vendredi 30 mars 2012

Hassane Kassi Kouyaté au Fitheb 2012

Hassane Kassi Kouyaté


Une discrétion de densité


La densité se vêt toujours de simplicité. Cette vérité se concrétise une fois de plus à travers cet homme de 48 ans, teint noir, élancé, humblement habillé d'une chemise blanche sur un pantalon bleu. De sa voix lente de stentor et de son regard d'une perspicacité latente, il échange, entouré d'hommes de théâtre de plusieurs nationalités, non loin des bancs de la paillote qui abritera quelques minutes plus tard, le premier spectacle que l'Institut français de Cotonou accueille, dans le cadre du Fitheb 2012. Sa jovialité et son air détendu contrastent avec une carte de visite dont il évoque à peine la consistance. Metteur en scène, comédien, conteur, organisateur d'événements, Professeur de Théâtre un peu partout à travers le monde, Directeur artistique de la compagnie au nom de laquelle il planchera sur scène ce 28 mars, il est originaire du pays des "Hommes intègres'', mais se dit Mandingue d'éducation.


Qui l'eût cru ? Se retrouver en face de lui, c'est côtoyer le deuxième fils du très célèbre feu homme de théâtre et de cinéma, Sotigui Kouyaté ! Ayant donc les arts de la scène dans le sang, en héritage, en pratique quotidienne et s'y baignant de tout son corps, de tout son âme et de tout son esprit, il reconnait avoir été conçu et élevé dans le théâtre, ce qui constitue pour lui une rampe de lancement pour déployer toute son expertise dans le domaine pour la mettre au service de ses frères africains qu'il rencontre régulièrement, justifiant par là ses navettes régulières entre l'Afrique et la France, ce pays où il vit depuis trois décennies. A son actif, il faut trouver, pour ce formateur dont le mérite se reconnaît par les nombreuses sollicitations scientifiques dont il est l'objet, la création, au Burkina, avec des frères et des amis, du Centre Kilia, un lieu d'accueil, de production, de formation, de programmation de spectacles vivants et de résidence de création, du Festival ''Djenné" de musique et de contes de Bobo-Dioulasso, de "Ouaga Hip-hop'', et le parrainage de plusieurs festivals, notamment. En outre, plusieurs structures d'enseignement l'accueillent pour partager sa connaissance du théâtre : l'Ecole de Théâtre de Naples dont il est le Directeur artisitique, l'Université de Paris VIII, entre autres. Il développe aussi une carrure inimaginable. Diplômé en Commerce, il s'applique à faire entrer dans la mentalité de ses apprenants africains la nécessité de rentabiliser économiquement les projets artistiques dont ils sont les concepteurs, le seul moyen, selon lui, pour garantir la durabilité des structures mises en places en Afrique pour la pratique des arts du spectacle. Vous évertuant à pénétrer dans le jardin secret de l'homme, vous découvrirez un fan du parfum "Aqua Ijio Armani", un gourmand du plat de pâte de maïs à la sauce-légumes, un amoureux de la couleur verte, du citron et du zèbre, un animal auquel il a du plaisir à s'identifier, pour le blanc et le noir harmonieusement dessinés sur sa peau. Détestant l'ingratitude et tombant des nues devant la générosité, il n'est pas dramaturge. Fier d'avoir travaillé avec le très célèbre Peter Brook, il jouera, rappelez-vous le, ce 28 mars à l'institut français de Cotonou, dans la pièce "The Island", en duo avec l'autre très influent acteur malien, Habib Dembélé. Ce tempérament chaleureux est Hassane Kassi Kouyaté, Directeur artistique aussi de la Compagnie "Deux Temps, Trois mouvements".


Marcel Kpogodo

lundi 26 mars 2012

Fitheb 2012

Démarrage du Fitheb 2012


Programmation des spectacles à l'Institut français de Cotonou


Le Fitheb 2012 est lancé ce mardi 27 mars 2012. Le programme des spectacles devant se jouer à l'Institut français de Cotonou sont nombreux et, tout se termine le 07 avril ....



Marcel Kpogodo

dimanche 25 mars 2012

Prix Master Média

Attribution du Prix 2011 du Meilleur journaliste culturel de la presse écrite béninoise


Franck Raoul Pédro remporte le Trophée


La tenue, le samedi 24 mars dernier, à la Salle de conférence du Conseil national des chargeurs du Bénin (Cncb), a permis à l'Agence de Communication ''Master média communication'' de décerner le Prix du meilleur journaliste culturel de le presse écrite béninoise pour l'année 2011. Il est revenu à Franck Raoul Pédro.


Franck Raoul Pédro, journaliste culturel au Quotidien béninois L'autre quotidien, s'est vu décerner le Prix du meilleur journaliste culturel de la presse écrite du Bénin pour l'année 2011. Cela se passait à la Salle de conférence du Conseil national des chargeurs du Bénin (Cncb) de Cotonou.
Selon Erick-Hector Hounkpè, le Président du Jury comportant comme autres membres le journaliste Pascal Zantou et la femme de théâtre, Daouda Moudjibath, cinq critères ont permis de départager les cinq journalistes culturels nominés : la forme et l'articulation (6 points), la variété des genres journalistiques (4 points), la variété des sujets abordés (4 points), la profondeur des articles (4 points) et l'actualité des sujets (2 points).


Franck Raoul Pédro


Ainsi, dans l'attribution des notes, le lauréat Franck Raoul Pédro a récolté 14 points devant Claude Urbain Plagbéto du Quotidien national La Nation, qui a eu 13,75, Donation Gbaguidi du Quotidien L'Evénement précis avec 13,5 et Valentine Bonou du Matinal qui a totalisé 10,5 et Rodéric Dèdègnonhou de l'Agence Bénin presse (Abp), avec aussi 10,5 points.
En outre, Franck Raoul Pédro s'est vu remis le Trophée du Meilleur journaliste culturel béninois de l'année 2011 en plus d'un chèque de Cent mille francs (100.000 F) Cfa.
La cérémonie de distinction s'est déroulée en la présence de Bruno Adjahounzo, Directeur des Médias de la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (Haac) du Bénin, représentant le Président de la Haac, et Serge-Davi Zouémé, Directeur de l'Agence de communication, Master média communication.


Marcel Kpogodo

samedi 17 mars 2012

''Exhibition trip'' à Cotonou

Dessins de Benjamin Déguénon



Cycle (IR)REALITES


L'un des dessins de Benjamin, au cours de l'exposition (Photo de Sophie Négrier)



Mi-hommes, mi-bêtes, des animaux mythiques enchantés par la flûte d’un dieu Pan citadin, êtres fantasques à tête et troncs humains, jambes effilées prolongées en sabots, queue d’âne ou de lion, bêtes à corps humain, êtres cornus avec des seins pointus et croupes de femme, pieuvres, étoiles de mer, serpents, reptiles divers, insectes géants, têtes d’oiseaux, suspendues, accrochées, pendues, à un poteau ou à un véhicule quelconque, virevoltent dans un environnement urbain, ligotés par des fils de fer, planent - sibyllines créatures familières de nos vies modernes, expressions secrètes de nos modernes superstitions - dans un paysage rabougri, miniaturisé, au-dessus des avions, voitures, motos, trains, arbres, au-dessus (ou plutôt au-delà ?) des rues grouillantes d’un petit quotidien, d’une vie à petite échelle ou les rapports de force et les directions semées d’embûches sont les vecteurs d’un perceptible déséquilibre. Sortant de leurs gueules, accrochés à leurs griffes, serres, crocs, pendent des fils conducteurs qui relient et enferment tout ce monde dans un cercle étroit sous le signe omniprésent d’une croix, la souffrance, le lot de l’être, excroissance discrète de leur corps.



Benjamin Déguénon



« Dans mon enfance », raconte Ben avec un sourire mi-triste, mi-étonné, « je trouvais un plaisir fou à lancer des pierres sur toutes les bêtes du voisinage qui avaient le malheur de me rencontrer sur leur chemin ». Insensible à leur souffrance comme aux invectives des adultes, il s’adonnait tous les jours à sa passion, à améliorer son tir et à se réjouir de son excellente adresse.


Aujourd’hui, jeune adulte et ami des bêtes, il se remémore ses anciennes « victimes », la douleur qu’il a dû leur infliger et s’interroge sur les raisons qui ont fait jaillir cette violence primaire, même si elle s’est évanouie un jour comme elle était venue, sans crier gare, sans préavis. Exercices d’exorcisme, points de départ d’une réflexion sur le monde, ces « péchés de jeunesse », il les métamorphose en dessins.



Havre d’imagination, la surface blanche - lisse ou poreuse aux petits reliefs, mais toujours blanche, blanche comme l’aube des désirs, comme l’absence de pensée, comme le brouillard avant qu’il ne se dissipe, cette surface où le blanc a sa place, son rôle à jouer, effet de mise en scène qui ne révèle que mieux le noir du crayon, l’encre du stylo et les pastels où, des fois, il laisse son crayon, ses stylos, ses « bics », ses pastels, courir d’une manière qui rappelle l’écriture automatique des surréalistes - lui est certainement exutoire, mur des perceptions qu’il recense comme un état de lieux du rêve, mais d’un rêve éveillé, presque palpable.



Nous sommes aspirés par l’énergie que chaque dessin dégage, astreints au regard par le spectacle, par les personnages qui se présentent un à un dans un défilé d’une beauté dérangeante, et la chaise où nous étions assis, observateurs étrangers, devient soudainement inconfortable.



Un autre dessin de Benjamin (Photo de Sophie Négrier)


Certains dessins ressemblent à des esquisses, contours griffonnés qui nous laissent suspendus, joyeusement effrayés, à son imaginaire ; des esquisses de vie, scènes d’une (ir)réalité troublante, découpée avec audace dans l’émerveillement ou la stupeur où ce monde le plonge ; d’autres se peuplent sans encombrer l’espace où les quelques touches de couleurs qu’il ajoute ci et là avec justesse, lèvent le rideau sur un décor autrement troublant.


Ben a l’acuité de voir la bête qui gît en chacun d’entre nous et de savoir nous la montrer avec finesse, de saisir aussi la part de beauté et de composer un tableau gracieux, épuré, où les formes se déforment en un perpétuel mouvement au point de nous donner l’impression de n’avoir jamais tout vu, de n’avoir pas encore compris et de nous tenir scotchés, toujours en éveil, happés par un nouveau détail, à chercher des sens nouveaux.


Il insinue peut-être que la part d’ombre ne peut jamais être entièrement tirée vers la raison, que l’obscurité est la face cachée de la lumière. Mais, sans la nuit que serait le jour, si ce n’est qu’un tombeau de formes sans relief ?!



Dans ses dessins, nous voyons un clin d’œil au travail de Ndoye Douts ; pensez aux véhicules miniaturisés qui sillonnent les toiles du Sénégalais et, héritage de son compatriote Dominique Zinkpé, une certaine manière de tracer ses personnages qu’il imprègne d’un brin d’érotisme, élément assez rare dans le paysage béninois. C’est indéniable, Zinkpé est un incendie dans les arts béninois et Ben a emporté de la ferveur du maître pour explorer ses propres angoisses avec une grande sensibilité.



L’artiste a commencé son art en faisant de la récupération, à redonner vie aux cimetières de produits de la société de consommation, tailleur de tôles, couturier au fil de fer des boîtes de conserves assemblées en tableaux pleins d’une nouvelle vitalité, compositions hétéroclites de matières qu’il a percées, soudées, martelées, découpées, sous la chaleur ou la pluie, dans une lutte acharnée avec la matière. Il a canalisé peut-être cette violence d’antan, violence qui, d’impulse destructeur devenait énergie vitale, projection d’une fureur d’exister, exercice difficile dans une société mutante, tiraillée entre les presqu’inutilisables valeurs du passé et le « nouveau monde » brutal, niveleur où les individus perdent leur identité et se retrouvent gavés d’inutilités modernes, proies du jetable et du futile.

Dans une belle continuité, Benjamin Déguénon poursuit son chemin de croix, à ressusciter, avec cette force que seuls les êtres fragiles peuvent connaître, des images enfouies dans son subconscient, à traduire l’indicible dans un ballet d’allégories plus ou moins transparentes sur le destin, sur la raison d’être, tout en se gardant de nous livrer la part de mystère qui rend une œuvre de l’esprit indéfinissable.



De la part de Fabiola Badoi




Fabiola Badoi

lundi 12 mars 2012

Prix Master Média

Récompense du meilleur journaliste culturel 2011


La Soirée se tient le 24 mars prochain


La date est prise : le samedi 24 mars ! Celle de la tenue de la Soirée de gala de désignation du Meilleur journaliste culturel de l'année 2011. Voilà ce qui ressort du Communiqué publié hier par la Direction de l'Agence ''Master Média Communication'' :


Communiqué

La Direction de l’Agence de communication « Master Média Communication » vous informe que douze (12) journalistes culturels de la presse écrite et en ligne béninoise ont effectivement postulé au Prix Master Média du Meilleur journaliste culturel de l’année 2011.

Après la première phase des travaux du jury réputé, les cinq (5) journalistes culturels dont les noms suivent sont nominés pour le Prix ; Il s’agit de :

- Valentine Bonou, du Matinal,

- Claude Urbain Plagbéto, de la Nation,

- Franck Raoul Pedro, de l’Autre Quotidien,

- Donatien Gbaguidi, de l’Evènement Précis et

- Rodéric Abdon Dedegnonhou, de l’ABP

La soirée de récompense du meilleur journaliste est prévue pour le samedi 24 Mars 2012, à partir de 16 heures précises, au CNCB à Cotonou

Prenez le Rendez-vous de l’excellence culturelle avec Master Média Com, votre partenaire sûr pour des offres de qualité en communication.

Avec Master Média Communication, célébrons le meilleur journaliste culturel de l’année 2011.

Je vous serai reconnaissant, chers confrères, des dispositions que vous prendrez pour m’aider à annoncer l’événement pour le samedi 24 mars prochain.

Serge-David ZOUEME

DG/Master Média Communication

DP/Aube Nouvelle

97882948/95993839

zoueme@yahoo.fr

mastermediacom@yahoo.fr

www.sergedavid.skyrock.com

dimanche 11 mars 2012

Institut français du Bénin

Club de lecture à l'Institut français du Bénin


Robert Asdé parle de sa passion pour l'activité


Depuis un petit bout d'années, l'Institut français du Bénin, ex-Centre culturel français de Cotonou, vibre périodiquement au rythme d'une activité très culturelle qui, l'air de rien, fait son petit bonhomme de chemin, en édifiant intellectuellement les collégiens et les lycéens béninois : le Club de lecture. Robert Asdé, premier responsable de cette manifestation, répond ici à quelques questions qui précisent les tenants et les aboutissants de cette activité.


Journal Le Mutateur : M. Robert Asdé, vous êtes le Président de l’Association ’’Aiyé Culture’’. Nous l’avons découverte dans le cadre de l’organisation des activités du Club de lecture à l’Institut français du Bénin. Pouvez-vous nous la présenter ?


Robert Asdé

Robert Asdé : L’association ’’Aiyé Culture’’ a vu le jour en 2003 à Parakou ; elle avait pour mission fondamentale de répandre la culture dans le Septentrion et dans tout le Bénin, à travers le théâtre, la littérature et l’éducation.

Elle fonctionnait en tenant des rencontres littéraires dans des collèges et lycées, elle donnait des spectacles de théâtre. Mieux, en 2008, s’est fait sentir la nécessité de créer un festival pouvant permettre à tous les collèges du Septentrion de se retrouver afin de se mesurer par rapport à la chose culturelle. C’est là que l’Association a organisé ce Festival qui a réuni presque tous les collèges du Septentrion, qui ont compéti dans les rubriques ’’Poésie’’, ’’Théâtre’’ et ’’Lecture’’.

Cette activité a duré près d’une semaine ; nous avons tenu les compétitions dans les collèges et, la finale a eu lieu au Centre culturel français de Parakou, où nous avons pu primer les meilleurs dans chacun de ces trois domaines.

A part le théâtre, l’Association ’’Aiyé Culture’’ intervient dans la rubrique ’’Littérature’’ ; nous avons des exposés sur des livres, nous tenons des rencontres littéraires autour de thématiques de livres ou autour d’écrivains.

Une vue du public d'apprenants participant à l'une des rencontres du Club de lecture, à l'Institut français du Bénin


Cela veut dire que nous descendons dans les collèges, soit avec les œuvres d’un écrivain, soit avec celui-ci et ses œuvres et nous les faisons découvrir par les élèves. Ce faisant, nous éduquons forcément ; le fait de rapprocher le livre et l’écrivain de l’élève, c’est une façon de l’éduquer parce que, forcément, l’écrivain, pour stimuler le goût de la lecture, de la culture chez l’élève, lui donne des conseils. C’est au vu de cela que nous affirmons que nous intervenons aussi dans l’éducation. Notre leitmotiv est donc : « La culture au service de l’éducation ».


Qu’en est-il de l’intervention de l’Association dans le Club de lecture à l’Institut français du Bénin ?

Qu’il me soit permis de faire une certaine genèse. En 2006, le Lycée Mathieu Bouké de Parakou a reçu une invitation de la part de Madame Irène Dèhoumon Koukoui, ancien Proviseur du Lycée Béhanzin et femme très active dans la culture, pour la participation des élèves à un concours intitulé ’’Défi- Lecture’’.

A cet effet, elle nous a envoyé une vingtaine de livres pour le premier cycle et une autre vingtaine pour le second. Il fallait donc organiser les élèves à lire ces ouvrages pour qu’ils concourent avec une dizaine d’autres collèges. C’est ainsi que le Proviseur du Lycée Mathieu Bouké de l’époque, Monsieur Noël Koussey, en tant que Professeur de Français, m’a choisi pour encadrer les apprenants des deux cycles ; nous sommes arrivés et nous avons remporté le premier Prix. Cela a surpris le Responsable d’antan de la Médiathèque du Centre culturel Français de Cotonou, M. olivier Carré, qui m’avait aussi identifié lors du Concours ’’Lu pour vous’’ de Madame Djamila Idrissou Souler, où j’avais été lauréat. Lorsque je suis arrivé à Cotonou, il m’a demandé de diriger le Club de lecture de l’Institut français du Bénin, l’ex-Centre culturel français de Cotonou, ce que j’ai accepté.

Le Club de lecture à l'Ifb

En 2009, nous avons donc commencé les activités du Club de lecture et, cela a pris. Elles consistaient à présenter aux participants un livre auparavant lu et, après, ensemble, on en débat. Avec le temps, ce Club de lecture est devenu ce qu’on peut même appeler un Club d’animation littéraire, c’est-à-dire qu’on a revu un peu le menu : il ne s’agissait plus simplement de venir parler d’un livre et des thèmes mais, aussi, d’aller plus loin, à travers l’étude de thèmes ayant un rapport avec des ouvrages mais, des thèmes qui ne sont pas forcément débattus par l’écrivain.

Une séquence d'animation ...

Donc, on a agrandi un peu le champ et, désormais, on a un exposé suivi de débat, on a la lecture de séquences de textes et, pour détendre l’atmosphère, on a un récital poétique, des déclamations de texte, du slam et une rubrique où l’équipe dirigeante du Club ou bien l’auteur invité donne des conseils pratiques aux apprenants en faveur de la lecture.

Dans une dernière rubrique, nous avons le compte-rendu d’un roman lu par l’un d’entre nous ou des participants. Cette rubrique est dénommée : « A la découverte d’un roman ».

Le Club de lecture se tient chaque dernier samedi de chaque mois à l’Institut français et, ponctuellement, les séances ’’Hors les murs’’ qui consistent à descendre dans les collèges pour le bonheur des apprenants et des directeurs d’école.


A combien peut-on chiffrer le nombre de séances de Clubs de lecture tenues depuis 2009 ?

On peut les chiffrer à une trentaine, à l’Institut français du Bénin et dans les collèges de la place.


Quels sont les auteurs que vous avez à votre actif ?

Nous avons reçu Florent Couao-Zotti qui ne ménage aucun effort toutes les fois où nous avons besoin de lui ; il se met toujours à la disposition du Club de lecture, même si c’est à Ouidah que nous l’invitons ! Nous avons reçu le Professeur Jean Pliya, Hilaire Dovonon, le Professeur Mahougnon Kakpo, Edgard Okiki Zinsou, Reine Oussou, Madame Adélaïde Fassinou Allagbada, Fernand Nouwligbèto, récemment.

L'écrivain béninois, Edgard Okiki Zinsou, planchant devant les apprenants

Le Club de lecture, c’est la chose de tout le monde … Je ne peux pas évoquer ces auteurs sans parler des professeurs de Français qui aident les apprenants à la veille des examens.

Léon Aoudji (au premier plan), l'un des collaborateurs chevronnés de Robert Asdé


Est-ce que la tenue des séances culturelles du Club de lecture nécessite beaucoup de moyens ?

Ces rencontres nécessitent beaucoup de moyens, notamment des moyens humains, avec les animateurs du Club, moi, Léon Aoudji et, notamment, Jean-Florentin Agbona, avec les écrivains et les professeurs de Français.

Il faut aussi des moyens financiers. A cet effet, nous avons monté un projet qui, bientôt, permettra de désintéresser toutes les personnalités qui animent nos rencontres littéraires. Evidemment, l’Institut français du Bénin ne reste pas les bras croisés ; lui-même n’ayant pas trop les moyens, il met quand même à notre disposition le strict nécessaire pour les affiches, l’eau minérale pour désoiffer les orateurs, la communication téléphonique pour joindre les personnalités que nous démarchons.


Personnellement, vous exercez au Ministère du Travail et de la fonction publique, en tant qu’archiviste. Comment faites-vous pour concilier votre profession et les exigences du Club de lecture ?

De par ma profession, je suis titulaire d’un diplôme de Technicien supérieur en Action culturelle. Le poste d’archiviste que j’occupe au Ministère de la Fonction publique et qui m’amène à gérer le dossier de tous les fonctionnaires de l’Etat me permet de me livrer corps et âme à la littérature, puisque, qui dit ’’Archives’’ parle de culture.

Robert Asdé, dans la chaleur d'une intervention arbitrale ....

Donc, je me sens à l’aise dans les archives et dans ces activités assez culturelles que je mène, par la passion que j’ai pour la chose culturelle ; moi-même je ne peux pas l’expliquer mais, c’est avec plaisir que, lorsque je vais au bureau et que je trouve qu’en toute conscience, j’ai déjà énormément travaillé pour l’Etat et que je peux faire rapidement un saut à l’Institut français, je le fais, pour le bonheur des autres … C’est un peu comme cela ; cette conciliation est très facile à mon niveau.


Sentez-vous que le Club de lecture, tel que vous l’exercez à l’Institut français et dans les collèges, a un impact sur les apprenants ? Pensez-vous que cela leur apporte quelque chose ?

Si, aujourd’hui, les ’’Hors les murs’’ se multiplient et sont très demandés dans plusieurs collèges à travers le pays, c’est justement parce que cela apporte un plus important aux apprenants. Par exemple, le 25 février passé, au Collège Sainte Félicité de Godomey, après la rencontre que nous avions organisée et qui avait été animée par l’écrivain Florent Couao-Zotti, les autorités de l’établissement ont demandé que nous fassions venir le Professeur Jean Pliya, avant la fin de l’année. C’est dire que notre passage stimule forcément le goût de la lecture chez l’apprenant.

Les livres, une passion noble que Robert Asdé se sacrifie pour communiquer aux apprenants de notre époque ...

Nous sommes certains que cet effet que cela a sur eux va apporter un plus dans l’amélioration des résultats dans les matières littéraires. Nous avons cette conviction. Voilà pourquoi nous disons que le Club de lecture a un impact positif sur l’apprenant et, cela, les autorités en charge des activités scolaires en sont très conscientes.


Avez-vous un mot de fin ?

Je voudrais d’abord dire merci sincèrement à tous les écrivains et à tous les enseignants qui ne cessent d’apporter leur aide aux apprenants. L’appel que je peux lancer aux autorités et à tous les amoureux de la culture, c’est de nous aider à aller de l’avant avec ce projet, parce que la culture est au début et à la fin de tout processus de développement. Par conséquent, il faut très tôt inculquer ce goût de la culture aux apprenants, à travers ces rencontres littéraires que nous tenons dans les collèges et lycées, et à l’Institut français du Bénin. Moi, je crois qu’avec ça, on pourra corriger quelque chose et on pourra donner ce réel goût de la lecture et, par ricochets, celui de la culture, à nos jeunes sœurs et frères qui sont les futurs cadres de ce pays.


Propos recueillis par Marcel Kpogodo

samedi 10 mars 2012

Vernissage à Cotonou

Processus de Waba 2012


Neuf philosophes en marche vers Belleville



''Exhibition trip'' : c'est le nom de l'exposition collective qui permet à neuf artistes plasticiens béninois de montrer leurs œuvres, au Restaurant l'Atelier, depuis le jeudi 8 mars dernier. Une initiative qui constitue la transition vers une aventure, celle de la ville française de Belleville ; elle s'annonce pour dans quelques petites semaines.



Marius Dansou, Grek, Ange Houndéton, Benjamin Déguénon, Kajéro, Phillipe Abayi, Romuald Mévo-Guézo, Méhomez et Zansou : ce sont les 9 artistes-plasticiens béninois, les 9 futurs voyageurs qui font leur les intimes salles-à-manger du Restaurant ''L’Atelier'' de Cadjèhoun, à Cotonou, depuis le jeudi 8 mars, et qui s'en iront de là le 25 du même mois.
A travers les œuvres et, surtout, le message qui en ressort, ils prennent l'allure de philosophes déterminés, tout en inscrivant dans la nature des leçons fortes sur les secrets de notre vie tantôt purement africaine, tantôt universelle, à construire le parcours qui s'achèvera avec leur participation au Festival Waba 2012, cet événement tant attendu en novembre de cette année, qui aura la particularité de connaître l'exploration de l'univers plastique béninois par un regard bellevillois assez ouvert et facile à l'adaptation.
Selon quelques-uns de ces philosophes, l'exposition collective ''Exhibition trip'' se lie à deux objectifs cardinaux : permettre à ces Bellevillois en puissance de récolter des fonds aux fins du financement de leur voyage et de leur séjour dans cette ville française, et cultiver au sein de ces artistes le travail en équipe, entretenir la synergie qu'ils sont capables de créer, afin d'enrichir Belleville de la spécificité artistique béninoise, dans la diversité des talents en jeu.



De l'un à l'autre

Si ces 9 artistes ont enregistré la sympathique et symbolique participation de leur aîné, le reconnu Dominique Zinkpè, à travers un tableau sans titre, le seul sur chevalet, ils manifestent, l'un et l'autre, la spécificité d'inspiration souhaitée pour une expression d'un Bénin et d'une Afrique pluriels.

D'abord, Marius Dansou, le philosophe des Masques, lance les hostilités, à travers pas moins de cinq œuvres qui magnifient l'art de celui-ci de confectionner métalliquement une diversité de formes de visages humains rencontrés çà et là.

Avec Grek, le philosophe de la magie latéritique, c'est la station debout de ses quatre sculptures, qui monopolise le regard du visiteur, celles-ci qui, résultat de la combinaison, de la fusion de papier, de tissu jean, de carton, de fer, de plastique, de colle, notamment, suscitent, comme il fallait s'y attendre, des interrogations multiples focalisantes.

Quant à Ange Houndéton, ce philosophe des sciences des couvents béninois, ce ne sont que deux œuvres, deux statues, mais qui en imposent par la densité du message de lui qui se considère comme le ''Dieu des Africains'' et qui s'inspire énormément de cette célébrité d'Homme-orchestre de Sagbohan Danialou selon qui, ''si l'Afrique en est aux errements culturels actuels, ce n'est pas la faute de l'ex-colonisateur mais plutôt de l'Africain qui a vendu son frère à ce dominateur", ce qui met l'Afrique dans la triste et regrettable position de la connaissance de son histoire et de sa culture authentiques par le recours aux Blancs. C'est une catastrophe que dénonce Houndéton, d'où son appel à l'arrêt par l'Africain de la négligence, du rejet de son patrimoine. Ainsi, du fond de l'exploitation des capsules de bouteilles de boisson, en lieu et place des cauris, du fond de l'utilisation du raphia utilisé à une époque lointaine par les Rois dans les couvents, du fond du réinvestissement des noix de ces couvents, des perles des femmes de ces lieux de culte et, du fond des deux œuvres résultant de tous ces matériaux, Ange Houndéton conclut à la nécessité pour l'Africain du retour à ses sources religieuses, cultuelles et culturelles, elles qui, aujourd'hui, inspirent le Blanc, dans sa lutte contre l'épuisement et la saturation de sa propre culture.

En ce qui concerne Benjamin Déguénon, voilà le philosophe de la multi-dimension, naviguant librement entre dessins et œuvres de récupération, aux fins de l'expression de formes de métamorphoses se fondant sur une certaine complémentarité entre le réel et l'irréel pour finalement traduire les mutations complexes auquel est sujet l'homme à notre époque. Ce sont dix-sept tableaux - ce qui fait de lui le plus prolifique de l'expo - divisés en deux groupes, l'un consacré à des dessins révélant justement ces métamorphoses et, l'autre, montrant un art particulièrement intéressant dans l'agencement d'une multitude de figures géométriques communiant dans la symbiose du message de la prudence dans la conduite de la vie.


Avec Kajéro s'impose la philosophie de la liberté, celle apparemment traduite par le ''Ose devenir qui tu es'' d'André Gide. Donc, par quatre tableaux produits à partir de papier mâché, de sciures de bois, et par des couleurs de toutes sortes valorisant la liberté, le tout mis à contribution pour construire l'histoire du destin humain compromis par la renonciation à la vocation originelle, Kajéro impose son message : "L'homme qui naît, c'est une place qui se crée et qui nous attire, ce que manifeste la chaise qui revient intrinsèquement à cet homme et qu'il doit occuper, de peur de vivre une vie écartelée, manquant d'authenticité". Voilà donc un appel de ce philosophe à l'homme ayant une double mission : découvrir l’œuvre pour laquelle il est né et l'accomplir.

Se rapportant à Philippe Abayi, ''le Doyen'', ce philosophe de l'anticipation, une toile unique s'exprimant par un faisceau de couleurs variées et harmonieuses, sur fond de la technique de l'acrylique sur toile, lance une atmosphère excitant à l'échange comme s'il avait prévu cette situation nationale de la crise dans le système éducatif béninois.

Du côté de Romuald Mèvo-Guézo, ce sont sept sculptures qui mettent au jour la technique mixte particulière, propre à lui, dénommée par lui "éco-plastique sculpture". Voici le philosophe du réalisme socio-politique livrant des faits du quotidien banal de toutes sortes de personnages. Mais frappe cette étincelance neutre et discrète de la matière des sculptures, ce qui dénote de la force d'un travail de longue haleine sur la matière.

Méhomez : C'est un artsite-palsticien teint clair de Porto-Novo dont le regard chaud et futé, illuminant une tête ''rastarisée'', capitalise l'intérêt du visiteur vers trois œuvres qui, dans un élan commun, parlent de la fête, à travers deux concepts chers à cet autre philosophe du réalisme social : la cannette et le torchon. L'un est un matériau concret, l'autre, virtuel, immatériel.

Zansou, lui, frappe dans la grandeur pour marteler son message, dans une technique associant le charbon combiné à l'ocre et à l'acrylique. C'est le philosophe de la nuit ; pour lui, elle est le point de départ, peut-être pour Belleville ....


Marcel Kpogodo





Le regard de Fabiola Badoï sur l'exposition

"Car le monde n'est pas humain pour avoir été fait par des hommes, et il ne devient pas humain parce que la voix humaine y résonne, mais seulement lorsqu'il est devenu objet de dialogue".
Hannah Arendt


Ce qui, de prime abord, lie les Artistes exposant à l'Atelier est leur participation collective à la 23ème édition des Portes ouvertes de Belleville, à Paris, début mai 2012, dans le cadre d'un dialogue artistique entre l'Association Elowa et AAB, l'Association des Artistes de Belleville. En janvier dernier, 6 artistes bellevillois ont passé deux semaines en résidence au Bénin à travailler et exposer avec leurs collègues béninois. A leur tour, ces artistes béninois poursuivront l'échange en France, à découvrir ce qui se fait dans l'art, ailleurs que chez eux, à rencontrer le public européen et les galeries parisiennes afin de se positionner sur le marché de l'art. C'était l'objectif de WABA, la première ouverture des ateliers des artistes de Cotonou et de Porto-Novo, manifestation organisée par Elowa, en 2010, dans le cadre de Regard Bénin.

Pourquoi eux ? Tout simplement parce qu'ils font partie de ceux qui donnent un nouveau souffle aux arts plastiques béninois.

Vu le nombre des artistes, le travail proposé ici est bien évidemment varié ; il couvre aussi bien la sculpture sous ses représentations diverses, statuettes, masques en bois, en métal, en plastique fondu ou en tôle, que la peinture et le dessin, explorés en toute liberté créatrice.

C'est indéniable et dans l'ordre des choses que certaines de leurs œuvres font encore la transition entre un passé de traditions et de croyances, un monde avec des règles bien établies, et le présent, moderne, sans inhibitions, sans tabous mais, souvent déstabilisant et chaotique, en permanente mutation où ils vivent. Mais, ce souffle novateur que j'évoquais traverse l'ensemble de leur œuvre, les arrache à ce mo(n)de connu en les inscrivant dans un parcours que l'artiste défriche ou découvre, toujours en quête, de cette condition qui, on le sait, est la sienne.

Leur travail aborde des thèmes universels : l'identité, la religion, la place qu'on occupe dans le monde, le quotidien, nos craintes et nos espoirs, dans un ballet sulfureux de matières, de formes et de surfaces.

Ils sont 9. 9 "exhibitionnistes" en voyage, 9 "gens du voyage", intérieur celui-ci, 9 comme sang neuf, tous mus par un même désir : proposer leur vision intime du monde.

Ils nous invitent à être du voyage, à nous exposer nous aussi à leur regard, puisque lorsque nous regardons une œuvre, elle nous regarde aussi et ce n'est que ce croisement de regards qui permet la rencontre.


Fabiola Badoï

jeudi 8 mars 2012

Hodall Béo 2012

L'interface du site de Hodall Béo


Pour la promotion de ses productions artistiques


Hervé Alladayè lance bientôt Africaviz.com


Les tout prochains jours verront s'agrandir l'univers des sites Internet Béninois spécialisés. Ce sera avec la mise en ligne par l'artiste multidimensionnel béninois, Hervé Alladayè, alias Hodall Béo, d'une plate-forme novatrice d'information sur les productions de tous genres de ce créateur d'oeuvres de l'esprit.



Africaviz.com. Voici le nom du site Internet auquel les Béninois, les Africains et le monde entier devront s'habituer sous peu. Hervé Alladayè, de son nom d'artiste, Hodall Béo, en est le promoteur.

De sources proches de son espace professionnel de travail, il s'agit pour lui de diffuser toutes les productions à son actif, notamment, des bandes dessinées, des dessins animés, des carnets de caricature, des ouvrages pédagogiques, des livres électroniques.

En effet, à notre époque du développement des technologies de l'information et de la communication, il est impérieux, selon l'artiste, que les difficultés d'édition et de promotion des oeuvres artistiques soient vaincues par un accès incontournable à la toile, celle-ci qui, de plus en plus, s'impose comme un espace où personne n'est de trop pour exposer au monde ce qu'il sait faire, promouvoir ses produits et les proposer à l'achat de tout internaute dans le besoin, où qu'il soit à travers le monde. Vivement donc la concrétisation par Hervé Alladayè de cette vision qui donne un cours nouveau à ses activités artistiques et promotionnelles.

Marcel Kpogodo

mardi 6 mars 2012

Fitheb 2012

Onzième édition du Festival international de théâtre du Bénin



L'événement se tient le 27 mars prochain avec de grandes innovations



Dans le cadre d'une conférence de presse tenue ce mardi 6 mars, à l'ex-Cinéma Vog, Pascal Wanou, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), a annoncé la tenue très innovante de cet événement culturel d'envergure nationale, sous-régionale et internationale, du 27 mars au 07 avril prochain, dans les conditions satisfaisantes du bouclage de la plus grande partie du budget prévu.


C'est une 11ème Edition, financée par le Gouvernement béninois, à hauteur d'environ 265 millions de francs Cfa fermement bouclés, qui se tiendra sur 12 jours, du 27 mars au 07 avril 2012, dans 10 villes du Bénin et avec la participation effective de 16 pays, y compris le Bénin, pour 32 spectacles garantis par un nombre équivalent de compagnies.



Pascal Wanou, Directeur du Fitheb


C'est la substance de l'information apportée aux professionnels des médias, ce mardi 6 mars 2012, à l'ex-Cinéma Vog de Cotonou, par Pascal Wanou, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), entouré de Gaston Eguédji, Administrateur général de l'événement, et de Claude Balogoun, Chargé de communication.
Aussi, placée sous le signe du Renouveau, celle qui relance le premier Festival théâtral en Afrique, cette 11ème Edition du Fitheb recèle de plusieurs niveaux d'innovations.
Ainsi, l'orateur, Pascal Wanou, évoque 3 villages du Fitheb, qui seront installées respectivement à Cotonou, à Porto-Novo et à Parakou. Ensuite, une soirée spéciale programmée est dédiée au conte, de même qu'un concert géant est annoncé pour le 31 mars avec, comme artistes en prestation, John Arcadius et Zeynab, puis le groupe Gangbé brass band. En outre, quatre ateliers de formation tiendront lieu d'activités périphériques ; il y aura des formations en lecture théâtralisée, en scénographie et en couverture d'événements culturels, celle-ci, spécifiquement pour les journalistes, puis un atelier de renforcement des capacités sur le jeu d'acteur. Par ailleurs, appuyant le volet culturel du Festival, il est prévu un colloque international sur le thème de "L'économie du théâtre en Afrique".
Enfin seront tenues une cérémonie d'ouverture se particularisant par une grande surprise que le Comité d'organisation réserve au public béninois et, pour la première fois dans l'histoire du Fitheb, une cérémonie de clôture.


L'affiche provisoire du Fitheb


Toujours à en croire Pascal Wanou, un tel événement qui verra accueillir des spectacles dans les 10 villes béninoises que sont Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Ouidah, Bohicon, Abomey, Lokossa, Parakou, Djougou et Natitingou, sera animé, à part le Bénin, par 15 pays : France, Allemagne, Guadeloupe, Belgique, Suisse, Haïti, Guinée-Conakry, Burkina-Faso, Mali, Sénégal, Togo, Cameroun, République démocratique du Congo et Congo-Brazzaville, notamment. De plus, l'ensemble des spectacles est garanti par l'appui de nombreux partenaires institutionnels : le Fonds d'aide à la Culture, l'Organisation internationale de la Francophonie, l'Institut français du Bénin, Culture France, la Coopération suisse et celle allemande, les Commissions de l'Uémoa et de la Cedeao, et Arterial Network, entre autres. Il ne reste qu'à souhaiter que les fruits tiennent la promesse de ces belles fleurs offertes par le Directeur Pascal Wanou.


Marcel Kpogodo