explique les fondements.


Nicole Wida, Directrice artistique des ’’Archi-teXtures’’

Le vendredi 26 mai 2023. La date butoir à laquelle sera close l’adhésion des jeunes à la deuxième édition des ’’Archi-teXtures’’. Les volontaires ont jusqu’à la date évoquée pour se manifester à l’association, ’’Tout art un sens’’, au courriel, toutartunsens@gmail.com, ou au numéro ’’Whatsapp’’, 67842973.


 “Les archi-teXtures” interviennent dans quatre domaines que sont la comédie, la mise en scène, la scénographie et la régie. Ils appartiennent à la création théâtrale. Les jeunes postulants qui seront retenus s'y trouveront formés. Particulièrement, le programme en question cible les jeunes des départements du Mono et du Couffo, notamment, ceux résidant à  Comè.


Selon Nicole Wida, directrice artistique du projet, “Les Archi'teXtures”, il « consiste en un vaste programme de brassage et de partage d'expériences, de création guidée avec et par des professionnels avertis, de même que de diffusion ».


Depuis la création d’une pièce de théâtre jusqu'au spectacle, les jeunes en constituent les réalisateurs. Chacun d'eux intègre une équipe. Il assure, respectivement, le rôle de comédien, de metteur en scène, de scénographe ou de régisseur. Les stagiaires seront coachés par des professionnels tels qu’Achille Sénifa et Michaël Todégo, des scénographes, et par Douriyath Dansou, spécialiste de la régie. Interviendront aussi, pour leur formation, les actrice et acteurs, Florisse Adjadohoun, Didier Nassègandé, Aristide Agbonagban, et Jean-Louis Kédagni.



Des objectifs des "Archi-teXtures"


Le projet s’articule autour de trois objectifs. Ce sont la création, la diffusion de spectacles par la formation des jeunes et la promotion de la jeune création théâtrale dans les départements du Mono et du Couffo. Il s’agit de mobiliser, progressivement, les populations autour des spectacles de théâtre.


A long terme, pour Nicole Wida, « le dispositif projette de mettre en place des troupes communales et des troupes scolaires de théâtre. L'atteinte de ces objectifs permettront à l'association “Tout art un sens” de contribuer, de cette façon, à la décentralisation des arts de la scène. Ceux-ci sont souvent concentrés dans les villes.



"Les Archi-teXtures", entre moyens de bord et innovation


Selon Nicole Wida, les ouvrages au programme dans les établissements scolaires constituent les principaux supports d'inspiration pour les jeunes comédiens tout au long des "Archi-teXtures". Ils seront amenés parfois  à adapter ce genre d’œuvre à leur création théâtrale. Quant aux jeunes scénographes, ils utiliseront « la technique de recyclage et de transformation des déchets » pour réussir leur scénographie. Pour la directrice artistique, cela s’effectue dans un contexte où les régisseurs rivalisent d'imagination pour créer les outils d'éclairage inspirés d'autres ressources lumineuses telles que le solaire.



Des spectacles itinérants aux ''Archi-teXtures''


“Les archi-teXtures” se déroulent sur cinq dates. Nicole Wida, concernant les étapes de l’événement, précise : « Nous avons la phase de sélection, tout juste après l'appel à candidatures, qui est en cours. Les résultats seront disponibles le mercredi 31 mai 2023 ».  Pour elle, une résidence de création aura lieu du 15 au 29 juin 2023 puis la restitution en interviendra le 30 juin. Les œuvres créées donneront à voir, dès le 1er juillet 2023, trois spectacles qui parcourront des espaces et des centres culturels prévus à cette fin.


Les six premières diffusions de ces spectacles auront lieu dans la commune de Comè. Ce sera dans des espaces culturels, des collèges et dans des lieux de culte. Il s'agit, d'après Nicole Wida, pour les espaces, de "La Fabrik", du "Carrefour jeunesse" et du centre "Gbogbé art et School", tous à Comè. Elle ajoute que « les diffusions vont s'étendre à des espaces partenaires comme "La Maison arc-en-ciel", à Logozohè, "La B'az" à Ouèdo, l'espace ’’Mayton’’ et le centre ’’Okinawa’’-Festhec, à Abomey-Calavi.


Concernant les établissements scolaires, pour elle, sont retenus, « certains collèges publics et privés de Comè, de Grand Popo et, entre autres, de Lokossa ». Néanmoins, dit-elle, « cela peut s'étendre à Dogbo et à Houéyogbé, notamment ».


Implanté dans les départements du Mono et du Couffo, le programme, “Les archi-teXtures”, vise à créer un réseau de diffusion de spectacles impliquant des espaces existants et des lieux non dédiés, pour réunir, progressivement, les communautés, au fil des spectacles de théâtre.

Léandre Houan

jeudi 15 août 2019

’’Deutsch bei uns’’, la maîtrise de l’allemand par les arts de la scène

Dans le cadre d’une représentation théâtrale tenue à Abomey-Calavi

La soirée du samedi 12 juillet 2019 a donné l’occasion à un public constitué majoritairement par des étudiants en langue allemande de suivre une représentation théâtrale essentiellement en Allemand, au siège du Centre d'Apprentissage, ''Deutsch bei uns'', sis Commune d'Abomey-Calavi. La preuve que les arts de la scène peuvent constituer un moyen efficace pour maîtriser une langue étrangère.
Une séquence du spectacle, ''Les voleurs au Bénin'' ...
’’Les voleurs au Bénin’’. Le titre de la pièce de théâtre qu’ont jouée, dès le début de la soirée du samedi 12 juillet 2019, les membres de la troupe théâtrale liée au Centre d’apprentissage de la langue allemande dénommée ’’Deutsch bei uns’’ (Dbu), situé à Abomey-Calavi.
... pour un public ayant fait le grand déplacement
Cette pièce, une adaptation de celle, allemande, intitulée, ’’Die Räuber’’, ’’Les voleurs’’, en français, du dramaturge allemand, Friedrich Schiller, avait été représentée par les comédiens estudiantins, le 13 juin 2019, à la résidence de l’Ambassadeur de l’Allemagne près le Bénin. Mise en scène par Jean-Louis Kédagni, elle a plongé le public dans l’univers du grand brigandage sur le fond d’une rivalité entre les frères Karl et François, ce qui se dénoue par la victoire du premier qui, au passage, retrouve sa bien-aimée, Amalia, et son père, face au second, usurpateur du titre de chef de famille, qui se suicide. Un spectacle additif d’humour, assuré par Jean-Louis Kédagni et Lucas Allavo, a davantage agrémenté la soirée.
De gauche à droite, Lucas Allavo et Jean-Louis Kédagni, dans leur jeu comique
En réalité, la réussite de la mise en scène de Jean-Louis Kédagni est relative à sa capacité à intégrer dans le spectacle des éléments linguistiques et culturels du Bénin. Ceci a permis au spectateur non initié à la langue allemande de comprendre le jeu des acteurs. Et, Marc Bonou, Directeur du Dbu, accompagné par sa sœur et journaliste culturelle, Valentine Bonou, a su initier le Centre concerné et réguler son fonctionnement et son animation réguliers.


Marcel Kpogodo

mercredi 3 septembre 2014

"L'enfant du péché", en lecture-spectacle à l'Eitb d'Alougbine Dine

Le tremplin pour découvrir une belle pièce de théâtre

Le samedi 30 août 2014 a permis d'assister à la lecture-spectacle de la pièce de théâtre, "L'enfant du péché", écrite par Josiane Bio Dafia. C'était à l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), de Togbin, dirigée par Alougbine Dine. La manifestation a fait révéler une pièce très intéressante.

Jean-Louis Kédagni,au premier plan, 
dans son oeuvre de lecture expressive des didascalies de la pièce
"L'enfant du péché" est une pièce de théâtre contenue dans le recueil "Il faut battre l'amour quand il est fou", édité par les Editions plurielles. Il a fait l’objet d’une lecture-spectacle, à l'Ecole internationale de théâtre (Eitb) d'Alougbine Dine, le samedi 30 août dernier.

Elle raconte l’histoire des amoureux, Kinrou et Aïcha, voyant leur rêve d'union réduit en poussière par l'intransigeance de Kora, le père du prétendant, à briser cette idylle. Celui-ci a pris langue avec Gado, l'ami sincère du jeune homme, lui faisant croire que c'est parce qu'il avait eu des relations intimes avec la même Aïcha qu'il s'opposait au mariage de celle-ci avec son fils ; l’ayant corrompu, il l’amène à s’arranger pour compromettre la réputation de la jeune fille devant son amoureux, et le prétendant rompt avec sa bien-aimée, enceinte.
Les autres acteurs à l'œuvre passionnante du déchiffrage du texte de la pièce
Un jour, Kinrou découvre la vérité, et, quelques temps après, la plus totale, de la bouche de son père, révélant avoir eu Aïcha des suites de ses relations extra-conjugales avec la défunte mère de celle-ci, Khadidja. Stupéfaction générale. Impossibilité du mariage entre les frère et sœur, Kinrou et Aïcha ; le père Kora est la cible du mépris général.

Josiane Bio Dafia, à gauche, et Alougbine Dine, le Directeur de l'Eitb, à droite, au cours de la séance de critique de la pièce du jour
Cette lecture-spectacle a montré le talent de restitution de texte de la part de Jean-Louis Kédagni, jeune conteur et bon ’’manifestateur’’ des didascalies de l’ouvrage, plantant ainsi le décor d’une lecture expressive des répliques échangées entre les personnages, incarnés, pour la circonstance du jeu théâtral, par des étudiants de l’Eitb. Cette lecture-spectacle a, en outre, permis de découvrir la jeune auteure, Josiane Bio Dafia, âgée de 24 ans, celle qui a réussi à restituer l’ambiance inter-ethnique, à la sauce béninoise, du mariage forcé, elle qui, en trois actes, répartis, respectivement, en quatre, cinq et trois scènes, a peint, dans un réalisme purement classique, les conflits inter-générationnels, inévitables, consécutifs à l’entrée des jeunes dans le mariage. 
Un aperçu des acteurs de la lecture-spectacle ...
Ce premier essai qu’on peut assimiler à une véritable performance littéraire témoigne que la jeune génération dramaturgique du Bénin relève d’une bonne graine, de même qu’une autant jeune maison d’édition, les Editions plurielles, qui a concouru à la découverte et à la formation de ce talent. 

Le plateau critique d'après-lecture-spectacle : de gauche à droite, Koffi Attédé, Directeur des Editions plurielles, Fortuné Sossa, Président de l'Association des Journalistes Culturels du Bénin (AJCB), auteur de l'analyse critique de la pièce de théâtre, Josiane Bio Dafia et, enfin, Gratien Ahouanmènou, Journaliste-Animateur de l'émission culturelle, "Orature", sur Radio Tokpa
Enfin, le metteur en scène et dramaturge béninois, Hermas Gbaguidi, à qui Josiane Bio Dafia, a rendu hommage, au cours de la phase de critique de la prestation des élèves de l’Eitb, est celui qui a travaillé à l’amélioration de la pièce de théâtre. 
Koffi Attédé, à l'extrême droite, brandissant "Le kleenex qui tue" d'Hermas Gbaguidi, complètement à gauche
D’ailleurs, selon Koffi Attédé, Directeur de cette maison d’édition, le vendredi 5 septembre prochain, Hermas Gbaguidi lance son troisième ouvrage, un recueil de cinq pièces. C’est à partir de 16 heures précises, à la Salle bleue du siège du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), à l’ex-Ciné Vog, à Cotonou. 

Marcel Kpogodo

mercredi 8 mai 2013

Veillée de contes au Centre culturel "Artisttik Africa"

Jean-Louis Kédagni, Paulin Kintonou et Guy Kponhento assurent

Le mardi 30 avril 2013, en début de soirée, le Centre culturel "Artisttik Africa", sis quartier Agla, du côté du Stade de l'Amitié, a accueilli une veillée de contes. C'était au dernier étage de l'immeuble, sous la grande paillote. A cet effet, trois jeunes conteurs ont officié, tenant en haleine les participants et leur faisant désirer d'autres séances du genre.

En cette soirée du mardi 30 avril 2013, Jean-Louis Kédagni, Paulin Kintonou et Guy Kponhento sont les trois jeunes conteurs qui ont animé la soirée de contes, initiée par les dirigeants du Centre culturel "Artisttik Africa" du comédien, dramaturge et promoteur culturel, Ousmane Alédji. 


Arcade Assogba, assurant la communication de l'événement  
C'était dans un certaine pénombre entretenue par un lampion et des projecteurs positionnés de manière adéquate dans l'environnement des spectateurs, en demi-cercle, face au conteur. 

Jean-Louis Kédagni, le premier à entrer en scène ...
La diction des contes était d'autant plus riche que chacun des proférants y est allé de son style particulier pour émerveiller les auditeurs. 

... suivi par l'imperturbable, Paulin Kintonou ...
Au total, ils ont raconté six contes, à raison de deux pour chacun d'eux, faisant de leur spécificité un élément de richesse pour le spectateur-auditeur qui, à son insu, s'est trouvé pris dans le comportement instinctif de comparaison de l'art de ces artistes. 

... et clos par le polyvalent, Guy Kpohento ...
Au-delà de toute supputation aux fins sélectives qui, inévitablement, reste à la discrétion de chaque cœur de participant, Jean-Louis Kédagni, Paulin Kintonou et Guy Kponhento ont, chacun dans le genre de profération qui lui appartient, dégourdi et épanoui l'esprit du public à la sauce de réalités imaginaires, purement du cru béninois, de telle sorte même qu'en sortant de la séance, une auditrice s'est écriée : "Il faudra organiser cela aussi pour les enfants, de quoi leur faire passer des vacances d'immersion dans le conte authentiquement béninois !" 


... tous, supervisés, discrètement, par le maître des  lieux, Ousmane Alédji ...
Pour une atmosphère culturelle où le conte se trouve mis en vogue, il n'y a qu'à saluer cette initiative du Centre culturel ''Artisttik Africa''. 

... et, enfin, suivis par un public conquis
Il s'engage dans une aventure dont l'issue d'enrichissement culturel et psychologique des populations ne fait aucun doute.

Marcel Kpogodo