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mercredi 19 octobre 2016

’’Tériba’’ 2016, l'explosion d'une force d'art musical et de représentativité béninoise

Dans le cadre du concert du 10ème anniversaire du Groupe


Au Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou, le samedi 14 octobre dernier, le Groupe vocal féminin, ’’Tériba’’, a animé un concert tenant lieu de célébration du 10ème anniversaire de son existence. La réussite de la manifestation a démontré au public, concernant ce trio, le double niveau d’un talent incontestable et une grande capacité à diffuser la joie de vivre.


’’Gan na ho’’, ’’Maturité’’, ’’Je survivrai’’, ’’Hontonsa’’, ’’Toi et moi’’, ’’Viens chez moi’’, ’’Kinimoché’’, ’’Awadé’’, ’’Nonvi’’, ’’Gaston’’, ’’Gbéagossi’’, d’une part, et ’’Tololo’’, ’’Idjoya’’ et ’’Titigoéti’’, d’autre part. Les 14 morceaux relevant des deux précédents albums et du tout prochain, jovialement administrés par les 3 ’’go’’ du Groupe ’’Tériba’’, dans la soirée du samedi 14 octobre 2016, dans un Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou débordant de spectateurs et qui en refusait de nombreux autres. C’était au cours du concert commémoratif des 10 ans d’existence du trio musical féminin. Un concert rayonnant de chaleur et d’une triple force vocale unifiée, autant d’éléments de satisfaction manifestant la réelle maturité artistique du Groupe.
Aussi, les trois voix de Tatiana et de Carine Ahissou puis de Zékiath Abogourin ont harmonisé et fusionné en plusieurs variétés de tons, pour exécuter des morceaux dont la plupart ont fait le tour du monde. L’air de rien, dans un exercice digne d’un jeu, tant elles en avaient la pratique, elles déambulaient d’un morceau à l’autre, sans laisser sentir la rupture. A part ’’Gaston’’, chanson auréolée d’une véritable ambiance créole de la Guadeloupe, les chansons distillaient leur message dans des langues aussi variées que le yoruba, le fon, le goun et le français, avec un accompagnement rythmique assuré par les filles qui frappaient, soit le petit gong en fer, ou des castagnettes, soit, entre autres, une calebasse renversée ou un tambour. De véritables duchesses de l’instrumental traditionnel, qui n’avaient pas hésité à s’entourer, à enrichir l’arsenal de la guitare basse de Lionel Boni, de la guitare acoustique de Gaby Henry et des percussions de Raphaël Oluwa Shéyi, autant d’hommes qui ne se sont pas aussi privés de faire valoir leur voix. Et, elles zoukaient, dansaient un semblant de hip-hop-rap-ragga, du ’’soyoyo’’ ou, purement et simplement, des rythmes traditionnels.
En cela, les ’’Tériba’’ ont démontré l’ancrage à chez nous, l’authenticité béninoise qu’on leur connaît ; elles ont, à ce concert, mis les petits plats dans les grands, même s’il leur reste à affiner la synchronisation des mouvements de danse du trio sur scène, surtout que le niveau de professionnalisme auquel leurs péripéties leur ont permis de se hisser ne tolèrerait le moindre laisser-aller à quelque niveau de l’exigente chaîne des attitudes techniques liées à une prestation sur scène. Etait-ce l’effet de l’autosatisfaction, de la fatigue ou de la certitude que le niveau appréciable qu’elles ont atteint leur permettrait de se passer de lubrifier des détails ? Le diable s’y trouve, pourtant !


Performance dans le concert

Quant à l’accoutrement des membres du trio, le bleu, uniformément, les couvrait, sobrement, de la tête aux pieds et, cela ne doit pas en être une coïncidence : même balayé par les lumières, le bleu s’est révélé la couleur déterminante du décor de la scène des ’’Tériba’’, réalisé par l’artiste peintre béninois, Elon-m, à l’état-civil, Elon-m Catilina Tossou. Un décor bien cubiste, dans ce mélange de couleurs, de figures géométriques et des lignes horizontales, verticales et obliques. 

La toile réalisée en performance, remise au Directeur de l'Agence ''M-média Afrique''
Un décor harmonieux dans lequel les chanteuses baignaient bien, surtout qu’en son fond, les 3 vedettes se trouvaient immortalisées, sans oublier que l’artiste a poussé plus loin son engagement en réalisant, sur place, ce samedi du concert, une toile du trio en pleine exposition de leur savoir-faire musical. Une performance picturale que le lauréat de la beauté d’œuvre, le Directeur de l’Agence ’’M-média Afrique’’, gardera en souvenir de l’événement.   


Tatiana, …

Tatiana en a donné beaucoup plus d’elle-même, animant carrément, chassant la torpeur qui sentait le besoin de s’installer, secouant le public, béninois, noyé dans la léthargie qu’on lui connaît, même si le spectacle le fait vibrer et le porte au 7ème ciel. Tatiana en a donné de sa voix, de ses mains, de son corps, de ses pas, de ses va-et-vient sur scène, comme un bête dont elle en est devenue, tant et si bien que Carine et Zékiath se sont vues obligées de lui emboîter les pas, ce qui a fait apercevoir un autre niveau de laisser-aller, l’effet du profond contentement, de l’effervescence de 10 bonnes années de carrière et, ce n’est que justice, mais, une fois de plus, gare à la négligence des détails !


Une cerise avant le gâteau 

Le trio ''Onemix'', en compagnie de ''Tériba''
’’Onemix’’, un groupe, un ’’groupelet’’, un trio, un ’’trioelet’’, un gentil assemblage de 3 adolescentes, dans le sillage de leurs grandes aînées : Suzy, Priscille et Hélène, respectivement, en 1ère D, 1ère C et Tle C, au Cours secondaire Notre-dame des apôtres (Csnda) de Cotonou. Extirpées de la saison 4 de l’émission télévisuelle de la chaîne de service public, ’’A capella’’. 

Suzy, Priscille et Hélène, de ''Onemix'', dans les coulisses de leurs stars préférées, après le concert
Elles ont assuré la 1ère partie de ce concert d’anniversaire des ’’Tériba’’, emportant des applaudissements nourris, elles qui ne sont ensemble que depuis 6 mois ! Un ’’Tériba’’ en puissance, si leur servent de repère les traces de détermination, d’endurance et de ténacité de Tatiana, Carine et de Zékiath …


Marcel Kpogodo     

jeudi 4 août 2016

Tériba, 5 événements en hommage à 10 ans de parcours

Dans le cadre d’une commémoration en bonne et due forme


Le groupe béninois féminin, Tériba, a tenu une conférence de presse, le mercredi 27 juillet 2016, à l’auditorium de l’Institut français de Cotonou. Au menu, la commémoration des 10 années d’exercice professionnel du trio, ce qui laisse entendre un certain nombre de manifestations spécifiques.

Les chanteuses Tériba, au cours de la conférence de presse
Publication d’un documentaire sur la décennie de traversée professionnelle de Tériba, mise sur le marché d’un single en audio et en vidéo en attendant le 3ème album du Groupe, organisation d’une soirée de gala de gratitude envers ses partenaires et, enfin, tenue d’un « concert-événement » à l’Institut français de Cotonou. Les 5 manifestations, s’il faut intégrer la conférence de presse de communication, programmées par le Trio Tériba pour la commémoration de ses 10 ans de pratique de l’art musical, ce qui a été annoncé au cours des échanges que les membres du Groupe ont eus avec les hommes des médias, le mercredi 27 juillet dernier. 10 ans d'une pratique artistique datée à partir du 20 mai 2006, avec le premier concert du Groupe à l'Institut français de Cotonou, Centre culturel français, à l'époque.
Première phase de la présentation aux journalistes culturels, la diffusion du documentaire spécialement réalisé dans le cadre de la commémoration de cette décennie d’exercice professionnel du Groupe dans la musique ; il a exploré le parcours suivi par Tériba, laissant plusieurs voix autorisées dans le secteur des arts et de la culture au Bénin présenter leur compréhension d’une traversée qui n’aura pas été de repos ni de sinécure : les artistes Nel Oliver, Assikiwa, John Arcadius, Angélique Kidjo, sans oublier des promoteurs culturels tels que Gogoy Akouègnon Prosper, alias Gap, Dr Chakirou Latoundji, et des responsables d’espaces culturels comme Sylvain Treuil, Directeur de l’Institut français de Cotonou, et un programmateur culturel tel que Noël Vitin, exerçant dans cette même institution.
Globalement, les analyses de ces personnalités se sont montrées beaucoup plus satisfaisantes envers une grande endurance dans le secteur de la musique purement traditionnelle où, les sœurs Carine et Tatiana Ahissou, puis Zékiath Abogounrin, constituant le trio à succès, ont su se tracer une voie d’une triple authenticité qui se révèle d’abord vocale. Ensuite, celle-ci, dans son aspect instrumental, se matérialise par l’utilisation fondamentale de la calebasse renversée sur laquelle frapper rythme la cadence du chant, avec l’accompagnement de tam-tams et de gongs. Enfin, cette valeur artistique intrinsèque du trio est liée à la gestion de son image personnelle aussi bien sur scène qu’en privé ; Carine, Tatiana et Zékiath, en 10 années faites d’une découverte par le Journaliste culturel Serge Ologoudou, par des concerts, des participations à des festivals internationaux et locaux, puis d’un passage par Radio France internationale (Rfi), à travers l’attribution du 2ème Prix ’’Découverte Rfi’’ 2012,  sans oublier des prestations scéniques en compagnie de la Diva adulée au plan mondial, Angélique Kidjo, sont restées naturelles, constantes et humbles, cette dernière qualité donnant l’impression d’avoir été inspirée à ces 3 artistes par la dénomination propre du Groupe, ’’Tériba’’ qui signifie, en langue yoruba, ’’humilité’’.
L'étape de la diffusion du documentaire
Se rapportant au single audio et vidéo annonçant la sortie prochaine du 3ème album du Groupe devant naître en 2016, les deux premiers, ’’Gan nan ho’’ et ’’Akpé’’, étant parus, respectivement, en 2006 et en 2012, il est intitulé ’’Titigoéti’’, et aura été lancé le 1er août dernier.
Abordant les initiatives commémoratives à venir sous peu, Carine Ahissou, Porte-parole du Groupe, s’est évertuée à annoncer la tenue de 2 événements : une soirée de gala de gratitude vis-à-vis des partenaires du Groupe, prévue pour avoir lieu à Cotonou, le 8 octobre 2016 et, près d’une semaine plus tard, le 14 octobre, un concert-événement à l’Institut français de la même ville.
Tériba, désormais, plus qu’un groupe musical, un label béninois de musique traditionnelle, se voit imposer plusieurs défis. En premier lieu, celui d’une unité permanente d’un Groupe qui est passé, à travers les expériences individuelles, de 7 à 5, puis de 5 à 3 membres. Une lourde responsabilité que la Porte-parole place, toujours humblement, sous la tutelle divine : « Se maintenir à 3 est une grâce … Nous prions … Vos prières aussi nous accompagnent … Il y a une force qui est au-dessus de toute force et qui nous maintient ». Deuxièmement se dessine la nécessité d’une percée musicale qui puisse drainer d’autres artistes nationaux et faire identifier spécifiquement la musique béninoise à l’international, une double exigence qui ne peut se concrétiser sans certaines précautions : « Rassurez-vous, on ne fera pas de la musique tendance, nous ne voulons pas entrer dans une ligne commerciale ; nous n’avons pas envie de nous prostituer musicalement », fera entendre Carine Ahissou, appuyée par les hochements de tête approbateurs de ses consœurs. « Tout ce dont nous avons besoin pour exister se trouve ici », sans omettre de conclure poétiquement : « Il nous faut garder l’essence de notre existence ».


Marcel Kpogodo  

vendredi 23 janvier 2015

’’Tèriba’’ se prépare à faire exploser l’Institut français de Cotonou



Dans le cadre de son concert du samedi 24 janvier

Le trio ’’Tèriba’’ en concert au Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou. La manifestation est prévue pour la soirée du samedi 24 janvier 2015. Interrogées, les trois membres du groupe, entendent mettre en jeu toute leur combativité artistique pour satisfaire le public béninois.

De gauche à droite, Zékiath, Tatiana et Carine, du Trio ''Tèriba''
Le trio ’’Tèriba’’, à nouveau, animera le Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou, après sa prestation scénique très réussie, très applaudie, le 14 décembre 2013, en compagnie d’autres artistes comme Zeynab Abib, Jean Adagbénon et Jolidon Lafia, sur ce même espace. Ce sera pour le samedi 24 janvier prochain, à 20h30.
Très calmes, après plusieurs jours d’entraînement à l’Hôtel Eldorado, à Akpakpa, Tatiana, Carine et Zékiath sont en repérage au Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou, lorsque nous les rencontrons. Assises, dotées d’une détermination froide, dopées par une assurance acquise après plusieurs semaines de concert en France et en Norvège, elles promettent plus que le meilleur d’elles-mêmes : « Nous avons concocté aux Béninois un joli programme ; qu’ils viennent pour découvrir la richesse artistique de notre pays ! », rassure Tatiana, très enthousiaste. « Le public béninois renouera le contact avec le Trio ’’Tèriba’’, constitué de trois femmes qui chantent a capella avec de petites percussions tells que le gong, les castagnettes et les petits tambours ; nous mettrons les voix en avant tout en reproduisant les instruments par ces voix et en chantant en même temps … », enchaîne sa sœur Carine, avant de conclure : « Des artistes-invités surprise sont prévus mais nous ne pourrons dévoiler leur nom, le public en sera enchanté ».
Pour ce trio de chanteuses talentueuses s’inspirant du gisement musical traditionnel, qui développent, à travers leurs morceaux, des thèmes de la vie au quotidien, en l’occurrence, l’amour, l’amitié, l’éducation des enfants, le rôle de la femme dans la société, qui chantent en français et dans plusieurs de nos langues nationales, à savoir le yoruba, le fon, le goun, le mina, et qui, même dans leur habillement, s’approvisionnent en des tissus produits typiquement au Bénin, le déplacement massif du public vaut la peine ; il faudrait que les artistes de notre pays s’efforçant de produire une musique significative de qualité commencent à devenir prophètes chez eux.  

Marcel Kpogodo