vendredi 23 janvier 2015

Lancement par le Fonds d'aide à la culture du Bénin de l’appel aux projets individuels



Depuis le début du mois de janvier 2015

Depuis le 7 janvier dernier, le Fonds d’aide à la culture (Fac) a lancé l’appel aux initiatives individuelles à l’endroit des artistes béninois. A cet effet, Blaise Tchétchao, Directeur de l’institution a rendu public un communiqué de presse.

Blaise Tchétchao

COMMUNIQUE DE PRESSE

Dans le cadre de la tenue de la 1ère session du Conseil d’Administration du Fonds d’Aide à la Culture exercice 2015, consacrée à l’étude des initiatives individuelles, il est porté à l’attention des acteurs culturels qu’ils sont conviés à soumettre leurs dossiers d’initiatives individuelles dans la période du 09 janvier au 15 février 2015 à 18h.
Les formulaires à remplir sont disponibles au secrétariat du Fonds d’Aide à la Culture, dans les Directions départementales en charge de la Culture, et téléchargeables sur le site internet : www.dfac.bj.
Les dossiers pourront être déposés au secrétariat du Fonds et dans les Directions départementales en charge de la Culture dans la période sus indiquée.
Tout dossier déposé après ce délai ne sera pas pris en compte.
Cotonou, le 07 janvier 2015

Blaise Y. Tchétchao,

Directeur du Fonds d’Aide à la Culture

Léon Hounyè génère un bon spectacle de danse béninoise



Lors de la restitution d’un atelier de formation

Le milieu de matinée du samedi 17 janvier 2015 a donné lieu à une animation peu ordinaire au Collège d’enseignement général (Ceg) de Zogbo ; il s’y est déroulé la restitution d’une formation dans une danse traditionnelle béninoise, à travers un spectacle impressionnant qui a révélé la concrétisation du rêve du jeune chorégraphe béninois, Léon Hounyè.

Les apprenants du stage organisé par Léon Hounyè, en action
Des danseurs accoutrés légèrement en blanc et, fortement, en rouge, se livrant à des pirouettes et à des acrobaties dangereuses tout en manipulant du feu, au rythme d’un tam-tam opportunément cadencé. Ainsi s’est déroulé le spectacle de fin de formation qu’ont donné, le samedi 17 janvier 2015, les stagiaires de Léon Hounyè, en matinée, au Ceg Zogbo de Cotonou ; la danse ’’Yaoïtcha  zo hiho’’ était à l’honneur, Yaoïtcha étant la version féminine de Shango, le dieu des dieux, qui ordonna à celle-ci d’exécuter cette danse.
La réalisation artistique a impressionné plus d’un participant au spectacle de restitution d’un atelier qui a eu lieu du 12 au 16 janvier, à l’Espace ’’3L Ifèdé’’ du quartier Vodjè, dans la capitale économique, et qui a connu la participation de 24 stagiaires sélectionnés dans les troupes de danse à Cotonou et à Abomey, notamment, au Conservatoire de danses du Professeur Akoha. Aubin Ahyi des ’’Super anges hwendo na bu a’’, Oscar Alossê d’ ’’Ori culture’’ et Soumaïla Taofick du Groupe ’’Flambeau’’ sont les maîtres chorégraphes qui ont animé le stage.
Aussi, plusieurs personnalités ont honoré de leur présence cette manifestation de restitution, entre autres, Marcel Zounon, Directeur de l’Ensemble artistique national (Ean), Coffi Adolphe Alladé, Président de la Fédération nationale des associations de danse et de ballet, et M. Gomina, représentant le Directeur du Fonds d’aide à la culture (Fac), l’institution ayant principalement financé l’activité. Dans son propos, celui-ci est intervenu pour féliciter Léon Hounyè pour la forte communication qu’il a organisée autour de l’événement, déplorant que rares sont les artistes qui reçoivent le financement du Fac, dans la catégorie des ’’Initiatives personnelles’’ et qui en concrétisent la manifestation. En réalité, Léon Hounyè, alias Sakpata Zogbo, est un danseur du Ballet national.

Marcel Kpogodo

Sébastien Boko, Rémy Samuz et Nathanaël Vodouhê en résidence de création

Dans le cadre de l'inauguration officielle du ''Centre'' en février prochain

(Plusieurs œuvres de qualité déjà disponibles)

’’Le Centre’’, Complexe culturel situé à Lobozounkpa, dans l’Arrondissement de Godomey, connaîtra son inauguration officielle en février prochain. En prélude à cet événement, trois jeunes plasticiens béninois tiendront une grande exposition, ce qui justifie une résidence de création dans laquelle ils sont engagés depuis plusieurs jours.


Sébastien Boko
Sébastien Boko, Rémy Samuz et Nathanaël Vodouhè. Les trois jeunes plasticiens béninois qui sont en résidence de création, depuis le début du mois de janvier 2015, au ’’Centre’’ de Lobozounkpa, dans l’Arrondissement de Godomey, de la Commune d’Abomey-Calavi. Les résultats de leur inspiration seront livrés à la contemplation, à la délectation du public qui sera invité à faire le déplacement pour visiter l’exposition que donneront ces artistes, à l’inauguration du ’’Centre’’, le 6 février prochain.
Ce public découvrira alors le talent artistique de ces créateurs, ceci qui ne se révèle progressivement que par les productions qu’ils mettent patiemment au jour, au fil de leur travail dans l’atelier réservé à chacun d’eux, dans le compartiment des résidences du ’’Centre’’.
C’est ainsi qu’une visite de routine chez Sébastien Boko permet de voir le jeune homme, le regard imprégné d’une inspiration appartenant à un univers intelligible dont lui seul a le secret du fonctionnement. Une hachette dans la main droite, assis, il racle ardemment une pièce de bois qui prend progressivement une forme humaine. Ne pas se rendre à l’exposition qui présentera les travaux de ce génie de la sculpture sur bois, la poitrine morale bardée de plusieurs prix, c’est rater l’opportunité de découvrir les résultats d’un esprit inventif dont la démarche artistique connaît une évolution, chaque année qu’il est donné à Sébastien Boko de vivre. En l’occurrence, lui qui, selon une inspiration prédéterminée ou libre, taille son bois, le module, désormais, lissé, ce bois ira au-delà de sa couleur naturelle, il sera teinté de noir, par la technique du brûlage, sans compter que les personnages érigés ont, à présent, plus des formes féminines, arrondies, le monde, selon l’artiste, manifestant un fonctionnement trop catastrophique, à son goût, à cause de la dureté, de la masculinité.
Par ailleurs, en dehors de ses instruments habituels de travail, tels que la hache, les ciseaux, la tronçonneuse, la perceuse, la meuleuse, il s’ajoute le camping gaz … Inévitablement, les effets esthétiques de cette nouvelle donne matérielle s’imposent par les sculptures que Sébastien Boko fait déjà valoir, à mi-parcours de la résidence de création.          
Rémy Samuz
Se rapportant à Rémy Samuz, sa sphère de travail est jonchée du matériel d’exercice du soudeur, de barres de fer et de rouleaux de fil de fer. A l’entrée de celle-ci, un personnage, d’une bonne taille, tout en fer, en train d’être monté. Une première dans sa carrière ! Rémy Samuz, avec ses doigts de près de 24 ans d’expérience dans la manipulation artistique du fil de fer, enroulés d’une bande adhésive de protection, s’active autour lui ; il semble qu’il sera la pièce maîtresse de l’exposition qu’il présentera, dès le 6 février prochain.
Sinon, on lui connaît déjà bien ces personnages tout de fil de fer faits, selon la technique de tissage de l’oiseau qui, à l’aide de son bec, fabrique son nid. Pour l’artiste, distrait, un instant de son travail, pour nous parler, si l’oiseau réussit ce niveau de performance artistique avec son bec, ce ne serait pas l’homme qui ne le pourrait, d’où le défi qu’il s’est lancé, depuis son enfance, d’aller au-delà du procédé technique de la gent ailée et de tisser de ses mains, avec du fil de fer. Ainsi est née sa passion, sa vocation pour la sculpture à l’aide de ce matériau.  
Enfin, Nathanaël Vodouhê, très placide et, peu loquace, laisse ses tableaux de grande dimension parler pour lui. Ce jeune talent, qui se construit progressivement ses repères, se meut entre le mi-figuratif et le mi-abstrait, et baigne volontiers dans les couleurs frappantes telles que le rouge, le noir, le jaune et le blanc, faisant du visage humain le socle de l’expression d’un message d’abord d’amour : « J’ai beaucoup d’amour à donner et j’en reçois beaucoup », déclare-t-il. Déjà à une quinzaine de toiles, depuis qu’il se trouve en résidence, il montre une inspiration des plus imprévues : « Je peins selon celui que je rencontre sur la toile, selon celui qui décide de s’y imposer », dit-il encore, avent de renforcer : « Je suis libre en créativité, je ne me suis pas fixé des objectifs ».
Nathanaël Vodouhê
Donc, armé de l’acrylique, des pigments sur toile ou du pastel à huile, il vogue à la rencontre de la lumière qui jaillit instantanément en lui et qu’il métamorphose en messages, sur ses tableaux ; ce passionné de l’intelligible entend dicter cette loi de l’inconnu et, le 6 février, le public devra se déplacer massivement vers ’’Le Centre’’ pour lire le contenu de ses découvertes, lui qui ne parle que de lui, de nous.

 Marcel Kpogodo

Les orientations stratégiques de Théodore Holo à "Doguessimi''



Dans le cadre de l'audience de l'Association culturelle à la Cour constitutionnelle

Une délégation de l’Association culturelle ’’Doguessimi’’ a été reçue en audience par Théodore Holo, Président de la Cour constitutionnelle, le vendredi 16 janvier dernier. En substance, la délégation conduite par le Président de l’organisation a bénéficié de sages orientations de la part de la haute personnalité pour la réussite de ses objectifs.
 
Brice Ulrich Lanvèdou, à gauche, reçu en audience par Théodore Holo
Brice Ulrich Lanvèdou, Président de l’Association ’’Doguessimi’’ a pris la tête d’une délégation de 8 personnes émanant de sa structure culturelle, pour aller rencontrer le Président de la Cour constitutionnelle, Thédore Holo, qui l’a reçue en audience. C’était le vendredi 16 janvier 2015, en milieu de matinée et, l’occasion fut donnée à cette personnalité d’importance de prodiguer des conseils à ses visiteurs sur les stratégies à appliquer pour permettre à ’’Doguessimi’’ de relever le défi de ses objectifs d’ordre social et humanitaire.
Ainsi, en matière de mobilisation de fonds, il a suggéré à la délégation de faire orienter les demandes de fonds de l’Association vers les institutions commerciales et bancaires ayant dans leur budget une ligne de sponsoring, et de leur proposer des actions de partenariat dont les fruits seront inévitablement mis à contribution des œuvres sociales de l’organisation. En outre, selon Théodore Holo, une autre stratégie de mobilisation de fonds reste les soirées de gala.
De cette manière, il a fait comprendre à Brice Lanvèdou et à son équipe la nécessité pour eux de se battre pour mobiliser les fonds utiles au financement de leur vision sociale, sans oublier qu’il leur a recommandé de saisir ces bailleurs potentiels à temps, de même qu’ils doivent mener leurs initiatives hors du plateau d’Abomey et s’ouvrir à d’autres types d’œuvres sociales comme la construction de salles de classe et le forage de puits.
Enfin, le Directeur de Cabinet, prenant la parole sur la demande Théodore Holo, a insisté sur la nécessité pour ’’Doguessimi’’ de s’intéresser à toutes les communes du Plateau d’Abomey dans l’expansion de ses actions, ce qui aurait pour effet d’augmenter sa crédibilité et de la débarrasser de toute suspicion régionaliste.    

Marcel Kpogodo

La troupe nationale béninoise de théâtre a fait une rentrée théâtrale sur fond de revendications



C'était le 30 décembre 2014 à la grande Salle du Fitheb

L’Ensemble artistique national (Ean) a effectué sa grande rentrée artistique, le mardi 30 décembre 2014, suite au recrutement, quelques mois plus tôt, des membres du Ballet national et de la troupe nationale de théâtre. Si le spectacle de danse s’est passé sans problèmes, il a été précédé d’une représentation théâtrale qui a intrigué par sa portée fortement revendicative à l’endroit du Ministre de la Culture.
Le Ministre béninois de la Culture, Jean-Michel Abimbola
Plusieurs revendications de la troupe nationale de théâtre dont les membres ont été récemment recrutés sont ressorties de la représentation théâtrale de lancement de cette structure clé de l’Ensemble artistique national (Ean). C’était le mardi 30 décembre 2014, à l’occasion du jeu de la pièce ’’Tonton Dindin’’, adaptée par le metteur en scène, Alougbine Dine, de ’’Georges Dandin’’ de Molière. Elle raconte l’histoire de Tonton Dindin qui soupçonne son épouse d’être courtisée par un autre homme. L’affaire est portée à la connaissance de ses beaux-parents et, le processus de règlement du conflit s’amorce lorsque la coupure du jeu intervient pour laisser place à un autre jeu d’un type plus particulier, celui de l’exposition de revendications de la troupe nationale de théâtre, à l’endroit du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, qui assistait à la double manifestation artistique.
Ces revendications se rapportaient, notamment, à un meilleur salaire pour les comédiens et les metteurs en scène de la troupe nationale de théâtre, à la consultation préalable des membres de cette structure avant la prise de décisions importantes les concernant, à une meilleure organisation des activités au sein de cette troupe et à la nécessité pour le Ministre Jean-Michel Abimbola de recevoir en audience les membres du groupe afin de les écouter.
L’évocation de ces revendications a respecté le schéma d’une représentation théâtrale où les comédiens sont tapis dans la foule et où ils en sortent progressivement, au fur et à mesure qu’ils doivent dire leur réplique. C’est ainsi que fut clôturée la pièce ’’Tonton Dindin’’, ce qui donna lieu au déroulement du spectacle de danse.
Des sources proches des membres de la troupe nationale de théâtre laissent croire que, depuis cette sortie revendicative, le Ministre de la Culture n’a pas encore pu recevoir les concernés pour les écouter. L’idéal serait que cela soit fait afin que la paix revienne dans l’univers du théâtre béninois, dans sa version gérée par l’Etat. 

Marcel Kpogodo