mercredi 10 novembre 2010

Musique béninoise

Tina Sèglé



Dans les bacs en décembre prochain




Tina Sèglé, la nouvelle voix du Bénin




Depuis quelques semaines déjà, pas moins de trois clips se diffusent sur les chaînes nationales de télévision au Bénin, faisant découvrir une nouvelle voix béninoise d’une trempe particulièrement captivante : Tina Sèglé pénètre par la grande porte dans l’univers exigent de la chanson béninoise.




Tina Sèglé réalise une entrée discrète mais intransigeante sur la scène musicale béninoise. Sans tambour ni trompette, une voix claire, éclatante sur les bords, a donné à entendre ses charmes, conditionnant déjà le public béninois à des sonorités proches, tantôt de la musique traditionnelle béninoise, tantôt d’une world music qui aura porté chance à de nombreux artistes africains ayant, par leur talent, été amenés à faire l’expérience de la production à l’internationale. Evoquant justement ce facteur, Tina Sèglé, épaulée par la structure Bdc Production installée en France, entend lancer son premier album intitulé ’’Morale’’ de six titres : ’’Gbèmèmagbédowé’’, ’’Mikpon bon nou’’, ’’Bénin vi’’, ’’Glégbénou’’, ’’Gbènon’’, ’’Ayonèkagba’’. Comme l’on le voit, c’est la langue locale fon qui se fait le creuset du message de cette artiste, très inspirée pour des thèmes liés au développement personnel, à l’optimisme, à la positivité et à la persévérance. Tina Sèglé vient donc de très loin pour dévoiler progressivement le secret de cette naissance artistique avec des dents.



Marcel Kpogodo

Société à Cotonou

Frasques d’un client dans un maquis à Cotonou


Il mange à rebondissements



Votre Rédaction, au cœur d’un maquis de la place, en milieu de semaine dernière, a découvert les comportements alimentaires d’un homme qui sort de l’ordinaire. Ce monsieur mange à rebondissements.




Il mange, mange et mange encore. C’est du moins ce qu’on peut vulgairement dire d’un homme qui rafle tout sur son passage. Rien n’échappe à sa bouche. A notre arrivée dans le maquis dont nous taisons la dénomination, ce monsieur vorace avait devant lui, tenez-vous tranquille, 17 boules de pâte noire communément appelée, en langue fon, « amala » ou « télibo ». Non content de cette masse alimentaire, il se fait à nouveau servir. Cette fois-ci, la servante lui livre une cargaison de riz à volonté avec une quantité assez consistante de sauce bourrée de viandes de toutes grosseurs. De temps à autre, il se désaltère en vidant à l’infini des bouteilles de bière. Pour boucler la boucle, il s’envoie 8 sandwichs bien fournis et les dévore encore à la minute. Une seule interrogation traversait l’esprit de chaque individu : « Quelle est la réelle destination des aliments consommés ? Est-ce vraiment le ventre ou ailleurs ? » A s’en tenir aux déclarations de Marlène, la servante en vue dudit maquis, cet homme n’en est pas à son premier exploit: « Nous étions aussi très étonnés, comme vous l’êtes maintenant, la toute première fois qu’il avait mangé ainsi ici. Il a sollicité quatre têtes de mouton accompagnées de vingt-deux boules d’akassa que nous lui avions acheminées. J’ai été obligée de le servir dans les grands plateaux inhabituels. Bon ! Nous sommes contents quand même car nous faisons un bon chiffre d’affaires chaque fois qu’il passe. C’est qu’on l’entretient bien ici», nous confie-t-elle. Nous nous sommes ensuite dirigé vers l’hippopotame qui s’est abstenu de répondre à nos questions. Si ce genre d’individu se multiplie dans notre pays, la crise alimentaire interne va probablement connaître une autre phase. Pendant que l’affaire Icc services sévit chez certains, rendant toutes les vaches aussi maigres et sèches que la queue d’un margouillat, d’autres s’offrent des plats gargantuesques. Que le monde est vraiment absurde !



Thierry Glimman

Société au Bénin

Marie-Elise Gbèdo, une combattante pour l'émancipation de la femme au Bénin




Malgré les luttes féministes de notre époque



Pas d’égalité entre l’homme et la femme



On entend souvent dire que l’homme et la femme sont deux êtres égaux, qu’ils doivent bénéficier de la même considération et du même prestige dans la société. Mais, une investigation profonde prouve tout à fait le contraire. L’homme et la femme ne s’égalent en rien du tout.



L’homme est la libido dominandi, le mâle ou le masculin, le sexe fort par excellence. Et, jusqu’à la fin des temps, cette réalité sera telle et il va falloir que les femmes comprennent qu’elles ne peuvent se substituer à l’homme pour quoi que ce soit. Il faut, pour confirmer le bien fondé de notre thèse, présenter quelques points clés de différence. D’abord, sur le plan naturel ou biologique, il faut dire que les deux êtres sont conçus différemment. L’homme présente des muscles plus développés et plus souples pouvant effectuer des travaux de force et d’énergie tandis que la femme doit être prudente dans ses activités pour ne pas perdre le fonctionnement de son système génital. En grandissant, la femme se trouve confrontée à quelques situations embêtantes. Primo, elle découvre une masse de chair encombrante qui apparaît sur sa poitrine : les seins. Elle est donc obligée de les traîner toute sa vie durant. Ceci l’empêche de courir, car on en remarque certaines qui se voient contraintes de les maintenir dans leur course avec leurs mains ou de les ranger dans un soutien-gorge souvent chaleureux. Cela devient véritablement une charge dont elles ont parfois envie de se débarrasser. La deuxième situation est celle de la menstruation. A partir de douze ans environ, la femme doit gérer tous les mois et, ce, pendant plus d’une trentaine d’années de sa vie, un liquide rougeâtre qui s’échappe de son organe génital : les menstrues. Elle s’étonne pour la première fois et s’y habitue par la suite. Conséquence directe, elle est tenue de porter sur elle régulièrement un sac contenant l’arsenal nécessaire pour ses soins corporels afin de ne pas être surprise à un endroit inadéquat, surtout quand la menstruation est irrégulière. Pendant ce temps où la femme se surveille assez, l’homme vaque librement à ses activités. Pour la petite histoire, une petite fille en classe de troisième s’est dirigée vers la pompe de son établissement pour se laver les mains. En se courbant, l’un de ses camarades aperçoit une tache rouge qui a déjà mouillé sa tenue kaki derrière. Il informe la directrice qui demande à la fille de rentrer pour se soigner alors que ses camarades étaient au cours. Elle aurait pu rester comme ceux-ci pour suivre les cours mais ses menstrues l’en ont empêchée. Toujours sur le plan naturel, la femme, à un moment donné de sa vie, a intérêt à faire des enfants sinon elle sera rattrapée par la ménopause : c’est naturel. Mais, en procréant, elle ralentit sa vie professionnelle car, non seulement elle doit traîner la grossesse pendant neuf mois mais, surtout, bien gérer la période post-accouchement pour la survie du bébé et aussi pour ne pas dégager une mauvaise haleine. Ce sont des soins qui prennent du temps alors que le service où elle travaille peut-être doit continuer de fonctionner. Son patron se verra donc dans l’obligation de procéder à un autre recrutement. Et, certainement, un homme serait choisi cette fois-ci, pour ne pas revivre le même événement.




Sur le plan littéraire




Sur le plan littéraire, nous constatons que la femme a du pain sur la planche. Pendant que l’homme rédige naturellement et avance vite, la femme est souvent sujette aux accords grammaticaux. Pour un « je suis parti » par exemple, la femme doit réfléchir et chercher à mettre un ’’e’’ muet avant de continuer. Ce qui engendre beaucoup de fautes d’accord dans ses rédactions diverses. Il faut dire également que le français est une langue qui accorde plus de privilège à l’homme. La présence de toutes les femmes du monde à une séance de travail, par exemple, devrait nous permettre de dire : « Elles étaient là ». Mais, il va suffire qu’un garçonnet s’infiltre dans ce groupe pour qu’on dise, en bon littéraire, « ils étaient là ». Même dans l’univers, les phénomènes les plus fantastiques et les plus incontrôlables sont du genre masculin : le soleil, le ciel, le séisme, le volcan, etc., comparativement à la lune et à la terre, notamment, qui sont plutôt douces et passives. Sur le plan social, la femme fait l’objet de beaucoup de polémiques. Elle est plus surveillée que l’homme, surtout quand elle est encore dans la fleur de l’âge. Les parents craignent souvent qu’elle contracte une grossesse indésirée sur les bancs de l’école ou lors d’une sortie. C’est pour cette raison d’ailleurs que les parents d’alors préféraient qu’elle s’occupe du ménage uniquement et ne sorte que pour des emplettes. Ceci transparaît encore dans les règles de vie de certaines sociétés actuelles.




Dans le rang des animaux




Il faut dire par ailleurs que Dieu a tout prévu pour que le mâle domine la femelle. Dans le rang des animaux, le phénomène existe aussi. Ceux du sexe masculin sont généralement plus grands que ceux de sexe féminin. Quand on parle du coq qui réveille tous les matins par son familier cocorico, par exemple, on voit la poule paresseuse. Le roi de la forêt, le lion : ’’le’’, genre masculin, présente une crinière imposante et un rugissement qui fait frémir tous les animaux de la forêt, tel un mari qui gronde dans un foyer. L’animal le plus rapide du monde est également au masculin : le guépard. Au-delà de cette réalité, on remarque aussi que, pour les accouplements, c’est toujours le mâle qui grimpe la femelle, comme pour prouver sa supériorité.




Tout repose sur l’homme




Sur le plan politique, on constate que la majorité des gouvernants des différents pays du monde entier sont des hommes car les femmes elles-mêmes réalisent qu’elles ne le peuvent pas. D’ailleurs, il serait horrible que le monde tourne à l’envers car lui-même est dirigé par un être suprême qui serait un homme, à en croire les images qu’on voit et les différentes appellations masculines qu’on lui accorde : le Dieu tout-puissant, l’éternel des armées, Jéhovah et autres. D’après les révélations bibliques, la deuxième puissance après Dieu est un être masculin : Lucifer. Les anges aussi portent des noms masculins : St Michel, St Gabriel, pour ne citer que ces deux. Dieu, pour créer le monde, se servit d’un outil masculin : le verbe. La première personne à avoir habité le jardin d’Eden était encore un homme : Adam. Autant de réalités expliquant l’inégalité hier, aujourd’hui et demain entre l’homme et la femme.



Thierry Glimman

Culture au Bénin


Ouverture du Salon international des tissus africains



Pacôme Alomakpé attend toujours le soutien du Gouvernement




Le Salon international des tissus africains a bel et bien ouvert ses
portes ce lundi 08 novembre 2010. C'est donc parti pour cinq jours
d'activités autour de la mode. Mais, pour le Président du Comité
d'organisation, Pacôme Alomakpé, le financement entier demeure
encore un véritable casse-tête. Il se demande où est passé le
ministère de la culture.


Le Salon international des tissus africains (Sita) a effectivement
démarré avant-hier, lundi 08 novembre 2010, comme prévu. La
cérémonie d'ouverture s'est déroulée dans les locaux de la
Coopérative nationale des artisans du Bénin (Cnab). Pacôme
Alomakpé, Président de la structure organisatrice, n'a pas manqué,
à travers son discours, de souligner les difficultés financières qui
entravent le bon déroulement des activités. A en croire ses propos,
les billets d'avion à obtenir pour le déplacement des invités en
provenantce de la Côte d'voire, ne sont pas toujours effectifs
jusqu'à ce lundi où il tenait son discours. A cela s'ajoute le
problème de l'hébergement et de la restauration de tous les
participants, sans perdre de vue les difficultés liées à leur transport
interne de leur lieu d'hébergement au lieu de formation.



Le ministre Galiou Soglo doit mettre la main à la poche



Pacôme Alomakpé déclare que jusque-là, le Ministère de la
Culture, de l'alphabétisation et de la promotion des langues
nationales (Mcapln) n'a pas encore répondu présent à leur appel.
Par conséquent, il exhorte les partenaires potentiels à divers
niveaux à honorer leur sengagements afin que le Sita 2010
connaisse un succès : « Je demande à tout le monde de nous
croire et de nous soutenir ». Par ailleur, le Salon international des
tissus africains dont les activités s'égrènent déjà avec la
participation d'une vingtaine d'artisans locaux venus de Parakou,
d'Abomey, de Porto-Novo et de Cotonou, prendra fin par un grand
défilé de mode au Palais des congrès de Cotonou le vendredi 12
novembre prochain. L'équipe de pilotage attend donc avant ce
jour, le soutien financier des partenaires qui hésitent encore à
mettre la main à la poche, en l'occurrence, le Ministre de la Culture,
Galiou Soglo.



Thierry Glimman