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mardi 26 novembre 2019

Le Projet "Enakpami" 2 recrute une trentaine de jeunes artistes stagiaires

Dans le cadre d'un appel à candidatures rendu public


Le déroulement du Projet concernant la 2ème Expérience nouvelle d'Assistance kyrielle aux plasticiens pour leur ascension via le multimédia et l'internet ("Enakpami" 2) requiert la participation de 30 stagiaires. A en croire l'appel à candidatures lancé à cet effet par l'Association pour le Développement des arts visuels dans le Nord-Bénin (Adav Nord-Bénin) et l'Association béninoise des Arts plastiques (Abap), le délai de postulation se clôt dans la première semaine du mois de décembre 2019.

L'affiche officielle de l'appel à candidatures

Le 5 décembre 2019. La date butoir pour postuler à l'appel à candidatures visant à recruter 30 jeunes artistes devant être formés en photographie et en vidéo d'art, par la mise en oeuvre du Projet de la 2ème Expérience nouvelle d'Assistance kyrielle aux plasticiens pour leur ascension via le multimédia et l'internet (Enakpami 2).


Selon le communiqué parvenu à notre Rédaction, sur les 30 places des jeunes à former, qui, pour être sélectionnés, devront faire valoir les Cv artistique, 10 sont réservées aux femmes et 10 autres à des "personnes handicapées physiques".


Par ailleurs sont à l'origine de cette initiative l'Association pour le développement des arts visuels dans le Nord-Bénin (Adav Nord-Bénin) et l'Association béninoise des Arts plastiques (Abap). Pour la réaliser, elles ont décroché un financement de "Culture at work Africa (Cawa).


Marcel Kpogodo

jeudi 5 janvier 2017

Gislain Fadohan : « [ ’’Prom’arts jeunes international’’ vise à faire ] découvrir de nouvelles créations actuelles dans le domaine des arts visuels»

Propos tenus à travers un entretien accordé à notre Rédaction

La ville de Ouidah sera, sous peu, animée par un événement artistique et culturel d’une certaine envergure : le ’’Prom’arts jeunes international 2016’’. Arborant les vêtements prestigieux de sa 11ème édition, il se déroulera dans le processus de la célébration de la Journée nationale des religions endogènes, du 9 au 11 janvier 2017. Nous en parle en profondeur, à travers cette interview qu’il a bien voulu accorder à notre Rédaction, Gislain Fadohan, Coordonnateur général de l’Association béninoise d’arts plastiques (Abap), la structure initiatrice du Projet.


Gislain Fadohan

Journal Le Mutateur : Bonjour, Gislain Fadohan. Vous êtes le Coordonnateur général de l'Association béninoise des arts plastiques (Abap) et, vous organisez la 11ème édition de l'événement, ''Prom'arts jeunes international 2016'', qui se tiendra du 9 au 11 janvier 2017, à Ouidah. Pouvez-vous décrire ce Projet ?

Gislain Fadohan : ’’Prom’art jeunes international 2016’’ est un événement culturel et artistique d’envergure nationale, dédié aux arts visuels, destiné à promouvoir les créateurs  en arts plastiques par la formation, la production d’œuvres d’art de qualité et par une exposition, pour une large diffusion auprès de différents publics. Pour ses 10 ans, ’’Prom’art jeunes international’’ a enregistré 545 dossiers de candidature dont 218 participants en In et en Off, et 21 lauréats récompensés. ’’Prom’art jeunes international’’ est désormais très attendu, chaque année, par les jeunes artistes plasticiens du Bénin et d’ailleurs.
En outre, ’’Prom’art jeunes international’’ a, entre autres, pour objectif, de contribuer à l’émergence de jeunes talents en arts visuels, de donner plus de visibilité aux jeunes talents africains contemporains, de promouvoir et de diffuser les œuvres des jeunes artistes en confrontant les styles, les époques et les groupes, de susciter, à travers, les Résidences-mission, un intérêt pour les arts visuels souvent laissés pour compte par les habitants, et, enfin, de donner l’opportunité au public de découvrir de nouvelles créations actuelles dans le domaine des arts visuels.



Quelles sont les manifestations prévues pour meubler ces trois jours ?

Au programme, il y a plusieurs activités : une exposition collective internationale, pour dévoiler les nouvelles productions des créateurs d’ici et d’ailleurs, une exposition-photos des anciennes éditions pour montrer le parcours de l’évènement à la population de Ouidah, un atelier de création plein air (les Résidences-Mission) pour connecter la transe à l’inspiration, une formation sur « L’Audace créatrice ». Et puis, il est prévu des rencontres-échanges entres artistes de divers horizons, adeptes du vodoun, touristes et populations, notamment.



En quoi l'édition 2016 de l'événement est particulière à celle précédente ?

Elle est très particulière pour plusieurs raisons : il est délocalisé sur Ouidah, ville historique chargée d’histoires, pour favoriser la décentralisation artistique et culturelle dans notre pays, le Bénin. Ainsi, il permettra aux créateurs de Ouidah et de ses environs immédiats de vivre cet évènement, tant attendu et, souvent, suivi, comme d’habitude de Cotonou puis, parfois, de Natitingou. Ensuite, l’édition 2016 de notre événement veut magnifier le Vodoun par la création artistique, pour célébrer la fête du vodoun. L’artiste plasticien en inspiration est comparable à l’adepte de vodoun en transe. Et, ’’Prom'arts jeunes international 2016’’ est à Ouidah, ce 10 janvier 2017, pour mettre en symbiose ces deux états : la transe et l’inspiration.


Est-il permis d'avoir un état des lieux des artistes participants ?

Les artistes plasticiens participants déjà retenus pour cette 11ème édition sont venus du Bénin, avec des noms bien connus : Verkis, Mahoussi, Marius, Typamm, Fadohan, Makambo, Cyril, Parterne, Alofan, Gbaguidi, Albert ; il y en a plusieurs autres qui vivent et travaillent à Ouidah. Du côté du Togo, nous en aurons trois : Confitéor, Sika et Togbor. En provenance du Ghana, il faudra compter avec Aglamey et, de celui du Nigéria, avec Gbenga Ukueh. Je peux vous dire que le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire seront représentés à l’événement.  

L'affiche officielle de ''Prom'arts jeunes international'' 2017
Comment vous êtes-vous organisé pour le financement de cet événement ?

Cet événement bénéficie annuellement du soutien du Gouvernement béninois, à travers le Fonds des arts et de la culture, à environ 10%-20% de son budget. Mais, c’est peu de chose par rapport à l’envergure de l’événement puis à ses attentes. Souvent 50% du budget viennent des ressources propres de notre Association qui s’efforce, pour la pérennisation du Projet, car il répond à des besoins primordiaux du secteur des arts plastiques de notre pays, le Bénin.
Nos autres partenaires réguliers de l’événement à savoir, Sibic Sarl, Corivision, Doss’art, Ong Adecd-Bénin, Beninartsvisuels, et quelques sponsors puis des personnes ressources, contribuent à la réussite effective de l’événement.
A l’heure où je vous parle, la mise à disposition de la première tranche de la subvention du Fond des arts et de la culture n’est pas encore effective, pour des raisons que nous ignorons, ce qui nous amène à faire un événement de 2016 en 2017, sur fonds propres, après deux reports successifs, avec certaines prestations à faire à crédit.



Après onze ans de déroulement de ’’Prom’art jeunes international’’, quelles sont les leçons que vous avez capitalisées?

Pérenniser un événement annuel de cette envergure nécessite du temps, des moyens matériels puis financiers très importants, et les compétences requises. C’est la seule leçon pour nous ; nous l’avons comprise et nous nous préparons pour cela.



Comment pensez-vous faire évoluer cet événement, dans les années à venir ?

Nous pensons le rendre autonome, pérenne et plus connu du secteur, en l’améliorant, au fil des années.



L'Association dont vous êtes le Coordonnateur général a réussi l'édition, quelques années auparavant, d'un répertoire des artistes plasticiens du Bénin et des différents acteurs évoluant dans ce domaine. Allez-vous vous en arrêter là ?

Pas du tout. C’est une base de données, dynamique qui doit être régulièrement actualisée. Nous nous sommes donné une périodicité de cinq ans, pour sa mise à jour, à cause des moyens très importants pour ce travail, et nous nous organisons, pour cela.



Qu'avez-vous à dire à nos lecteurs pour les exciter à venir à votre événement, à Ouidah ?

«Transe et inspiration» est le thème de cette 11ème édition de ’’Prom’art jeunes international’’ qui se déroulera à Ouidah, du 09 au 11 décembre 2017. Venez massivement découvrir les dernières créations, poignantes et très éloquentes, de nos génies artistiques, sur nos divinités, lors de la fête du Vodoun. Et, surtout, venez découvrir les plasticiens béninois et étrangers, dans le couvent artistique, mis en public, qu’est l’atelier de création.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

mardi 27 mai 2014

Didier Kpassassi organise une quinzaine de la photographie au Bénin

Pour rendre hommage à l'œuvre de talent des anciens

Dans les tout premiers jours du mois de juin 2014 se tiendra une manifestation un peu particulière : la quinzaine de la photographie. C'est à l'initiative de l'Association des photographes d'art du Bénin (Apab), dirigée par le jeune homme professionnel de photographie et de caméra, Didier Kpassassi. Ce sera pour faire découvrir au public la force du travail des générations passées de photographes au Bénin.

Didier Kpassassi, dans ses explications ...
Itchola A. Bouraïma, Emile Adjigbè, Lawani Siaka, Gaston Aguey Afouda, Rufin Aboudou Razack Tagbonon, Codjo Loko Balogoun, respectivement pour les Départements de l'Ouémé-Plateau, du Mono-Couffo, de l'Atlantique-Littoral, de l'Atacora-Donga, du Zou-Collines et du Borgou-Alibori. Et, pour des raisons de respect de la parité, Freith Françoise Laly Sohouanzo, aussi de l’Ouémé-Plateau. Ce sont les noms des huit photographes identifiés par l'Association des photographes d'art du Bénin (Abap) pour être exposés, du 5 au 20 juin 2014, au cours de la Quinzaine de la photographie, sur le thème : « Souvenirs de photographe, mémoire d’une époque ». Selon Didier Kpassassi, Président de l'Abap, deux villes ont été choisies à cet effet. D'abord, Cotonou, plus précisément, ’’La médiathèque des diasporas’’, sis Place du Souvenir, où est d'ailleurs prévu pour se tenir le vernissage de l'exposition, et l'esplanade du Stade de l'Amitié de Kouhounou, sur laquelle seront présentées au grand public de nombreuses photographies des années antérieures.  Ensuite, Abomey-Calavi, qui abritera une exposition itinérante consistant à ce que cinq bus de transport en commun, mis à disposition par la municipalité, accueillent, de 6h à 22h, pendant leur moment de circulation,  ces mêmes genres de photographies ; elles permettront aux passagers de découvrir les œuvres des photographes concernés. Pendant la quinzaine, deux jours, à en croire le Président Kpassassi, seront consacrés à des explications à ces passagers privilégiés des bus à Abomey-Calavi ; des prospectus seront aussi distribués, à cet effet.
Pour ce qui est du choix des photographes dont les œuvres seront exposées, le jeune initiateur explique que l’Abap a opté pour les anciens photographes afin de leur rendre hommage, d’honorer leur mémoire et de faire découvrir les photographies réalisées dans le passé et laissées à leur descendance mais qui ne sont pas reconnues de par leur qualité : « Le travail de ces anciens est délaissé, caché », surtout que, déplore-t-il, « certains anciens, par manque de soutien, en sont arrivés à détruire leurs œuvres parce qu’elles ne sont pas valorisées ni exposées ni mises à la portée du public ». Et, Didier Kpassassi, continue, une lueur d’admiration dans les yeux : « Ils faisaient de l’art, un travail qu’on ne fait plus aujourd’hui avec le numérique ». Il s’agit donc, pour sa structure, par la Quinzaine du mois prochain, de « valoriser le travail que les anciens ont fait sur le terrain, de donner la volonté à la jeune génération des photographes de se mettre au travail », conclue-t-il.  
Par rapport aux conditions d’organisation d’une telle manifestation, le Président de l’Abap avoue qu’il a été très difficile aux membres de l’organisation d’avoir en leur possession les photographies à exposer. En outre, il s’agit d’un projet mené dans une absence totale de financement extérieur.
Mais, selon lui, la distinction, le 7 avril 1988, du photographe Itchola A. Bouraïma, l’un des exposants, par la Fédération internationale des arts photographiques (Fiap), à Genève, en Suisse, qui a décerné au concerné le « Diplôme de la Haute Institution de la Fiap », montre que la photographie peut contribuer à la renommée des spécialistes à l’extérieur.
Par ailleurs, si la Quinzaine prévue donnera lieu aussi à un colloque, à des conférences et à des projections nocturnes, elle permettra à sept autres photographes, en dehors des huit précédemment évoqués, de connaître une exposition en off.


Marcel Kpogodo