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dimanche 21 avril 2019

« Venez vivre le bonheur personnifié », appelle Nina Gnonnan avec ’’Spéciale résurrection’’

Dans le cadre de son concert de Pâques à la Maison des Jeunes d’Agla

La Maison des Jeunes d’Agla promet une ambiance musicale des plus chaudes le dimanche 21 avril 2019 à partir de 20 heures. Nina Gnonnan, l’artiste de la musique béninoise, qui va s’y produire, sera soutenue par plus d’une dizaine d’autres artistes et démontrera une musique live fondée sur des rythmes béninois et universels, le gage du vrai bonheur qu’elle entend faire ressentir au public …

Nina Gnonnan, prête pour son concert
« A mon gnonnan kpon an ? », « As-tu jamais vu le bonheur ? ». La question oratoire que lance, en fon, une des langues nationales béninoises,  la chanteuse béninoise, Nina Gnonnan, aux fins de laisser deviner l’épanouissement, la satisfaction profonde qu’elle espère faire vivre au public dont elle attend un déplacement massif dans la soirée du dimanche 21 avril 2019, dès 20 heures précises, à la Maison des Jeunes d’Agla, à Cotonou. Pour un ticket d’entrée d’un montant à la portée de tous : 1000 Francs Cfa.
Ce concert, dénommé ’’Spéciale résurrection’’, semble se voir assigner deux fonctions par l’artiste : faire resplendir chez le public la fête de Pâques, celle commémorant le retour à la vie de Jésus-Christ après qu’’il a été mis à mort par crucifixion. Deuxièmement, cette ’’Spéciale résurrection’’, ce concert, organisé par la Mutuelle de Solidarité entre artistes de tous genres (Msatg), sonne comme la relance de sa carrière musicale ayant connu une grande léthargie, surtout après le décès de son époux. Ainsi, sa prestation fera vivre au public de la musique de chez nous, c’est-à-dire de l’ ’’akonhoun’’, ce rythme traditionnel très énergique dont la poitrine est le principal instrument de musique. Selon l’artiste, il sera aussi question pour elle de rallier à sa cause tous les goûts possible, ce qui justifie qu’elle s’illustrera, dans ses morceaux, par la ’’juju music’’ et à travers le jazz.

L'Affiche officielle du concert
Et, ils seront  nombreux, ses pairs créateurs qui se sont annoncés comme venant lui prêter main forte : l’humoriste Pasteur Zan, l’inventeur du ’’mass-go’’, Jean Adagbénon, le berceur Petit Miguélito, et une bonne brochette de voix féminines, Tata Grâce, Liss Mouss, Isbath Touré, Princesse Stella, Rich Savi, Alodjè Oket, puis des jeunes pousses, de nouveaux noms pour qui la ’’Spéciale résurrection’’ constitue l’opportunité pour se faire découvrir du grand public : Dica, Max Rossi et Deus Kalé.


Un fondement musical avéré  

De son nom à l’état-civil, Pierre-Claver Nina Ella Sèvo, Nina Gnonnan se renouvelle de manière décisive avec la ’’Spéciale résurrection’’, ce qui se marque par l’abandon de son précédent nom d’artiste, Ella 2 Frêle. Moulue dans la musique de variétés jusqu’en 2015, cette année a fait sonner en elle le déclic pour une option rythmique identitaire et résolument authentique. Ainsi, depuis ce temps, elle vibre de pair avec les cadences d’un ’’zinli gbété’’ qu’elle modernise à la sauce de rythmes qui se diversifient selon son inspiration : le jazz et le r’n’b. De ce fait, elle aime bien mettre en symbiose la jazz et le ’’zinli’’, de même que le r’n’bb et le ’’gbété’’. Ceci contribue à l’installer confortablement dans le registre des artistes béninois pratiquant la musique de recherche.
Par ailleurs, parus le 11 mai 2013, deux albums-jumeaux aux morceaux rythmés dans du « zinli gbété pur », selon l’expression de l’artiste, montrent qu’elle a du métier : ’’Sètchémin’’ comportant dix titres audio et ’’Soyimavo’’ avec cinq chansons vidéo. « Ces albums ont été des éléphants aux pattes cassées », commente-t-elle, avant d’expliquer : « raison pour laquelle ils n'ont pas connu une promotion bien peaufinée ». Et, comble de malheur, elle devint veuve au moment où débutait la promotion de ces disques. Le temps ayant fait son œuvre, ces déboires ont été conjugués au passé, laissant désormais se projeter sous les feux de la rampe de la scène musicale béninoise une Nina Gnonnan auréolée d’espérance, d’enthousiasme, de détermination, de joie de vivre et, particulièrement, d’un bonheur qu’elle veut communicatif.

Marcel Kpogodo 

mardi 15 décembre 2015

Jean Adagbénon a réussi ’’Houn ho dié’’, un concert de réconciliation inter-raciale

Dans le cadre de son trio avec Pierre-Claude Artus et Basil Diouf


Un spectacle d’un type particulier a eu lieu dans la soirée du samedi 21 novembre dernier, sous la Grande paillote de l’Institut français de Cotonou. Donné en trio par l’artiste béninois, Jean Adagbénon, avec les Français, Pierre-Claude Artus et Basil Diouf, il a révélé une symbiose artistique ayant atteint un niveau véritablement ambitieux, celui du dépassement des légendaires relations conflictuelles entre Blancs et Noirs, entre descendants d’anciens esclavagistes et ceux d’anciens esclaves, des situations de manifestation de divergences liées à l’esclavage et à la colonisation.

Pierre-Claude Artus, Jean Adagbénon et Basil Diouf, s'inclinant devant le public, à la fin de ''Houn ho dié''
14 bonnes chansons dont certaines en langues maternelles goun et fon, d’autres en français et en anglais, un chœur commun à plusieurs niveaux d’exécution des chansons et 3 pratiques instrumentales spécifiques. C’est ainsi que l’artiste à tubes, très bien connu au Bénin, Jean Adagbénon, et les musiciens français, Pierre-Claude Artus et Basil Diouf, ont comblé les attentes d’un public curieux de découvrir ce qu’aurait pu donner une collaboration tri-dimensionnelle, au niveau des instruments, des chants et des façons respectives de concevoir le monde relevant de chacun des créateurs, au cours du concert, ’’Houn ho dié’’, en langue fon, ’’une histoire dans le sang’’, en français. Avec un jeu de lumières naviguant, notamment, entre un bleu comme enfermant le public et les artistes dans un doux cocon de partage, un rouge doux, un jaune purement spécifiant. C’est donc une ambiance de satisfaction et de plénitude qui a régné dans la soirée du samedi 21 novembre dernier, à la Grande paillote de l’Institut français de Cotonou, vu qu’au départ des artistes de la scène, à la fin d’un concert de près de 90 minutes, le public a exigé leur retour, pour une petite prestation complémentaire.


Une scénographie intime du concert ''Houn ho dié''
’’Hui dopono’’, ’’Houn vodé’’, ’’Lady’’, ’’Drum of my heart’’, en goun, ’’Ali Frakas’’, ’’Omi’’, ’’Tell me baby’’, en anglais et goun, ’’Papajo’’, en français et en goun, ’’Oulala’’, en fon, ’’Run for it’’, en anglais et en fon, ’’Reuben’’, ’’On the road’’, ’’Pushing my luck’’, en anglais, et ’’Fulani’’, en mode instrumental. Une idée des 14 morceaux que le trio s’est employé à interpréter, brisant les barrières se rapportant à la langue, à la mentalité d’origine des chanteurs et à la conception politique des relations entre les Blancs et les Noirs. Un défi relevé devant un public conquis, véritablement peu habitué aux sonorités aux tendances nostalgiques dégagées par des instruments de musique comme le ’’Yukulélé’’, guitare à 4 cordes d’origine sud-américaine, le banjo, de l’accompagnement séculaire des plaintes des esclaves noirs, un objet musical qui laissait savourer ses notes, non sans distiller les conditions lugubres du sang et de la douleur fondant son invention et son utilisation. 


Pierre-Claude Artus, armé du ''yukulélé''
Pierre-Claude Artus, riche de ses inspirations musicales irlandaises, écossaises et occidentales, en général, a assumé la lourde responsabilité de la manipulation de ces deux instruments, notamment, défiant et dépassant la logique du Blanc devant se complexer face à des facteurs artistiques devant rappeler un passé tragique et sombre, dominateur, avec le Noir. L’artiste français s’est engagé plus loin en fondant magnifiquement sa voix dans celles de Jean Adagbénon et de Basil Diouf, à travers les morceaux, ’’Houn vodé’’, ’’On the road’’, notamment, pour une onde d’un métissage plaisant entre les cultures musicales d’Europe occidentale et d’Amérique, par le blues et le rock, et celles d’Afrique et des contrées anciennement d’esclavage, avec le ’’mass-go’’, l’afro-beat, le reggae et le jazz.   
Jean Adagbénon, batteur bien adapté au ''Houn ho dié''
Accroché, de son côté, à sa batterie, Jean Adagbénon s’est fait le socle d’une symbiose rythmique et vocale qui ne devrait aucunement surprendre tout bon connaisseur de l’ardeur langoureuse et lyrique de la voix d’un chanteur béninois d’origine wémé. A l’occasion de ce concert du 21 novembre, il a démontré une capacité musicale d’adaptation à nulle autre pareille, même si Pierre-Claude Artus, en la matière, s’est montré impressionnant. En outre, le Béninois a réussi, notamment, à élever sa voix à la hauteur de la mélancolie des messages des chants émis par les anciens esclaves, ce que lui, artiste de notre époque, explique : « Nous demandons pardon à nos frères qui ont été vendus ; c’est important ! Nous travaillons sur l’amour, le pardon et l’équité, pour un monde meilleur dont nos enfants ont besoin … ».  

Instants de symbiose entre les 2 artistes
Par ailleurs, la gaieté des morceaux, pour des messages liés à l’appel à la tolérance, à la sincérité de l’amour, entre autres, leur caractère résolument imprégné de l’appel aux normes d’égalité, de fraternité et du pardon n’ont pas échappé à une incursion contemporainement chaleureuse, à travers le scratch, ces coups de son de disque sciemment rayé, le propre des artistes de rap et de hip-hop. 

Basil Diouf, ''scratchant'' ...
Basil Diouf dont le seul nom incarne à la fois l'esprit de métissage du concert, le sens du pardon et de la réconciliation, a ainsi manifesté son apport rythmique à cette messe musicale ayant travaillé à témoigner de la disparition des complexes de tous genres entretenant mépris et méfiance entre Blancs et Noirs aux difficiles relations du passé. ’’Houn ho dié’’ a tenu les promesses d’une fusion des musiques du passé et du présent, de celles folkloriques et de celles modernes.

Crédit photos : Annie Plagnard

Marcel Kpogodo

jeudi 6 août 2015

Guy Mapoko Koudakoll donne un grand show au ’’Sanctuary’’ de Cotonou ces 6 et 7 août 2015

A travers deux concerts exceptionnels


L’un des membres du duo très bien connu au Bénin, ’’Les Frères Koudakoll’’, sera en concert dans la soirée des jeudi 6 et vendredi 7 août 2015, à l’Espace dénommé ’’Sanctuary For Rock’n’blues addicts’’, à Cotonou. A travers cette manifestation musicale, Guy Mapoko Koudakoll, alias ’’The dirty voice’’, fera à nouveau sentir au public béninois les vibrations fortes de sa voix très rock.

Guy Mapoko Koudakoll
Guy Mapoko Koudakoll se produit les jeudi 6 et vendredi 7 août 2015, au ’’Sanctuary’’ de Cotonou, anciennement dénommé ’’Safari Bantou’’ et situé au bord de la voie pavée, sur le Boulevard du Canada, le tronçon menant de la mosquée de Cadjèhoun à l’Etoile rouge. L’espace est visible presqu’en face du siège de la Société ’’Top show biz’’.
La voix éraillée de Guy Mapoko Koudakoll, en duo avec l’un de ses frères, a émerveillé les Béninois, à travers plusieurs chansons qui, dans la 1ère décennie de l’année 2000, ont fait fureur. Le départ de cet artiste pour le Canada, pour des raisons professionnelles, a mis un terme aux activités artistiques de ce duo qui a impressionné les nombreux et inconsolables amateurs d’une bonne musique fusionnelle, en très peu de temps, par des morceaux phare tels que ’’Bada’’, dénonçant la méchanceté humaine.
Guy Mapoko Koudakoll est donc momentanément de retour à Cotonou ! Ce sera l’occasion pour ses fans de renouer le contact avec sa voix éraillée qui s’est donné la vocation de transmettre des émotions fortes de révolte, d’engagement et de combativité. Par ces temps de vacances, les deux soirées du jeudi 6 et du vendredi 7 août 2015 doivent donc être honorées par les mélomanes béninois qui sont appelés à faire un déplacement massif afin de redécouvrir ce talent musical et de lui rendre hommage, ceci qui se valorise actuellement à l’extérieur. Ce serait aussi, à coup sûr, l’occasion d’entendre les deux ’’Frères Koudakoll’’ re-chanter ensemble ! L’entrée, par personne et, par soirée, est fixée à 8.000 Francs Cfa.


D’autres artistes avant Mapoko …

Le ’’Sanctuary For Rock’n’blues addicts’’, par le passé, notamment, depuis 2013, a déjà accueilli de nombreux artistes et des groupes de talent, béninois et belges : Ifè, Jean Adagbénon, ’’Sakpata storm’’, Gilles Lionel Louèkè, Zeynab, Sam Isaac et ’’Les messagers’’, ’’Bouldou & Friends’’, La Chiva Gantiva, notamment. Cet espace de production et de promotion musicales s’est aussi fait remarquer par l’organisation réussie du concert d’hommage à Bob Marley, le jeudi 7 mai dernier.



Le ’’Sanctuary For Rock’n’blues addicts’’ …

Le ’’Sanctuary For Rock’n’blues addicts’’ est un espace musical géré par le Belge Dominique Haumont, qui en est le Directeur artistique. Guy Mapoko Koudakoll en est à l’origine de la création, ayant contribué à la constitution d’ ’’Ambo’’, l’orchestre de soutien à la prestation de tous les artistes qui passent par ce lieu. Ce Groupe est dirigé par le bassiste Mika Bass, et constitué par des jeunes poignes de l’univers musical cotonois : Rocky, Hermine, Cyrille Mak, Aminon et Alban.
Le ’’Sanctuary For Rock’n’blues addicts’’ s’anime tous les jeudis, de 21h à 0h, pour des concerts rock ou pop, projetés sur grand écran, les vendredis, les samedis et les veilles de jours fériés, de 22h30 à 2h30 du matin, pour des concerts tenus par le Groupe ’’Ambo’’. Enfin, cet espace s’ouvre les dimanches, de 21h à 1h du matin, pour de la ’’Black music live’’, articulée par ’’Ambo’’.
« Nous avons l’ambition de devenir un véritable outil de production, qui permettra aux artistes de se réaliser pleinement », souligne Edith, chargée à la communication de la structure. « Nous souhaitons encourager la création sous toutes ses formes », continue-t-elle. « Nous souhaitons proposer des formations artistiques, nous souhaitons aborder d’autres formes d’expression, telles que le drame ou le théâtre. Nous avons encore beaucoup de rêves et de projets à réaliser », finit-elle. Avis donc, aussi bien aux mélomanes qu’aux artistes !



Marcel Kpogodo

mardi 23 juin 2015

Le petit Olaïtan et le public sidérés par l'album ''Zandé'' du Groupe ''Woodsound''

C’était à l’Institut français de Cotonou


Le samedi 13 juin dernier a donné lieu au lancement de l’album ’’Zandé’’ du Groupe béninois, ’’Woodsound’’. C’était en milieu de matinée à la grande paillotte de l’Institut français de Cotonou. Plusieurs étapes ont marqué une cérémonie dont il est ressort une grande admiration du public participant pour la démarche rythmique du groupe concerné. Le petit Olaïtan n’est pas resté en marge de cette ambiance de large fusion vis-à-vis d’un orchestre qu’il a été donné à tous de découvrir.

Le petit Olaïtan frappant du tam-tam, aidé par Bonaventure Didolanvi
Olaïtan, enfant métis, sidéré par le battement d’ensemble des baguettes de bois sur les côtés du tambour, du nom local de ’’gbahouélé’. Il danse, se remue, bouge, au rythme de la musique,  non loin de ses parents, et se retrouve sur la scène, s’approche du chef du groupe et parvient à se faire remettre les baguettes dont il joue à son tour sur le cuir tendu de l’instrument de musique. C’est l’apothéose dans le cadre devenu intime de la paillotte de l’Institut français de Cotonou. Nous sommes à un « showcase ». Olaïtan venait d’exploser publiquement de la joie artistique animant le public venu assister au lancement du jour. Il faut le comprendre, chaque morceau dont le public a pu jouir commençait magistralement par un irrésistible battement synchronisé des baguettes.
’’Mèton mèton’’, ’’Ijo’’, ’’Douwé’’, ’’Zandé’’, ’’Dagbé’’, ’’Awobobo’’, ’’Kaka’’, ’’Sè bo’’, ’’Zenli wassa’’ et ’’Tobolo’’ sont les dix chansons de ’’Zandé’’, lancé le samedi 13 juin 2015, à cette grande paillotte de l’Institut français de Cotonou. Six membres sur sept du Groupe ’’Woodsound’’, « Son de bois », en français, habillés en un ensemble local de tissu imprimé, incarnation de l’Afrique, appuyé par un chapeau feutre noir, symbole de l’occident, entretenant le contraste. Ils sont répartis sur la scène, trois à l’arrière, resserrés, et trois autres, en avant, espacés. Parmi ceux-ci, Bonaventure Didolanvi, le leader de l’orchestre. « A tout seigneur, tout honneur ». Le tissu de sa tenue, particulière, est, de la tête aux pieds, d’un jaune scintillant, atténué par des points noirs de peau de panthère.
L'album ''Zandé'' des ''Woodsound''
Sa voix forte explique le fondement de ’’Woodsound’’ : « C’est l’Afrique et l’Europe, c’est tout le monde, ce n’est pas que le Bénin … », rassure-t-il. « Nous jouons des rythmes du Bénin et d’ailleurs, on essaie d’avoir une musique universelle, de la world music, il n’y a pas de pays où cela ne passe pas », continue-t-il, mentionnant, en substance, que les guitares interviennent dans l’orchestre pour adoucir l’ambiance trop bruyamment violente du son des tambours.
Et, c’est avec six autres membres que tourne ’’Woodsound’’ : Fidel Agossou, William Codjo, Djawou Didolanvi, Yvan Atindokpo, Noël M’Bouéké et, Brice Tchègnon qui, lui, n’était pas du showcase. Tous sont chanteurs et percussionnistes, sans oublier qu’en ajout à ces compétences artistiques, William Codjo exerce à une batterie singulière, composée de deux cymbales, d’un rideau et du tambour traditionnel sacré dénommé ’’Ahouangbahoun’’. Quant à Yvan Atindokpo, il gratte de la guitare basse pendant que Noël M’Bouéké fait sortir ses notes d’une guitare électrique.
Des thèmes, Bonaventure explique que ’’Woodsound’’ en aborde plusieurs : la sincérité, l’amour, la paix, le bien-être, entre autres. Il auréole son propos du souhait du Groupe : « Que le bien soit au-dessus du mal, pour chacun ». 
En outre, pour un orchestre dont les membres travaillent ensemble depuis six ans, qui ont mis trois semaines pour l’enregistrement de l’album, dans un studio à Porto-Novo, et qui, par le cri de guerre, "Ki ni wé ! - Hé ya !", montrent l'empreinte en eux de Jean Adagbénon, Marcel Padey, musicologue béninois faisant autorité, n’a pas manqué de dresser des lauriers : « Ils ont réalisé une synthèse, un travail de groupe très original, ils ont beaucoup travaillé, ils ont valorisé les instruments traditionnels de chez nous et, ils ne coûtent pas cher ; ce sont des hommes d’expérience, ils ont beaucoup appris. Ce groupe va valablement représenter le Bénin à travers le monde ».

Les ''Tériba'' n'ont pu résister à s'inviter dans la partie ''Woodsound''
Et, Bonaventure Didolanvi, de ceux qu’il administre, ne pense pas moins du bien : « Ce sont des jeunes qui ont compris qu’il faut préparer avant de manger ; malgré la galère, ils sont toujours là ».
Parsemant la manifestation de présentation de l’album ’’Zandé’’, le public a pu en savourer quelques morceaux, résistant difficilement à bouger du siège : ’’Mèton mèton’’, ’’Zenli wassa’’, ’’Zandé’’, ’’Ijo o’’ et, surtout, ’’Dagbé’’, qui a sorti Olaïtan de ses gonds, annonçant une vocation du rythme en cet enfant. Demain, sera-t-il artiste comme son père, Romuald Hazoumè, mais dans le domaine musical ? Si même les ’’Tériba’’ n’ont pas pu résister à la furie rythmique des ’’Woodsound’’, c’est que quelque chose d’artistiquement grand semble devoir exploser de ce bout de chou, devenu adulte.


Marcel Kpogodo 

vendredi 23 janvier 2015

’’Tèriba’’ se prépare à faire exploser l’Institut français de Cotonou



Dans le cadre de son concert du samedi 24 janvier

Le trio ’’Tèriba’’ en concert au Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou. La manifestation est prévue pour la soirée du samedi 24 janvier 2015. Interrogées, les trois membres du groupe, entendent mettre en jeu toute leur combativité artistique pour satisfaire le public béninois.

De gauche à droite, Zékiath, Tatiana et Carine, du Trio ''Tèriba''
Le trio ’’Tèriba’’, à nouveau, animera le Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou, après sa prestation scénique très réussie, très applaudie, le 14 décembre 2013, en compagnie d’autres artistes comme Zeynab Abib, Jean Adagbénon et Jolidon Lafia, sur ce même espace. Ce sera pour le samedi 24 janvier prochain, à 20h30.
Très calmes, après plusieurs jours d’entraînement à l’Hôtel Eldorado, à Akpakpa, Tatiana, Carine et Zékiath sont en repérage au Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou, lorsque nous les rencontrons. Assises, dotées d’une détermination froide, dopées par une assurance acquise après plusieurs semaines de concert en France et en Norvège, elles promettent plus que le meilleur d’elles-mêmes : « Nous avons concocté aux Béninois un joli programme ; qu’ils viennent pour découvrir la richesse artistique de notre pays ! », rassure Tatiana, très enthousiaste. « Le public béninois renouera le contact avec le Trio ’’Tèriba’’, constitué de trois femmes qui chantent a capella avec de petites percussions tells que le gong, les castagnettes et les petits tambours ; nous mettrons les voix en avant tout en reproduisant les instruments par ces voix et en chantant en même temps … », enchaîne sa sœur Carine, avant de conclure : « Des artistes-invités surprise sont prévus mais nous ne pourrons dévoiler leur nom, le public en sera enchanté ».
Pour ce trio de chanteuses talentueuses s’inspirant du gisement musical traditionnel, qui développent, à travers leurs morceaux, des thèmes de la vie au quotidien, en l’occurrence, l’amour, l’amitié, l’éducation des enfants, le rôle de la femme dans la société, qui chantent en français et dans plusieurs de nos langues nationales, à savoir le yoruba, le fon, le goun, le mina, et qui, même dans leur habillement, s’approvisionnent en des tissus produits typiquement au Bénin, le déplacement massif du public vaut la peine ; il faudrait que les artistes de notre pays s’efforçant de produire une musique significative de qualité commencent à devenir prophètes chez eux.  

Marcel Kpogodo