vendredi 24 avril 2015

Importante foire aux livres dans le Concours ’’Je m’exprime’’

Dans le cadre de la 1ère édition de la compétition

Le samedi 25 avril 2015 verra la Grande paillote de l’Institut français de Cotonou abriter la 1ère édition du Concours ’’Je m’exprime’’ visant à valoriser la lecture expressive d’un texte. Cette manifestation est prévue pour s’enrichir d’une foire aux livres d’une particularité inédite.

L'Affiche du Concours ''Je m'exprime''
Une grande foire aux livres qui présente l’originalité de mettre en vente, exclusivement, des oeuvres d’auteurs béninois ayant publié des ouvrages ces cinq dernières années. Voilà la principale attraction de la 1ère édition du Concours de Lecture-performance, ’’Je m’exprime’’, qui est prévue pour se tenir ce samedi 25 avril 2015, à partir de 10h, sous la Grande paillote de l’Institut français de Cotonou. Selon Landry Ouoko, l'initiateur de la manifestation, cette compétition verra s’affronter des apprenants de 9 à 13 ans, en provenance de plusieurs établissements : Complexe catholique Saint Michel, Complexe scolaire Saint Augustin, Ecole primaire privée ’’Les petits poucets’’, Ecole primaire des Enfants Sos d’Abomey-Calavi, Complexe scolaire Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, dans la même localité, le Complexe scolaire Nice et, notamment, le Complexe scolaire Sainte Félicité de Godomey.

Landry Ouoko
En outre, l’affrontement entre les candidats des établissements, ce samedi 25 avril, tient lieu d’une éliminatoire d’où sortiront 5 finalistes qui entreront en compétition, une dernière fois, le 9 mai prochain. Ces deux séances se dérouleront  selon des critères fort simples : la présence sur scène, pour 3 points, la pertinence du texte choisi, valant 6, la compréhension du texte, pour 3, le travail en équipe, évalué à 6 points et, enfin, 2 points de bonus. Ces séances surviennent après une journée de formation des inscrits au concours, qui a eu lieu le 14 mars dernier. Par ailleurs, le jury chargé d’évaluer les candidats sont, entre autres, Daté Atavito Barnabé-Akayi, Marcel Kpogodo et Elfried Dossavi-Messy.   
Pour une atmosphère scolaire où l’Approche par compétences en Français est progressivement remise en cause, au vu de la faiblesse, relative aux apprenants, du niveau d’expression, d’écriture et de compréhension des textes, le Concours ’’Je m’exprime’’ vient comme pour amener les régulateurs du système éducatif à remettre les pendules pédagogiques à l’heure, de quoi travailler à préparer une relève intellectuelle de qualité.   

Marcel Kpogodo

mardi 21 avril 2015

Koffi Adolphe Alladé octroie 35 parcelles aux membres des ’’Super anges’’

Au cours d’une cérémonie de grande émotion


Le dimanche 19 avril 2015 a eu lieu la cérémonie de distribution de parcelles aux membres du groupe de danses et de ballet, les ’’Super anges hwendo na bua’’ du Bénin. C’était à Pahou, à l’initiative de Koffi Adolphe Alladé, Président de cette structure culturelle légendaire au Bénin. L’émotion était d’un niveau élevé.

Sévérin Adjovi, au centre, gratifiant un récipiendaire de sa convention, en présence de Koffi Adolphe Alladé, à l'extrême droite
35 membres de la troupe de danses et de ballet, les ’’Super anges hwendo na bua’’ du Bénin, ont été, chacun, gratifiés d’une parcelle de 5 ha. La manifestation s’est déroulée au niveau de la ’’Cité des Super anges’’, dans le village d’Adjra Hounvè, à Pahou, de la Commune de Ouidah, dans le cadre de la 1ère édition du Festival national des femmes chanteuses de la musique moderne d’inspiration traditionnelle. Organisé par Koffi Adolphe Alladé, Président de la troupe, ce don consacre la reconnaissance de cette personnalité vis-à-vis des acteurs du groupe qui n’ont pas ménagé à la structure culturelle leur contribution artistique, leur participation à ses différentes activités et leur fidélité correspondant à au moins deux décennies, au niveau de certains membres.

Sévérin Adjovi et Hounnon Béhumbéza, accompagnés de leurs épouses respectives
Un public immense a fait le déplacement de la manifestation. Il fallait y compter les parents et les amis des élus, des artistes, tous secteurs confondus, et des personnalités de marque : Sévérin Adjovi, Maire de la Commune de Ouidah, Hounnon Béhumbéza, Dignitaire de divinité du culte vodoun, Evelle Gomez, Directeur des ressources financières et du matériel (Drfm) du Ministère de la Culture, Marcel Zounon, Directeur de l’Ensemble artistique national (Dean) et, notamment, le propre père de l’initiateur de l’événement.
La Directrice du Festival, Epiphanie Mitonhouanton, a été la première à faire une allocution d’accueil et de remerciement des invités. A sa suite, prenant la parole au nom du Directeur du Fonds d’aide à la culture, empêché, Marcel Zounon s’est félicité de l’organisation effective d’un événement aussi important dans lequel l’institution qu’il représente s’est engagée par l’octroi d’une subvention.
Ce fut alors le déroulement proprement dit de la cérémonie de gratification des membres des ’’Super anges hwendo na bua’’ du Bénin. Après des mots de bénédiction proférés respectivement par Sévérin Adjovi et Hounnon Béhumbéza, la distribution des conventions signées par la première autorité de la ville de Ouidah s’est effectuée. Puis, en dernière position, Koffi Adolphe Alladé a reçu la sienne, en présence de son père, des mains propres de Sévérin Adjovi.

Le Groupe ''Les super génies'', dans une grande effervescence artistique
Une atmosphère de fête, de liesse et, aussi, d’émotion a fondé la manifestation, abondamment animée, de son début jusqu’à son dénouement, par un ensemble de chanteuses et de groupes de musique traditionnelle, composés en majorité de femmes : ’’Makandjou’’, ’’Les super génies’’, Sèna Joy, Princesse Sika, Norberka, Zérina Adjéoda. Mais, le groupe ’’Agbelessessi nonvignonwodé kisséglo’’ avait lancé ce défilé musicalement agréable et ayant épanoui les participants qui, chaque fois, manifestaient leur satisfaction par des applaudissements nourris.



Marcel Kpogodo    

lundi 20 avril 2015

Richmir Totah rassure le peuple béninois sur la bonne tenue du Fimub

Au cours d’un échange avec les professionnels des médias


L’équipe de coordination du Festival international de musique du Bénin (Fimub) a tenu une conférence de presse, le mercredi 15 avril dernier, à la Salle Vip du Ministère de la Culture. Richmir Totah, Directeur exécutif de l’événement, en a profité pour montrer aux journalistes son profond engagement pour la réussite d’une manifestation qui en est à sa première édition.

De gauche à droite, Marius Missihoun, Richmir Totah et Blaise Tchétchao
Le Festival international de musique du Bénin (Fimub) se tiendra du 29 avril au 3 mai 2015 dans les trois villes que sont Cotonou, Bohicon et Parakou, dans des conditions de parfaite réussite. Voilà ce dont s’est montré convaincu Richmir Totah qui en est le Directeur exécutif, en conférence de presse, devant les journalistes, le mercredi 15 avril 2015. Dans sa description du déroulement de l’événement, il a montré que le Fimub exploitera des places publiques : à Cotonou, le Rond-point du quartier Sainte Cécile qui abritera le Village de la manifestation, ce qui permettra à cet espace populaire de connaître une grande scène professionnelle où il sera organisé une foire aux disques et l’exposition des instruments traditionnels de la musique béninoise, sans oublier qu’une deuxième scène professionnelle est prévue pour être tenue derrière le Centre culturel ’’Artisttik Africa’’. A Bohicon, la Place Sètondji sera exploitée et, à Parakou, celle dénommée ’’Bio Guéra’’.
Selon Richmir Totah, la seconde scène de Cotonou, celle d’Agla, débute son fonctionnement le 29 avril prochain et s’animera pendant tous les cinq jours du Festival, de 19 à 0h, accueillant tous les genres musicaux. La grande, quant à elle, connaîtra une foire et des expositions, autant de manifestations devant commencer à la même date, pendant que les concerts se dérouleront du 1er au 3 mai.
Sur toutes ces différentes scènes, dans les trois villes choisies, deux artistes béninois de la diaspora et beaucoup d’autres, nationaux de la musique, dont la liste se trouve en confection, se déploieront de même qu’un bon nombre de chanteurs de la sous-région ouest-africaine : King Mensah, du Togo, la Nigérienne Binta Torrodo, Awa Sissao du Burkina Faso, Dela Hayes, du Ghana, l’Ivoirienne Bella Mondo, Calou D du Sénégal, Ba Sissoko de la Guinée Conakry et Isedale du Nigeria.


D’autres domaines d’activités du Fimub

Un autre aspect du développement de Richmir Totah a permis aux professionnels des médias de comprendre que le Fimub donnera lieu à des rencontres professionnelles où les festivaliers pourront suivre des communications ; il en a profité pour indiquer le thème global qui sera débattu au cours de l’événement : « Les industries culturelles musicales, levier de croissance du Bénin ». L’animera le Professeur Bienvenu Koudjo de la Faculté des Lettres de l’Université d’Abomey-Calavi. En outre, quatre autres sous-thèmes devront soutenir le principal.
Concernant la communication du Fimub, à en croire le même orateur, elle est fondée sur l’existence du site Internet de l’événement : www.fimub.org. Ensuite, un magazine et une plaquette seront édités.
Par ailleurs, Richmir Totah, au cours de la conférence de presse, était entouré de Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d’aide à la culture et de Marius Missihoun, Directeur artistique du Fimub qui, comme le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), sera une biennale se déroulant pendant les années impaires. La première personnalité, en prenant la parole, a informé les journalistes que le Fimub est doté d’un budget de 360 millions, financé par l’institution dont il exerce la direction déjà, à hauteur de 150 millions. Il ne reste qu’à souhaiter que les fruits qu’a promis Richmir Totah aient une succulence à la mesure des attentes qu’il a suscitées par son grand enthousiasme et par sa profonde foi en la réussite de l’événement.   

Marcel Kpogodo

Elon-m, Yamferlino’s et Sébastien Boko, trois pointures dans le ’’Cénacle expérimental’’

Aperçu sur un cru de bonne qualité


Le samedi 11 avril dernier a donné lieu à une exposition d’une soirée. C’était à l’Institut français de Cotonou, dans le cadre de la clôture de la résidence de création dénommée ’’Cénacle expérimental’’. Parmi les 10 artistes ayant participé à l’opération, vue sur trois d’entre eux dont la fougue artistique abonde dans le sens d’un talent récurrent : Elon-m, Yamferlino’s et Sébastien Boko.

Deux jeunes artistes peintres et un sculpteur. Elon-m, de son nom plus complet, Elon-m Catilina Amévi Tossou, Yamferlino’s, s’appelant, à l’état-civil, Lionel Ferréol Yamadjako et, enfin, Sébastien Boko. Un travail d’une trempe singulière, chez l’un et l’autre. Une remarque qui s’imposait à l’exposition de restitution d’une dizaine de jours de travail en résidence, une présentation organisée par Charly d’Almeida, le samedi 11 avril 2015, à l’Espace ’’Joseph Kpobly’’ de l’Institut français de Cotonou.
Elon-m, en résidence de création, le 3 avril dernier
Le premier, Elon-m, a matérialisé son inspiration sur le thème de la liberté, par trois toiles : ’’Liberty city’’, ’’Laissez-moi dire’’ et ’’La liberté des individus’’. Selon ses explications, il a réalisé la première et la troisième, grâce à la technique du couteau, dans le sens de l’expression d’une représentation réaliste de la vie. Le couteau se révèle donc comme un instrument novateur dans sa démarche de travail, complétant sa stratégie par le crayonnage devant concorder avec les idées à exprimer, celles-ci se marquant par l’étude des tons pour agencer les couleurs, de façon à ce qu’elles s’appellent, a continué de clarifier Elon-m.


Grâce à cet instrument qu’est le couteau, il réussit aussi à installer confortablement ses idées dans l’abstraction, les stylisant, rendant hermétique son message, ce dont il se satisfait, montrant, d’une part, la liberté et l’ouverture du lecteur de l’œuvre à manifester sa propre compréhension de la toile et, d’autre part, la nécessité de rendre sélectif le groupe restreint des lecteurs pouvant se rapprocher du message. Voilà le sens du tableau ’’Laissez-moi dire’’ où il faut lire une décomposition artistique du visage humain dont les différentes parties sont généreusement disséminées aux quatre coins de la toile, laissant le public à son sort de grandes et profondes équations de déchiffrage.

... de même que Yamferlino's ...
Se rapportant à Yamferlino’s, trois travaux aussi lui servent à concrétiser ses pensées : ’’Service libre’’, ’’Libre expression’’ et ’’Visibilité’’. Un point commun : des traits de gribouillage qui replongent nostalgiquement l’artiste dans l’enfance, aux premières années de sa pratique du dessin. Sinon, sur ses tableaux, les couleurs rivalisent d’espace, les visages tentent de se faire jour, le peintre s’amuse ; pour Yamferlino’s, l’entreprise semble avoir été un jeu.

... et Sébastien Boko, en pleine manipulation de sa tronçonneuse
Sébastien Boko, lui, a montré, au cours de cette exposition de l’Institut français de Cotonou, deux pièces de sculpture : ’’Aïcha’’ et ’’Kèkènon’’. Des visages, longs, sur socle, les lèvres arrondies, les lunettes aux verres embrouillées par plusieurs cadenas, pour une explication très simple de l’artiste : « Je bloque les critiques sur l’autre et je me braque sur moi, pour me changer ». Et, les contours arrondies des pièces ont une cause : Sébastien Boko conçoit désormais un monde au féminin, de quoi en extirper les affrontements, les guerres, les crises, des fléaux trop masculins.

Les artistes résidents et Tchif

Elon-m, Yamferlino’s et Sébastien Boko. Ce sont trois forces qui sont et qui devront persister à être, de même que les sept autres, celles de Sika Adjélé da Silveira, d'Eliane Aïsso, de Constantine Gbètoho, de Bello Kifouli, de Damas, d'Achille Adonon, de Mahoussi Ahodoto, qui, toutes, ont reçu les sages conseils d'un aîné, à l'issue de la soirée d'exposition : Tchif.


Marcel Kpogodo 

jeudi 16 avril 2015

Damas, une curiosité dans le ’’Cénacle expérimental’’

Révélation sur un artiste, aux derniers jours du combat


Depuis la soirée du jeudi 9 avril 2015 s’est close la résidence de création dénommée ’’Cénacle expérimental’’, à l’issue d’une restitution des œuvres produites par les 10 artistes stagiaires. L’un d’eux, Joseph Dama, alias Damas, diffère de ses condisciples en plusieurs points.

Damas, au travail, le 3 avril dernier, au cours de la résidence ''Cénacle expérimental''
Des tiges de corde et des morceaux de bois harmonieusement agencés sur des toiles. Trois au total. Un fond toujours sombre, noir sur deux des tableaux et d’un bleu très foncé s’éclairant progressivement par le centre, à l’intérieur. Du rouge, abondant ici, rare là-bas, mais existant. C’est Damas tout craché, de son nom à l’état-civil, Joseph Dama. Réservé jusqu’à la manifestation sur son visage de la moindre émotion, il s’est quand même expliqué sur le message de ses toiles, numérotées de 20 à 22, successivement, le jeudi 9 avril 2015, à l’espace ’’Café cauris coquillages’’ de Togbin, lors de l’exposition tenant lieu de clôture de la résidence ’’Cénacle expérimental’’ et, le samedi 11, en soirée, à l’Institut français de Cotonou.
Nettement, ’’La vie’’, le tableau n°21, se détache par, justement, le bleu extrêmement foncé, fondamental contrastant en son centre par du rouge imposant, ce qui, selon, lui, signifie le soleil et le sens de lumière, accroché à cet astre, pour dire que les périodes d’adversité, dans la vie de l’être humain, passent pour laisser la place au bonheur, sans oublier que, par extension, il exprime, avec l’arrimage au rouge, la liberté de source dans laquelle l’homme vit, elle qui est intemporelle et qui lui permet de réaliser tout ce qu’il désire.
Par rapport aux toiles ’’Protection’’ et ’’Couple’’, les 20 et 22, le noir de fond constitue l’uniforme dont Damas les vêtit, sans contrer un schéma récurrent, celui de l’exploitation du milieu de la toile pour une exécution particulière : nous avons de la corde et des morceaux de bois. Pour Damas, la corde est importante dans notre vie, basée sur le fil qui constitue tout ce que nous portons, notamment, sans compter le bois, un matériau dont l’utilité dans la création des objets quotidiens va de soi.
Dans sa sobriété de parole, Damas réussit à nous faire comprendre qu’en matière de pratique artistique, il a fait un certain chemin, capitalisant 17 ans de carrière, ayant déjà été ’’mentoré’’ par Charly d’Almeida, en 1998-2004, coaché par Dominique Zinkpè, en 2005-2006 et, dirigé par Tchif, entre 2006 et 2013.

Marcel Kpogodo   

mardi 14 avril 2015

Le Fithélycob 2015, avec un jeune manager aux commandes de la 12ème édition

Constat saisissant après une visite à l’Espace ’’Mayton promo’’


Le Festival international itinérant de théâtre des lycées et collèges du Bénin (Fithélycob) a connu sa douzième édition qui s’est achevée le dimanche 12 avril dernier. L’Espace culturel ’’Mayton promo’’, de Zogbadjè, à Abomey-Calavi a abrité les trois jours de manifestation théâtrale avec, aux commandes, un nouveau Directeur plein de caractère : Romaric Ouitona.

L'affiche du Fithélycob 2015
6 troupes scolaires pour 2, parascolaires, 54 festivaliers, 10 encadreurs et, en tout, 8 spectacles. Voilà les statistiques de la 12ème édition du Festival international itinérant de théâtre des lycées et collèges du Bénin (Fithélycob), qui s’est tenue du 10 au 12 avril 2015, à l’Espace ’’Mayton promo’’ d’Abomey-Calavi. Elle a connu la direction énergique d’une figure, bien habituée à la machine de l’événement mais à qui Tony Yambodè, l’homme qui en est le principal promoteur, a décidé de passer la main : Romaric Ouitona.
21 ans seulement et, déjà, il est le premier responsable d’un événement culturel ayant à son actif un certain chemin. En outre, cet étudiant en Licence d’Anglais est le promoteur du Concours de déclamation poétique (Codep) dont il est à la préparation de la 5ème édition. Fourbissant aussi sa poigne de leader, il est le Président du Réseau des jeunes ambassadeurs pour la planification familiale, ayant effectué plusieurs voyages à l’extérieur, dans le cadre de grands fora internationaux mettant en contact des personnes de sa génération et des dirigeants politiques. Il dirige aussi une association culturelle dénommée ’’Rayon des initiatives culturelles, musicales et des arts oraux’’ (Ritmao).

Romaric Ouitona
Concernant le déroulement proprement dit de la 12ème édition du Fithélycob, elle a vu défiler, sur les planches, des établissements scolaires tels que les Collèges d’enseignement général (Ceg) Avrankou 1, Agbokou, Davié, Malanhoui, Les cocotiers, les Lycées Béhanzin et Toffa 1er, et a permis aux festivaliers de suivre des formations et des communications, sans oublier qu’il a été organisé, le samedi 11 avril, une procession de ces jeunes apprenants assoiffés de s’exprimer par le théâtre, une cérémonie d’ouverture du Festival et la remise de leurs prix aux lauréats de l’édition 2014 de l’événement de détection des jeunes talents de la musique, ’’Bénin révélation stars’’ (Brs). Se prononçant sur cette succession d’activités, Romaric Ouitona, d’un air imperturbable qui se justifiait par le fait pour lui d’avoir déjà côtoyé, conduit par Tony Yambodè, les coulisses du Fithélycob, et pour avoir dirigé l’événement l’année dernière, il a expliqué la nécessité qu’il a fallu pour les membres du Comité d’organisation, dont il était, de parcourir les collèges et les lycées inscrits pour suivre les représentations primaires, les corriger et les valider, de même que le Festival a pu tenir par les fonds propres de ’’Mayton promo’’, en espérant la concrétisation des promesses reçues de part et d’autre.
Par ailleurs, Romaric Ouitona s’est réjoui de l’engagement et de la disponibilité des chefs d’établissement, dont certains sont allés jusqu’à faire le déplacement du cadre du Festival pour vivre la prestation théâtrale de leurs élèves. Et, ce sont des sentiments de gratitude qui l’animent vis-à-vis de Tony Yambodè lui ayant donné l’opportunité de développer son expérience dans la tenue d’un événement culturel.

Marcel Kpogodo        

dimanche 12 avril 2015

''Omon-mi'', une pièce atypique d'Ousmane Alédji, selon Pierre Médéhouègnon

Remarque au cours d'une cérémonie de présentation tenue à ''Artisttik Africa''  

  
Le Centre culturel ’’Artisttik Africa’’ a abrité le lancement de l’ouvrage, ’’Omon-mi’’, une pièce de théâtre écrite par Ousmane Alédji, Directeur intérimaire du Festival international de théâtre du Bénin. La manifestation, qui a eu lieu le mercredi 8 avril 2015, a drainé un nombre importants de personnalités du monde des Lettres ; l’une d’elles s’est chargée de la présentation d'un livre à l'agencement peu commun.

Ousmane Alédji et Pierre Médéhouègnon (Photo d'Herbert Aliou Adjalla)
25ème pièce de théâtre d’Ousmane Alédji et la 4ème à être éditée, 92 pages, 14 scènes précédées par une levée de rideau, et l’histoire d’un infanticide. La substance d’ ’’Omon-mi’’, un ouvrage présenté par le Professeur Pierre Médéhouègnon, le mercredi 8 avril dernier, à l’Espace ’’Artisttik Africa’’ sis quartier Agla Kanglouè de Cotonou. Fruit d’une co-édition des structures ’’Artisttik éditions’’ et ’’Plumes soleil’’, cette pièce de théâtre dont le titre signifie, en yoruba, ’’Mon enfant’’, raconte l’histoire d’une mère qui se voit enlever son enfant de deux jours que la sagesse sociale décide de tuer, pour le fait qu’il soit né, son placenta collé à lui, ce qui poussait à identifier ces deux éléments comme des jumeaux. Les supplications de celle-ci n’ont rien empêché, le conseil de famille confie le nourrisson à deux exécuteurs qui le mettent dans un trou sans le recouvrir de terre.


La page de couverture du livre
Dans son propos analytique, l’universitaire Pierre Médéhouègnon a relevé plusieurs éléments d’anticonformisme littéraire chez l’auteur : le développement de ce qu’il a appelé une « satire fine », la caractère anonyme des personnages à part le chef de famille portant le nom de « Dah », l’apparence atypique du bébé de 2 jours à sacrifier, vu ses pleurs stridents qui déconcentrent les exécuteurs et son regard les malmenant psychologiquement, autant de facteurs qui constituent, selon le critique, « des éléments de perturbation du projet » de tuerie.
Dans l’organisation interne de la pièce, M. Médéhouègnon a identifié la « construction d’un récit à deux niveaux : le déroulement de l’action et le renvoi en arrière », avec, comme conséquence inévitable, la nécessité pour le lecteur de produire un effort de reconstitution d’une sorte de puzzle, avant de saisir la trame de la pièce. Par ailleurs, l’intervenant a relevé d’autres réalités particularisantes de la pièce : l’existence d’un narrateur qui régule le déroulement de l’action, un mélange de genres littéraires, la poésie alternant avec des textes dialogués, des récits et des commentaires, notamment.

Une vue du public ayant fait le déplacement (Photo d'Herbert Aliou Adjalla)
Voilà autant d’ingrédients qui font d’ ’’Omon-mi’’ une pièce de théâtre qu’il faudra absolument lire afin de toucher du doigt ce que l’analyste du jour a compris comme une technique de construction du texte non habituelle au Bénin.
En outre, la manifestation de présentation du nouveau livre a donné lieu à la lecture scénique d’un de ses extraits, laissant les comédiens Bardol Migan, Gisèle Gandébagni, Raphaël Hounto et, notamment, Nicolas Houénou de Dravo, donner au public un avant-goût de l’émotion captivante d’une dénonciation implicite de la trop socialisée pratique de l’infanticide, dans une mise en scène d'Isidore Dokpa. 
Parmi les personnalités ayant fait le déplacement de ce lancement, il fallait compter les Professeurs Guy Ossito Midiohouan, Bienvenu Koudjo, Fernand Nouwligbèto, du Département des Lettres Modernes de la Faculté des Lettres, arts et sciences humaines (Flash) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), Eric Totah, ancien Secrétaire général du Ministère de la Culture, la Directrice de la Promotion du livre, au niveau du même ministère, des hommes de théâtre tels que Claude Balogoun, membre du Conseil économique et social (Ces), Orden Alladatin, ancien Directeur du Fitheb, le journaliste et animateur Florent Eustache Hessou, entre autres, des étudiants et un grand nombre de journalistes culturels. Ce sont autant d’esprits inspirés qui ont contribué à nourrir des échanges riches ayant permis d’orienter le débat autour de la défense ou non de l’infanticide, lorsque des conditions particulières sont réunies pour le provoquer.

Marcel Kpogodo

samedi 11 avril 2015

Deux "sorciers" dans le ''Cénacle expérimental'' de Charly d'Almeida

Entrée dans l’intimité de deux jeunes créateurs


Vue sur deux jeunes espoirs des arts plastiques au Bénin, le 8 avril dernier, à la veille du vernissage de l’exposition tenant lieu de restitution de la résidence de création, le ’’Cénacle expérimental’’, mise en place par l’artiste peintre béninois, Charly d’Almeida,  ; ils fusionnent par une force de caractère peu commune : des ’’sorciers’’, pour leur entourage qui s’habitue très peu à eux …


Ils sont considérés par leurs proches familiaux comme des ’’sorciers’’, étant donné leur résistance à se faire envahir par une atmosphère extérieure peu plaisante, peu épanouissante, une situation de deuil, en l’occurrence ; devant les larmes ambiantes, ils gardent les yeux secs, ruminant intimement leur douleur, s’extrayant de l’hypocrisie exigée par les règles de la comédie humaine, s’économisant tout comportement futile, inutile, incapable de contrer, de conjurer la fatalité. Devant un tel anticonformisme mal reçu, ils ne sont que des sorciers.
Achille Adonon, en pleine création, le 3 avril dernier ...
L’un est peintre, l’autre l’est aussi, mais il se fait découvrir sous une autre facette de sculpteur-récupérateur. La résidence de création, de formation et d’échanges, dénommée ’’Le cénacle expérimental’’, tenue du 1er au 9 avril derniers, à l’initiative de Charly d’Almeida, est le cadre ayant permis d’entrer dans l’intimité de leur psychologie.
L’un, d’une taille un peu légèrement au-dessus de la moyenne, malingre, la simplicité d’un regard pétillant de consistance, il reçoit de bons effluves d’inspiration sous l’effet d’une musique gospel distillée dans ses oreilles par les écouteurs de son téléphone portable. L’autre, de taille modeste, dreadlockeux, le sourire facile, mais le regard ferme. Un contraste entre ces deux personnalités, une opposition qui n’est qu’apparente, quand elles nous donnent l’occasion de les pénétrer. Donc, en plus de déployer un caractère commun de sorcier, ils sont de la vingt-huitaine et ont travaillé sur la guerre, au ’’Cénacle expérimental’’.
Le premier déploie ce thème à son niveau étroitement social, à travers une toile portant justement le titre, ’’Le choix’’, une peinture aussi sombre, aussi mélancolique, que l’état d’âme quotidien de ce jeune artiste : du gris-cendre, du jaune sombre, du noir … Et, ces couleurs, confie-t-il, c’est la relation de son enfance difficile, lui qui est né en Mauritanie, d’un père mécanicien d’avion, qui a choisi de se faire élever par son oncle maternel, qui a fait ses premiers bancs d’école à Savè, dans un environnement social où les ressortissants de l’ethnie fon sont l’objet d’une haine séculaire rappelant les durs moments des guerres de conquête des rois d’Abomey. Victime collatérale lointaine, il n’arrivait pas à s’exprimer ou, si cela était possible, cela se passait avec des ressortissants aboméens,  comme lui ; on le détestait sans qu’il ait fait quelque chose à quelqu’un. C’est ainsi qu’il présente le ton d’une guerre au Bénin entre les localités : « Les fon ne s’entendent pas avec les Idaatcha à cause du passé, cela constitue un frein au développement et est attisé par des parents qui ont mal éduqué leur progéniture ; ils lui inculquent cette mentalité de la mésentente, ce qui est un véritable fléau social », éclaircit-il.  « J’expose le monde en mouvement, les vibrations que je ressens au sein de mon environnement », explique-t-il, comme pour renforcer l’analyse de son premier tableau : selon lui, au Bénin, la guerre se tient aussi dans les familles, entre des frères qui, par tous les moyens, se disputent l’héritage paternel.
Toutes ces guerres, il use d’une démarche très précise pour les révéler : ses matériaux favoris sont des lacets et des résidus de charbon, ces seconds qui lui rappellent fortement l’ambiance culinaire de son environnement d’enfance, ce qui montre une profonde inspiration de cet artiste de son vécu personnel. Pour lui, Charly d’Almeida est un modèle depuis toujours, un repère à atteindre et à dépasser, sa manière de lui rendre hommage de l’inspirer constamment et de lui avoir donné une ouverture à travers le ’’Cénacle expérimental’’.
Dans ses deuxième et troisième toiles, la liberté, sujet de la résidence de création, trouve une place d’impératrice. La première, intitulée ’’Horizon’’, livre deux facettes de la liberté, comme sur une pièce d’argent : la première décline le jour comme la propre expression de cette liberté où l’être humain peut aller et venir, travailler, se livrer à ses différentes occupations, ce que permet le soleil, la lumière qu’il dégage. La seconde restitue tout le contraire à travers la nuit qui met tout le monde au repos.
Avec le tableau intitulé ’’Ordonnance’’, il y a l’expression des limites à la liberté.



L’autre …

Pierre Mahoussi Ahodoto
Quant à l’autre artiste, le second des deux, il est bâti à peu près dans la même matière intellectuelle que le premier qui a renoncé au baccalauréat, après deux tentatives infructueuses. Lui n’a pu même atteindre cette étape, ce qui ne constitue guère pour lui un handicap, armé qu’il est aussi de la rage de dénoncer la guerre ; il se livre à cette vision ponctuelle par le montage artistique d’armes de guerre, à qui il définit la mission de la destruction psychologique de la guerre : des Akm 5 et 10. Ses matériaux en sont les sachets, les toiles cirées, les récipients en plastiques qui ne sont plus utilisés. Il les récupère, les brûle, les modèle de façon à leur imprimer les formes qu’il veut : d’un côté, deux pistolets, d’un autre, des sculptures toutes en noir, qu’il décrit comme des corps humains déformés, éclopés par les guerres. Mais, reconnaît-il, dans cette violence qu’il dénonce s’exerce la sienne propre, celle qu’il commet par l’étape cruciale de la brûlure incontournable du plastique, ce qui dégage une fumée noire destructrice de la couche d’ozone. Très vite, il trouve un facteur de consolation : la récupération de tous les éléments en plastique, non biodégradables par-dessus tout, constitue une action salvatrice de l’environnement.

L’un est Achille Adonon, l’autre, Pierre Mahoussi Ahodoto.


Marcel Kpogodo 

vendredi 10 avril 2015

"Kob awards'' 2015 s'annonce avec des innovations de maturation

A l’issue d’une assez édifiante conférence de presse de lancement de l'événement


Le restaurant ’’La plancha’’ de Cotonou a servi de cadre, le jeudi 9 avril 2015, à la conférence de presse de lancement de la troisième édition du Festival ’’Kob awards’’, qui organise la "récompense de l’excellence dans l’industrie cinématographique" au Bénin. Cette manifestation d’information des journalistes s’est tenue sous la direction d’Alain Amoussoukpèvi Coovi, promoteur de l’événement autrement dénommé ’’Trophée du cinéma béninois’’. Les échanges permettent de croire que les ’’Kob awards’’ 2015 n’auront rien de commun avec les précédentes éditions.

De gauche à droite, Kombert Quenum, Victoria Nkong, Alain Amoussoukpèvi, Francis Zossou et Mathais Agon (Photo de l'Agence ''Primédia'')
26 septembre 2015. La date à laquelle se tiendra, au Palais des congrès de Cotonou, la soirée de distinction des figures marquantes et méritantes du cinéma béninois, dans le cadre de la troisième édition du Festival ’’Kob awards’’, après celles de 2012 et de 2013. Organisé par les Agences ''Primédia'' et ''Bright'', cet événement se déroulera à l’issue d’un processus laborieux de manifestations liées au 7ème art, prévu pour débuter le 24 du même mois et pour se clore le 27. Voilà l’annonce qu’il a fallu retenir des propos d’Alain Coovi, promoteur de l’événement, au cours d’une conférence de presse qu’il a dirigée, dans l’après-midi du jeudi 9 avril, au restaurant ’’La plancha’’, à Cotonou.
Selon cette personnalité, la version 2015 des ’’Kob awards’’ comporte plusieurs innovations. D’abord, le Festival, d'une durée de trois jours, devient une biennale, notamment, pour « répondre à l’ambition d’offrir une moisson abondante de qualité », affirmera M. Coovi, pour une manifestation qu’il conçoit comme « l’événement le plus prestigieux du cinéma au Bénin ». Ensuite, celle-ci donnera lieu à des formations en jeu d’acteur caméra, en mise en scène et en scénario, de même qu’elle abritera un colloque dont le thème est déjà connu : « Le numérique : opportunité ou piège pour la production du cinéma africain ».
Par ailleurs, comme pour intéresser le grand public à la manifestation, les ’’Kob awards’’ 2015 amèneront à des projections en plein air de films, au niveau de plusieurs places publiques de la ville de Cotonou, sans oublier qu’ils ouvriront l’aspect compétitif des films aux pays de l’Afrique de l’Ouest, et qu’ils permettront de concrétiser un partenariat de l’événement avec le Nigeria, par le biais de la diffusion en direct de la soirée de distinction sur deux chaînes de télévision de ce pays. Concernant cette soirée de remise des trophées, qui sera très attendue, Alain Coovi Amoussoukpèvi a décliné les 8 catégories de récompense : ’’Film long métrage’’, ’’Film court métrage’’, ’’Film d’école’’, ’’Série télévisuelle’’, ’’Film documentaire’’, ’’Meilleur acteur’’, ’’Meilleure actrice’’ et ’’Life time achievement award’’. Ce sont des personnalités prestigieuses du cinéma ouest-africain qui seront chargées d’évaluer les films à l’effet de la sélection des meilleurs animateurs du secteur au Bénin : Tundé Kélani du Nigeria, Emmanuel Sanon du Burkina Faso, Dorothée Dognon du Bénin, entre autres.
Dans l’évolution de son propos, Alain Amoussoukpèvi Coovi n’a pas manqué de rappeler aux journalistes les objectifs des ’’Kob awards’’, notamment, la célébration de la culture béninoise, la promotion du cinéma du Bénin, l’encouragement du développement de l’industrie du film dans notre pays, l’organisation d’un événement prestigieux et glamour, la création du meilleur pour la cible Vip et la fidélisation de ce type de clientèle. Au cours de la conférence de presse, cette personnalité était assistée de plusieurs autres : Mathias Agon, représentant le Directeur de la cinématographie, Victoria Nkong, de l'Agence nigériane de communication ’’Ktb’’, le réalisateur Francis Zossou et le comédien Kombert Quenum.


Marcel Kpogodo  

jeudi 9 avril 2015

Inspirations féminines dans le ’’Cénacle expérimental’’ de Charly d’Almeida

Visite sur un terrain de travail pris d'assaut par les résidents


Depuis le 1er avril dernier se tient à l’Espace culturel et touristique, ’’Café cauris coquillages’’, le ’’Cénacle expérimental’’, une résidence de création, de formation et d’échanges, prenant en compte une dizaine de jeunes artistes plasticiens, initiée par l’artiste peintre béninois, Charly d’Almeida. Quatre stagiaires parmi ceux-ci sont des femmes. Nous avons décidé d’aller à leur rencontre …


Adjélé Sika da Silveira, Eliane Aïsso et Constantine Gbètoho ont décidé de jouer le jeu de l’ouverture. Quant à Moufouli Bello, … Mais, à notre visite, à la veille du grand vernissage final, celle-ci avait déjà sorti, de son inspiration, deux tableaux de dimensions moyennes, flamboyant d’un visage bleu en gros plan. Le visage, justement, semble son mode d’expression, puisqu’il frappe par sa présence récurrente sur les deux productions. De même, la couleur bleue apparaît comme une constante, en dépit d'un majestueux voile en ligne jaune impérative de barrage policier, du genre: " ... Do not cross ...". Moufouli Bello a parlé et, c’est dans le cadre de la résidence de création intitulée ’’Cénacle expérimental’’, de Charly d’Almeida, qui se déroule du 1er au 9 avril 2015, à ’’Café cauris coquillages’’, sur l’itinéraire de la ’’Route des pêches’’, à Togbin. La liberté : le fondement de l’inspiration des stagiaires.


Sika …

Le 3 avril, au moment de notre visite, Sika da Silveira exprimait le contenu de ses idées, dans l’espace de travail réservé à la résidence de création. Reflétant le fruit de sa trituration du sujet en jeu, entourée de Lionel Ferréol Yamadjako, alias Yamferlino’s, à sa gauche, et de Constantine, de son nom complet, Constantine Gbètoho, suivie de Damas, de son nom à l’état-civil, Joseph Dama, à sa droite, ses explications, celles de Sika, sont d’une grande limpidité : elle tire beaucoup de la nature, ce que montre, sur le tableau en gestation, des reliefs en un arbre aux branchages effeuillés, alors qu’à quelques mètres derrière elle, un arbre respire cette même texture. Ces reliefs, elle les compose avec du tissu et des éléments naturels, les mettant en valeur sur un tableau par des instruments ordinaires : ses doigts et ses pinceaux …
Même si les fonds de bleu et de blanc du jour ont connu une totale métamorphose, quatre jours plus tard, pour virer au sombre indigo illuminé par un jaune, entre autres, non offensif, Sika, tout en passant des coups de pinceau, exposait, au moment où elle nous parlait, que sa nature, c’est aussi le bleu du ciel et de la mer, c’est le jaune, à travers la lumière, l’éclat du soleil, le rayonnement provenant de l’être humain quand il se trouve en contact avec ces éléments, c’est le blanc, par la pureté qui existe originellement dans le cœur des hommes, cette pureté par laquelle la nature communie avec eux, c’est l’indigo symbolisant, pour elle, la terre, l’énergie, la force, c’est cet indigo qu’elle obtient par les résidus de bois qu’elle va chercher, pas plus loin que dans l’espace de Sébastien Boko, en diagonale vis-à-vis d’elle, brouillant notre entretien par sa tronçonneuse.
Sika, active dans la peinture depuis trois ans, avant cela, designer et créatrice de bijoux, dans le serpentement qu’elle a orchestré sur sa toile, communique qu’il exprime le croisement, la diversité, mais, aussi, l’harmonie ; elle n’oublie pas de nous donner sa version du thème de la liberté : « Chacun a son chemin qui dépend de son regard sur la vie. Etre libre, c’est faire son chemin, [d'où le serpentement sur le tableau, les croisements] en fonction de ce que l’on est, de la personnalité de chacun, c’est aussi tolérer les autres, c’est vivre sa personnalité sans agir sur celle de l’autre … »         

Constantine …

La générosité de l’explication de son travail, en ce 3 avril, nous oriente directement vers sa lecture de la liberté ; sur sa toile, elle la veut pour les femmes, elles qu’elle considère comme riches en inspiration pour faire exploser leurs idées, pour faire réussir la société : « Il faut laisser de l’initiative aux femmes, pour voir ce que cela va donner ; si on la laisse sortir tout ce qu’elle a en elle, cela sera très intéressant », proclame-t-elle, pointant du doigt un filet peint en bleu, aplati, qui monopolise toute la toile, sur un fond bleu, de part et d’autre … Du vert foncé domine sur le bleu de fond, au niveau de la bordure du bas et de la droite, pendant que du blanc prend en charge la bordure du haut et de la gauche. Quatre jours plus tard, ce filet, complètement stylisé, vu de loin, donne l’aspect d’un personnage aux membres généreusement écartés ; il s’intègre facilement à la toile.
Ce filet, Constantine y lit la prison naturelle et dorée de la femme qu’est le mariage, le mariage, ce signe de réussite sociale suscitant la convoitise des femmes environnantes et, pour cette artiste, le vert foncé qui se profile, c’est la végétation, la vie, comme si la femme ne devrait trouver la vie et l’épanouissement que dans un mariage au sein duquel elle exprime toute sa personnalité.
En dehors du filet, un autre instrument de communication : du papier kleenex. Il lui sert à réaliser des personnages, ceux-ci, libres, après un certain sacrifice, cette étape que symbolise trois petites calebasses en haut du filet, sans oublier une autre, au bas, incarnant la sortie d’un labyrinthe douloureux, un épanouissement digne de celui d’une femme venant de perdre sa virginité, ce que Constantine veut bien concevoir, avec ces traces de peinture rouge … Elle aussi adore utiliser un certain instrument de travail, la main, elle pour qui le ’’Cénacle expérimental’’ constitue un espace d’épanouissement, vu qu’elle prise par-dessus tout le travail en groupe, en club : « Je suis meilleure et plus productive quand je travaille avec les autres », confie-t-elle.


Eliane …

Sa liberté, c’est un acquis qui n’épanouit pas, ce que génère les deux toiles dont elle a jeté les bases du contenu de fond, après seulement deux jours de travail : ici et là, des personnages centrés, sont regroupés autour d’un seul, ce qui la pousse à expliquer : « La liberté, certains en ont besoin mais n’arrivent pas à l’avoir. Dès qu’il l’acquiert, l’être humain a néanmoins besoin des autres pour s’épanouir ». Et, sous le coup d’une inspiration subite, un titre lui vient pour donner une identité à l’une des deux toiles : « Conquête de la liberté » ! Elle me regarde, fait le tour de son environnement et me confirme que son choix est le définitif … Les couleurs variées de ses toiles : la diversité des personnalités, des caractères et des inspirations, pour contribuer à l'épanouissement du genre humain. 



Marcel Kpogodo   

mercredi 1 avril 2015

Disponibilité du Répertoire des Promoteurs culturels, des festivals et de l’Agenda culturel 2015

Pour donner de la visibilité au secteur culturel béninois


La Salle Toffa 1er de l'infrastructure ’’Bénin royal hôtel’’, du quartier Maro-militaire, à Cotonou, a connu le lancement d’un document stratégique pour la maîtrise du fonctionnement des activités sous tutelle du Ministère de la Culture : l’Agenda culturel 2015 - Répertoire des promoteurs et des festivals. Plusieurs acteurs culturels ont participé à la manifestation initiée par Patrick Idohou, Directeur de la Promotion artistique et culturelle, et dirigée par Aristide Adjibodou, Représentant du Ministre de la Culture.

La page de couverture de l' ''Agenda ... '' 
6 fédérations d’associations, 45 promoteurs culturels, 304 associations, tous agréés par la Direction du Patrimoine artistique et culturel, 75 événements culturels programmés dans l’année 2015, sans oublier l’ensemble des 391 journées internationales et mondiales reconnues par l’Organisation des nations-unies (Onu). Tel est le contenu du document dénommé ’’Agenda culturel 2015 – Répertoire des promoteurs et des festivals’’, lancé, le mardi 31 mars 2015, à la Salle Toffa 1er de ’’Bénin royal hôtel’’ de Cotonou, par Aristide Adjibodou, Secrétaire général du Ministère de la Culture, dont il représentait la première autorité.

Aristide Adjibodou, à droite, recevant symboliquement l'Agenda des mains de Patrick Idohou
Avant de se voir remettre symboliquement le bréviaire culturel par Patrick Idohou, Directeur de la Promotion artistique et culturelle, et, à son tour, de le mettre à la disposition de quelques acteurs culturels, Aristide Adjibodou a montré que le manuel concerné se révèle un « outil d’information », un « guide », un « indicateur de planification rigoureuse des activités culturelles », « un manuel qui vient renforcer les efforts du Gouvernement », « un document de référence qui sert de boussole », ce qui n’a pas empêché la personnalité de reconnaître sa perfectibilité, d’où la nécessité des acteurs culturels en faveur de qui il a été conçu de manifester une grande ouverture et un sens de manifestation de contributions constructives visant à améliorer la qualité de son contenu.

Un aperçu des personnalités présentes à la cérémonie 
Bien avant lui, respectivement, Patrick Idohou et Claude Balogoun, représentant des acteurs culturels au Conseil économique et social (Ces) ont pris la parole, faisant ressortir la valeur du document. Il est à remarquer un fait ayant particulièrement intéressé les participants à cette cérémonie de lancement : les intermèdes musicaux ont été assurés par les enfants de l’Institut régional de musique (Irm) de Houéyiho ; à travers l’interprétation réussie de certains morceaux devenus classiques comme ’’Iwasado’’ de Nayanka Bell, ’’My praise’’ de Sessimè Guédou, ils ont ému l’auditoire par la réussite de l'exercice, par précocité de leur talent, vocal, pour ce qui concerne la jeune chanteuse, et de celui lié à la manipulation en direct des instruments de musique. Ainsi, l’unanimité s’est faite sur la nécessité de soutenir, par tous les moyens nécessaires, ces enfants dans leur jeune vocation artistique.


Marcel Kpogodo