samedi 16 juin 2018

Daavo, l’inlassable travail face à la quête de l’insaisissable


Dans le cadre de sa nouvelle exposition

’’Come see’’ est l’exposition présentée par l’artiste contemporain Gaël Daavo, qui se tient jusqu’en juillet 2018, et dont le vernissage a eu lieu au Restaurant ’’Le lambi’s’’ de la Haie-vive, à Cadjèhoun, à Cotonou. Les pièces qu’il a présentées démontrent l’âme d’un jeune créateur qui ne se satisfera de son travail qu’après avoir conquis l’impossible : la démarche artistique qui le mettra face à la vérité profonde de soi.

Daavo, s'expliquant au cours du vernissage
’’Caméléons’’. Le nom de la série des toiles à visages, que le jeune artiste plasticien béninois Gaël Daavo, alias Daavo, a porté à la connaissance du public qui a fait le déplacement du Restaurant ’’Le lambi’s’’, sis quartier Cadjèhoun de Cotonou, au début de la soirée du vendredi 18 mai 2018, à l’initiative de la structure culturelle ’’Cotonou creative’’ ayant mis en œuvre l’exposition ’’Come see’’.
Aperçu des oeuvres ...
Pour l’artiste, cette présentation doit être comprise comme l’aboutissement du travail qu’il avait initié, qu’il avait commencé à travers une précédente exposition qu’il avait tenue à la Galerie ’’Guèlèdè’’, le 6 avril dernier. Et, avant cette date, Daavo avait exposé des sculptures assez magistrales au ’’Centre’’ de Lobozounkpa à Godomey. En réalité, à la Galerie ’’Guèlèdè’’, précisément, dans une dénonciation de l’hypocrisie humaine se manifestant par l’offre au dehors d’une figure qui reflète peu le ressenti intérieur, une stigmatisation qui s’affirmait féroce par l’épaisseur, la profusion et la variété des touches de couleurs des tableaux, Daavo avait effectivement planté le décor du rejet carrément violent d’un phénomène, l’hypocrisie, l’alternative pour des relations communautaires fondées sur l’engagement pour la satisfaction de l’intérêt individuel.

... exposées
Au ’’Lambi’s’’, le peintre, de ses yeux intenses de l’éclat d’une révolte à peine contenue sur les frasques morales de l’homme, de son verbe incisif, de ses yeux cerclés de lunettes dénuées de verres, ces lunettes atypiques, la preuve d’un anticonformisme producteur de l’interrogation dont la réponse révélerait son sentiment de saturation de l’usage par l’homme de l’hypocrisie, de sa voix rauque de jazziste américain, explique, apparemment, le fait que son inspiration a viré à un intérêt sur la duplicité, l’instabilité psychologique, d’où, sûrement, le commentaire d’Adrien Guillot, Commissaire de l’exposition ’’Come see’’, Directeur de ’’Cotonou creative’’, qui précise sur les ’’Caméléons’’, un processus dans lequel le créateur s’est lancé en 2007 : « [Daavo] interroge la question des représentations du masque, de l’hommes et de ses failles ». Oui, le mot a été projeté : le « masque » ! Et, c’est cela, semble-t-il, le nœud, le clou de la démarche actuelle du jeune artiste, le point culminant de son esprit qu’il fatigue à conditionner à saisir, dans ses tréfonds, l’essence de la métamorphose perpétuelle de sa psychologie par l’homme. C’est à se demander jusqu’à quels sacrifices d’ordre artistique est prêt Daavo dans cette quête.


Analyse de visiteuse

Prise, identifiée au pifomètre, interrogée par surprise sur ses impressions à chaud sur les œuvres exposées dans le cadre de la ’’Come see’’, elle laisse se succéder des mots émus : « J’ai beaucoup aimé, c’est très beau. J’ai aussi aimé les couleurs, l’harmonie des couleurs, le vert, le jaune : c’est très beau, quand même ! ». 
Béathys Affiavi Dadjo
Loin d’être critique d’art, Béathys Affiavi Dadjo rêve de devenir avocate pour rendre opérationnelle la défense des opprimés, le journalisme, la communication, le marketing étant d’autres champs professionnels qu’elle pourrait explorer.  

Marcel Kpogodo

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