Affichage des articles dont le libellé est Fitheb 2016. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Fitheb 2016. Afficher tous les articles

lundi 28 mars 2016

« Le Fitheb 2016 en bonne marche, malgré les couacs », selon Erick-Hector Hounkpè

Dans un point de presse donné ce lundi 28 mars


Dans le milieu de la matinée de ce lundi 28 mars 2016, Erick-Hector Hounkpè, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a donné un point de presse. Le but en était de présenter aux professionnels des médias le bilan à mi-parcours du déroulement de la 13ème édition de la Biennale. A en croire ses propos, l’orchestration des activités en est satisfaisante, en dépit des difficultés extérieures enregistrées.

Erick-Hector Hounkpè, au cours du point de presse
Pour le pré-Fitheb, une dizaine de collèges et d’écoles primaires parcourus, pour des lectures scéniques sur 4 pièces de théâtre de dramaturges béninois, une vingtaine de spectacles d’attraction donnés à Cotonou, Porto-Novo, Lobogo, Abomey et Parakou, pendant que, pour cette manifestation internationale proprement dite, il faut enregistrer une ouverture officielle réussie, le jeudi 24 mars dernier, au Village du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) par le jeu du spectacle, ’’La nuit du songe’’, la commémoration de la Journée mondiale du théâtre (Jmt), le déroulement normal d’une programmation réaménagée, le transport, la restauration et l’hébergement des festivaliers assurés, la dotation de ceux-ci d’une police d’assurance et, enfin, la prise de mesures spéciales pour assurer la sécurité des personnes et des biens, sur tous les sites d’exercice du Fitheb. Les éléments d’un reluisant bilan à mi-parcours de la 13ème édition de la Biennale d’envergure internationale, un point réalisé par le Directeur Erick-Hector Hounkpè, ce lundi 28 mars 2016, dans la petite salle de spectacle du Fitheb, pour le compte du point de presse qu’il a fait devant les journalistes culturels.


De gauche à droite, les Professeurs Romain Hounzandji et Bienvenu Koudjo, Eliane Chagas et Kombert Quenum 
Se rapportant à la commémoration de la Journée mondiale du théâtre (Jmt), l’intervenant a montré qu’elle a connu 3 étapes : en collaboration du Fitheb avec l’Association ’’Okpara culture’’ et le Centre béninois de l’Institut international de théâtre (Iit), la tenue d’une causerie basée sur une communication donnée par le Docteur Romain Hounzandji, sur le thème : « Le théâtre béninois de 1990 à nos jours », ce qui a permis la mise en place de 2 panels, respectivement, sur l’état des lieux de ce théâtre et les perspectives de son développement, autant de risques instants déchanges intellectuels modérés par le comédien béninois, Kombert Quenum. Par ailleurs, Pascal Wanou, représentant de l’Iit, a procédé à la lecture de la déclaration de l’institution, en commémoration de la Jmt 2016. 

L'instant de distinction des récipiendaires
Deuxièmement, Erick-Hector Hounkpè a procédé à l’exécution d’une tradition, la distinction de 5 personnalités du monde du théâtre béninois : Eliane Chagas, Fidèle Gbégnon, James Rémy Salanon, Gérard Hounou et Marcel Orou-Fico. Enfin, un gâteau symbolique a été coupé pour la célébration des 25 ans du Fitheb.
Concernant les couacs qu’aurait connus l’édition 2016 du Fitheb, ils sont liés aux attentats terroristes respectifs de Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, et de Bruxelles, en Belgique, ce qui a créé un bouleversement de la programmation initiale à cause de l’annulation du voyage de certaines compagnies qui sont arrivées plus tard que prévu, d’où le repoussement de leur représentation plus loin dans le programme et le positionnement des créations béninoises disponibles, plus en avant, afin de combler les trous créés par cette situation internationale d’insécurité.
Par rapport, en outre, à la sécurité des festivaliers, Erick-Hector Hounkpè a indiqué l’inclusion dans un des sous-comités travaillant sous sa direction d’experts des ministères des Affaires étrangères et de la Sécurité, ce qui entraîne le déploiement de policiers en civil sur tous les sites où les activités du Fitheb s’exercent.
Dans l’après-midi de ce lundi 27 mars, le public est attendu pour suivre deux pièces à la grande salle de spectacle du Fitheb : ’’Champs de sons’’ et ’’Roméo et Juliette’’, respectivement à 16 et 18 heures.


''Okpara culture'', une organisation cohérente

La commémoration de la Jmt a permis de mettre en lumière une Association au fonctionnement particulièrement impressionnant. Non seulement elle a organisé cette manifestation, de pair avec le Fitheb et le Centre béninois de l'Iit mais, elle a aussi mis à la charge de sa structure le cocktail ayant clos la manifestation, ce qui devait rester ordinaire si ''Okpara culture'' n'avait pas donné une touche spécifiquement locale à cette circonstance de partage. 


Au cours du cocktail, purement local ...
En effet, ce cocktail se constituait de boissons typiquement béninoises comme le ''tchakpalo'', le jus de bissap et le vin de palme, accompagnant des ignames frites, des beignets de banane et de haricot. Cerise sur le gâteau, ces éléments de désaltération étaient servis dans des calebasses, comme à l'ancienne, en Afrique. 
Finesse Tonadji, à la commémoration de la Jmt, édition 2016
Sollicitée pour se prononcer sur cet état de choses, Finesse Tonadji, Chargée de programme d' ''Okpara culture'' et qui s'est personnellement impliquée dans le déroulement de la Jmt aux côtés du Directeur Erick-Hector Hounkpè a, après avoir précisé que cette association avait vu le jour en 1998, montré qu'elle avait comme objectifs de "promouvoir les us et les coutumes de chez nous", de même que la culture de la paix, et d' "assurer le développement de la culture matérielle et immatérielle du Bénin". Ainsi, selon elle, c'est en restant fidèle à son engagement à œuvrer pour le développement de la culture béninoise qu' ''Okpara culture'' avait ainsi tenu ce cocktail, de façon à montrer son ambition de "valoriser les savoirs locaux béninois". Bon nombre d'associations béninoises devraient prendre de la graine de ce genre de stratégie de promotion de la culture intrinsèque de notre pays.  


Marcel Kpogodo





Message de la Journée Mondiale du Théâtre 2016, par Anatoli Vassiliev

Pascal Wanou, représentant de l'Iit au Bénin
Avons-nous besoin du théâtre ?
Telle est la question que se posent des milliers de professionnels du théâtre déçus, ainsi que des millions lassés de celui-ci.
Pourquoi en avons-nous besoin ?
De nos jours, en comparaison avec les villes et les Etats où les tragédies de la vie réelle sont jouées chaque jour, la scène est devenue insignifiante.
Qu’est-ce que le théâtre pour nous ?
Les galeries et balcons plaqué-or des salles, les fauteuils en velours, les voix bien polies des acteurs, ou au contraire, quelque chose de différent: Des « black box », remplies de boue et de sang avec un tas de corps nus enragés à l’intérieur.
Qu’est-il en mesure de nous dire ?
Tout!
Le théâtre peut tout nous dire.
Comment les dieux demeurent au paradis, la façon dont les prisonniers croupissent dans des grottes oubliées sous terre, comment la passion peut nous pousser vers le haut, comment l’amour peut détruire, comment personne n'a besoin de quelqu'un de bienveillant dans ce monde, comment règne la déception, comment certaines personnes habitent dans des appartements alors que des enfants se fanent dans des camps de réfugier, comment doivent-ils tous retourner dans le désert, et comment, jour après jour, nous sommes forcés de nous séparer de nos bien-aimés, - Le théâtre peut tout nous dire.
Le théâtre a toujours été présent et le restera éternellement.
Et depuis les 50 à 70 dernières années, il est particulièrement nécessaire. En effet, si vous jetez un œil parmi tous les arts publics, nous pouvons constater que seul le théâtre nous transmet : un mot de bouche en bouche, un regard d'un œil à un autre, un geste de main en main, et de corps en corps.
Le théâtre n’a pas besoin d’intermédiaire pour travailler avec les êtres humains. Il constitue la partie la plus transparente de la lumière, il n'appartient ni au sud, ni au nord, ni à l'est ou à l'ouest - oh non, il est l'essence même de la lumière, brillant des quatre coins du monde, immédiatement reconnaissable par toute personne, qu'elle soit hostile ou amicale envers lui.
Et nous avons besoin de théâtre qui soit différent, sous toutes les formes.
Pourtant, je pense que, parmi toutes les formes de théâtre possibles, ses formes archaïques va maintenant se révéler la principale demande.
Le théâtre sous ses formes rituelles ne doit pas être opposé artificiellement à celle des nations « civilisées ». La culture laïque est maintenant de plus en plus émasculée, et ce que l'on appelle ’’l'information culturelle’’ remplace et évince progressivement les entités simples, ainsi que notre espoir de finalement les rencontrer un jour.
Mais je vois plus clairement aujourd’hui : le théâtre ouvre largement ses portes. Entrée gratuite pour tous.
Au diable les gadgets et les ordinateurs - Allez au théâtre ! Occupez les rangs entiers des stands et galeries, écoutez et regardez les images vivantes ! – Le théâtre est à portée de main, ne le négligez pas et ne manquez pas la chance d'y participer - peut-être la chance la plus précieuse que nous partageons dans nos vies vaines et pressées.
Nous avons besoin de toutes les formes de théâtre.
Seule une forme de théâtre n’est sûrement pas nécessaire pour tout le monde – Le théâtre des jeux politiques, un théâtre de “souricière” politique, un théâtre de politiciens, un théâtre futile de politique. Ce dont nous n’avons certainement pas besoin est un théâtre de la terreur quotidienne. - Que ce soit individuellement ou collectivement, ce dont nous n’avons pas besoin est le théâtre de cadavres et de sang dans les rues et sur les places publiques, dans les capitales ou dans les provinces, un théâtre hypocrite d’affrontements entre les religions ou entre des groupes ethniques….


Traduction : Malory Domecyn

mercredi 2 mars 2016

Erick-Hector Hounkpè et le défi du Fitheb 2016

Exposition au cours de la dernière conférence de presse de l’autorité


La grande salle de spectacle du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a abrité, le samedi 27 février dernier, une conférence de presse animée par le Directeur de la Biennale, Erick-Hector Hounkpè. Ce face-à-face avec les hommes de médias a permis à cette autorité de leur présenter le visage de la 13ème édition de cette manifestation théâtrale d’envergure internationale, dans son édition de l'année 2016.

Erick-Hector Hounkpè
Un budget de 300 millions de Francs Cfa et, se déclinant en 10 spectacles béninois et en 9 émanant de troupes étrangères un Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) dont la 13ème édition est prévue pour se dérouler du 23 au 31 mars 2016, dans 4 villes du Bénin et un arrondissement de commune, selon le thème : « 25 ans de renouveau démocratique, 25 ans de Fitheb : Théâtre, démocratie et développement au Bénin et en Afrique ». L’essentiel à retenir de la conférence de presse donnée, le samedi 27 février 2016, par Erick-Hector Hounkpè, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), sur la tenue de la Biennale.
Ainsi, selon cette personnalité assistée par Gaston Eguédji, Administrateur du Fitheb, la période choisie pour la manifestation théâtrale serait la meilleure : « On aurait franchi les moments de l’élection (présidentielle, Ndlr), ses temps forts, on serait entrés dans une période d’accalmie », confiait-il avant de poursuivre : « Nous comptons donc sur notre culture de paix au Bénin pour que l’épiphanie théâtrale apaise les cœurs ». C’est ainsi qu’il est en outre prévu que cette période permette, comme aux années de la régularité biennale du Festival, la commémoration de la Journée mondiale du théâtre, qui, depuis 1961, se marque le 27 mars.



De la programmation

L’édition 2016 du Fitheb connaîtra, à en croire le Directeur Erick-Hector Hounkpè, 3 importantes phases. D’abord, il est annoncé des activités périphériques liées à ce qu’il a appelé un « pré-Fitheb » visant à produire un impact communicationnel sur le public. Ainsi, 2 semaines avant le lancement du Festival, le public devra assister, d’une part, au déploiement sur des places publiques de spectacles d’attraction dont la danse du bambou. D’autre part, des artistes folkloriques locaux s’y produiront. Ce sera à la Place Lénine d’Akpakpa, au carrefour giratoire du quartier Sainte Cécile et à Agla, en face du Collège ’’Les pylônes’’. Liées à ces spectacles destinés à un public bien large, des lectures scéniques s'animeront dans des écoles bien ciblées, « pour que le travail théâtral commence à rencontrer le public jeune », commentera Erick-Hector Hounkpè. Dans ce cas précis, Cotonou devra s’élargir à Abomey-Calavi.
Ensuite, le Fitheb 2016 connaîtra son lancement par l’organisation d’une table ronde sur le thème : « 25 ans de renouveau démocratique, 25 ans de Fitheb : Théâtre, démocratie et développement au Bénin et en Afrique ». Justifiant un tel choix de sujet de réflexion, le Directeur Hounkpè a montré l’ « heureuse coïncidence » entre la commémoration de « la renaissance démocratique au Bénin » et la création du Fitheb, expliquant que le théâtre béninois est celui qui s’est mis à l’avant-garde de la lutte politique, ce qui a contraint les dirigeants de l’époque dictatoriale au changement. « Ce sont les artistes de ce pays qui ont forcé la révolution politique à se faire par le théâtre », appuiera-t-il. Pour lui, cette table ronde amènera les acteurs du théâtre ayant connu cette époque à des témoignages.
Dans une dernière étape, la 13ème édition du Fitheb donnera lieu, d’une part, à des lectures scéniques qui se dérouleront, toutes les matinées de l’événement, au siège de la Biennale et à l’Institut français de Cotonou, sans oublier que les pièces béninoises de théâtre seront exclusivement choisies pour cet exercice. Se rapportant aux spectacles proprement dits, 10, béninois, ont été sélectionnés et, celui inaugural, géant, est intitulé, ’’La nuit du songe’’ d’Alougbine Dine, qui sera mis en scène par Amadou Saendou et joué au Village du Fitheb, qui sera situé dans l’esplanade intérieure du Stade de l’Amitié Mathieu Kérékou, de Cotonou.


L'affiche officielle du Fitheb 2016
Par ailleurs, seront joués aussi 9 autres spectacles étrangers en provenance de la Belgique, de la France, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Cameroun, notamment.
Donnant une vue synoptique du côté purement artistique de la programmation, Erick-Hector Hounkpè a montré qu’une place de choix à été accordée à des spectacles d’humour, de théâtre et de conte, puis à des lectures scéniques. A cet effet, respectivement, prendront les devants la Côte d’Ivoire et le Cameroun, pour le 1er cas, le Bénin, le Burkina Faso, la France et la Belgique, pour le 2ème, le Bénin, le Togo et le Burkina Faso, pour le 3ème, et, enfin, le Bénin, pour les lectures scéniques.



Des villes d’accueil

4 villes coutumières de l’hébergement des activités du Fitheb seront exploitées : Cotonou, Porto-Novo, Abomey et Parakou. Pour la première, le public devra faire le déplacement vers des espaces bien connus pour la découverte des spectacles : l’Institut français de Cotonou, les salles du Ftiheb, le Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) et l’Espace ’’Mayton promo’’. Concernant la deuxième, il y aura, comme sites d’accueil, le Jardin des plantes de la nature (Jpn) et le Centre culturel ’’Ouadada’’. Si, à Abomey, le Collège d’enseignement général 1 (Ceg 1) sera sollicité, de même que la Place Goho, à Parakou, l’Institut français et l’Espace ’’Ancrage’’ de Janvier Nougloï auront droit de cité pour des manifestations artistiques du Fitheb 2016.
Enfin, en hommage d'Erick-Hector Hounkpè à l’actuel Ministre de la Culture, Paul Hounkpè, la Commune de Bopa, plus précisément, l’Arrondissement de Lobogo, émanant de la région natale de cette personnalité, abritera des spectacles du Fitheb, à travers la devanture et l’intérieur de la Maison du peuple et le collège de la localité.
Le Fitheb 2016, un défi bien grand qu’Erick-Hector Hounkpè devra s’efforcer de relever, sans oublier qu'à l'entame de cette conférence de presse, il a fait observer par tous une minute de silence en la mémoire de deux défunts : Antoine Dadélé, l'un des pères de la Biennale, et Fréjus Akakpo, journaliste  de la chaîne privée, ''Sikka Tv''.

Marcel Kpogodo