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jeudi 1 mars 2018

L’artiste Elon-m, plusieurs facettes du dialogue

Dans le cadre du vernissage d’une exposition éponyme au Centre culturel chinois


La Salle polyvalente du Centre culturel chinois accueille, actuellement, une exposition dont le vernissage a eu lieu dans la soirée du samedi 24 février 2018. Parmi les quatre artistes présentant les résultats de leur travail, Elon-m laisse découvrir des postures diversifiées du ’’Dialogue’’, thème de l’exposition.

Elon-m Catilina Tossou, dans ses explications, sur l'exposition indiquée
Dialogue politique, interculturel ou d’un tout autre ordre. De son nom à l’état civil, Elon-m Catilina Tossou, Elon-m en présente quelques-unes des manifestations dont certaines sont inattendues, à travers l’exposition, ’’Dialogue’’, dont le vernissage s’est déroulé le samedi 24 février 2018, à la galerie du Centre culturel chinois, un événement qu’il est important d’inscrire dans le contexte de la célébration du ’’Happy chinese new year’’ (Hcny), le Nouvel an chinois.
Sur une bonne quinzaine de toiles réalisées en résidence de création, qu’il soumet au regard du public, jusqu’au 23 mars prochain, sept sont visibles dans différents halls du Centre culturel chinois. Quant aux huit restantes, elles s’intercalent avec les tableaux produits par deux autres peintres avec lesquels Elon-m se trouve en exposition, Achille Zohoun et Esther Bigo, sans oublier que, par ses sculptures, Charly Djikou marque son analyse du thème du dialogue.
Dans un premier temps, le jeune artiste contemporain présente le sujet indiqué comme un processus mettant face-à-face des hommes de pouvoir et des personnes qui leur sont assujetties, par l’œuvre, ’’Mouvement de dialogue’’ I, laissant figurer essentiellement une table symbolique de discussions, dont les contours du dessin sont stylisés. Ensuite, ’’Danse d’initiation’’, notamment, fait subtilement la remarque de l’existence de plusieurs points de similitude entre des danses traditionnelles béninoises et chinoises, en ce qui concerne la tenue des pieds, la gestion des accoutrements, le choix des couleurs, entre autres, du rouge qui revient, de manière récurrente, dans les deux cultures. Le signe d’un palpable dialogue interculturel entre la Chine et le Bénin.
Par ailleurs, ’’L’ombre rouge’’ frappe par le rude combat qu’il suggère pour la conquête de la lumière, seule capable de réduire à néant l’emprise dominatrice de l’ombre rouge, un pouvoir de grande dictature, de forte oppression. En outre, avec ’’Dialogue des couleurs’’, il est absolument proposé un creuset formel pour la tenue d’échanges, de discussions salvatrices, un appel, semble-t-il, à la manifestation du minimum nécessaire d’humilité que suscite simplement le sang, afin que des protagonistes entrevoient de converger vers un point focal donné, pour l’exercice du dialogue. Et, comme pour correspondre avec l’actualité politique, Elon-m livre ’’Chemin de dialogue’’, montrant que, dans certaines circonstances, le compromis est difficile pour la rencontre initiale entre des membres de camps opposés. Paysagiste, le peintre l’est aussi, dans une finesse des représentations, ce qui contribue à le hisser haut, dans le genre, surtout lorsqu’on considère la toile 17, ’’Sans titre’’.
Manipulant avec un contraste agile les couleurs, faisant du rouge celle de sa prédilection, Elon-m, au fil des expositions, manipule, d’une part, à profusion et à perfection, un abstrait, géométrique, rendant, ceci, par cette caractéristique précise, décryptable, de même qu’il s’est fait un expert rare, au Bénin, d’autre part, de la manipulation du couteau, cette petite truelle de maçon, qui lui sert de pinceau. En ces temps de crise sociale, il est fortement recommandé de consulter le regard d’Elon-m sur les tenants et les aboutissants de l’accès au dialogue, à la Salle polyvalente du Centre culturel chinois.


Marcel Kpogodo    

jeudi 12 novembre 2015

Elon-m Catilina Tossou, une mémorable odyssée chinoise

Dans le cadre d’un Projet de la République populaire de Chine


Du 16 septembre au 30 octobre 2015, l’artiste peintre et sculpteur béninois, Elon-m Catilina Tossou, a séjourné en Chine. Il s’agissait, pour lui, d’honorer un Projet de l’Etat chinois visant la facilitation de rencontres professionnelles entre artistes africains et chinois. Une expérience réellement porteuse pour lui.

Elon-m, en plein travail de création
« J’ai profité de ce séjour aux points de vue idéologique, social et touristique ; j’ai joui de paysages qui fleurissent et, cette expérience a influencé ma vie, ma créativité, j’ai été aussi influencé par la peinture chinoise ». Les premiers mots de l’artiste peintre et sculpteur béninois, Elon-m Catilina Tossou, quelques temps seulement après son retour d’un séjour de 90 jours en Chine, dans le cadre du Projet annuel mis en place par le Gouvernement chinois pour mettre en contact les artistes africains avec ceux chinois. Ainsi, du 16 septembre au 30 octobre 2015, en compagnie de ses collègues de pays tels que le Zimbabwé, la Tanzanie, l’Ethiopie et la République sud-africaine, cet artiste béninois, après avoir pris ses quartiers dans la ville de Gengdun, lieu du déroulement du Projet, s’est conformé au programme mis en place. A en croire ses propos, ceci s’est révélé épanouissant, vu qu’il était fait d’échanges en atelier avec les autres participants, de travaux en groupe et de rencontres avec l’organisateur du Projet qui n’était personne d’autre que le Directeur de l’Ecole des beaux-arts de Chengdun.

En visite à la Grande Muraille de Chine ... 
De manière plus détaillée, Elon-m confie que la première semaine de son séjour fut celle de contacts avec ses collègues, d’échanges de photos et de partages sur les techniques respectives de travail. Cette période leur a permis aussi de prendre connaissance du programme des activités au cours du séjour, celles-ci devant se diversifier entre des visites de sites touristiques, de musées, du village des arts et des artistes, à Chengdun et, notamment, d’une galerie spéciale. Aussi, ils ont eu droit à une activité de contrôle de leurs compétences artistiques, ce qui les a amenés à faire du crayonnage.

... dont il immortalisera le parcours, à travers une toile
Par ailleurs, les deux semaines qui ont suivi ont été celles de travaux intenses en atelier et, à celles-ci ont succédé une autre, de visites diverses, et une période de repos.

Il pose, avec un artiste chinois, devant une autre de ses toiles, réalisée sur place et inspirée de la culture béninoise
En tout et pour tout, les artistes en résidence ont effectué deux expositions, l’une au Village des arts et, l’autre, à une galerie. Si, en venant de leurs pays respectifs, chacun des artistes s’est impérativement déplacé avec 3 tableaux, ils ont dû en produire 8 sur site. Particulièrement, Elon-m n’a pu s’empêcher d’en créer 7 supplémentaires, la technique utilisée étant celle de la peinture au couteau.
Pose des artistes résidents avec une toile de groupe, réalisée en atelier
Dans ses impressions globales de profonde satisfaction, il déclare : « Ma découverte de la Chine relève d’un rêve réalisé qui m’a amené à renouveler la démarche de ma peinture. En Chine, il existe du dynamisme et de la créativité artistiques ; la communication était bonne, bien qu’étant en anglais. Les visites touristiques et les rencontres artistiques étaient très magnifiques et irremplaçables ».

Elon-m, en jaune, à gauche, dans le grand groupe des artistes résidents
En réalité, Elon-m Catilina Tossou est un artiste béninois qui, depuis quelques années, développe la démarche de la peinture au couteau parmi plusieurs autres styles qu’il exploite aussi. Ses sujets d’inspiration sont illimités et se rapportent souvent à la vie quotidienne, à la culture et à l’histoire, entre autres, sans oublier que son imagination lui est aussi d’un grand apport pour la construction de son message.  


Marcel Kpogodo  

jeudi 27 février 2014

Résidence de création à Cotonou

Les artistes Elon-m Catilina Tossou et Yamferlino's innovent

Du 27 janvier au 1er février 2014, l'atelier de travail du jeune plasticien, Elon-m Catilina Tossou, sis Quartier Agla, à Cotonou, a servi de cadre à une résidence de création. Cinq artistes, dont quatre Béninois et un Nigérian, ont accepté de s'engager dans cette opération, ce qui montre la grande capacité d'inventivité des initiateurs du projet de résidence de création, Elon-m Catilina Tossou et Ferréol Yamadjako, de son nom d'artiste, Yamferlino's.


(De gauche à droite) Yamferlino's et Elon-m ...
Elon-m Catilina Tossou, Ferréol Yamadjako, alias Yamferlino's, Eliane Aïsso, Elodie Aguessy et Monsuru Alashe. Ce sont les cinq artistes plasticiens qui ont participé à la résidence de peinture initiée, à Agla, à Cotonou, par les deux premiers, et qui a connu un déroulement effectif, du 27 janvier au 1er février dernier. A l'issue de ces six jours d'échanges, l'inspiration, de part et d'autre, a permis un accouchement de pas moins de 15 tableaux réalisant la démarche artistique spécifique des participants.
Selon Elon-m, comme se plaisent bien à l'appeler ses intimes, s'exprimant comme le principal concepteur de l'initiative, c'est au Sénégal qu'il a eu connaissance de l'existence de ce genre de processus où, sans grands moyens, les artistes peuvent se mettre ensemble pour partager des idées sur leurs démarches respectives ; il poursuit : "Seul dans son coin, un artiste qui ne voyage pas n'est pas un artiste, mais un artisan, parce qu'il est confiné à produire les mêmes choses." Les rencontres entre artistes permettent donc une évolution personnelle, et "chacun se développe dans le domaine de l'art; casse le sens de l'individualisme propre au Béninois, mais, aussi contribue au développement de la nation dans le domaine de l'art".  
Quant à Yamferlino's, cette idée de résidence de création lui a paru intéressante, vu que lui aussi l'a vu pratiquer au Nigeria, un pays qu'il visite très souvent. A en croire ses propos, "faire un atelier, ce n'est pas se rassembler, travailler et vendre, mais faire des échanges avec les expériences des autres". Pour lui, c'est à travers ce genre de circonstance que les artistes, les galeristes, les professeurs d'université se forment et s'informent mutuellement, et que les aînés acquièrent des connaissances de la part des jeunes et vice versa ; ils en profitent pour échanger entre réseaux, partager les programmes artistiques, les dates de festivals, d'ateliers, de résidences.
Pour Elon-m, complétant son collègue, les résidences d'écriture sont une occasion pour créer des œuvres et les collectionner, dans une grande variété. "Il faut forcément travailler avec les autres pour atteindre, chaque fois, un niveau supérieur ; seul, dans le travail, la motivation est faible, la production est faible, réduite, l'inspiration est stérile", complète Yamferlino's qui précise encore que les productions artistiques, dans un contexte de résidence, suscitent des commentaires, des critiques des œuvres respectives, ce qui permet à l'artiste de s'habituer à ce qu'on analyse ses œuvres et à réfléchir sur celles des autres.
Par ailleurs, face à la question liée au financement de ce genre d'activité, Yamferlino's annonce que la création d'une caisse que vient enrichir la cotisation des membres du processus sera le moyen que ceux-ci s'aident mutuellement ; elle financera leur équipement technique et, si possible, des voyages à faire.
Pour ces jeunes artistes aussi déterminés à ne pas rester fermés sur eux-mêmes, aussi bien individuellement qu'artistiquement, l'avenir annonce des perspectives d'espérance.

Marcel Kpogodo