lundi 13 décembre 2010

Culture au Bénin

Par une caravane à travers Cotonou



Meschac Gaba promeut le Mava



Samedi 04 décembre dernier, à travers la ville de Cotonou, il fallait assister à une procession d’un type particulier. Mise en œuvre par l’artiste Meschac Gaba, elle se fondait sur un programme tout aussi original et ambitieux : faire de Cotonou un Musée de l’art de la vie active (Mava).



Marie Curie, Kwamé N’krumah, Jésus-christ, Louis Pasteur, Einstein, Abraham Linclin, Karl Marx, Socrate, Léonard de Vinci, Guézo, Béhanzin, Maga. Voici, notamment, des noms d’illustres personnages ayant marqué plusieurs secteurs différents de la vie humaine, mais qui étaient représentés par des signes particulièrement symboliques de chacune de ces figures historiques, des signes tressées portés par une trentaine de mannequins de blanc vêtus, aux couleurs du Mava. C’est le moyen choisi par Meschac Gaba pour appeler les autorités béninoises, en général, et celles de la ville de Cotonou, en particulier, à faire de la capitale économique du Bénin, le centre d’existence d’un Musée national, ce que l’organisateur appelle le Musée de l’art de la vie active (Mava). Organisée en collaboration avec le Centre Laboratori et la structure Zkm Karlsruche, cette caravane a déambulé de l’aéroport international de Cotonou, pour se retrouver devant le siège de la Financial Bank à Ganhi, en passant par, notamment, l’Etoile rouge, le Commissariat central de Cotonou, le Carrefour des 3 banques, le Port de pêche. Meschac Gaba induit donc, à travers cette manifestation culturelle, une véritable provocation à l’action de conservation de l’histoire nationale et mondiale à Cotonou. Pourvu que son appel soit entendu !



Marcel Kpogodo

Musique au Bénin

Isbath Madou, Chanteuse béninoise




A la soirée finale des Sica 2010



Madou fait honneur à la presse



La couverture du concours de musique organisé par Ali Wassi Sissy, dans le cadre des Sica 2010, nous a permis de rencontrer la célèbre chanteuse béninoise, Madou. C’était à l’entrée de la Salle rouge du Palais des congrès, où elle manifestait tout son attachement à la presse béninoise, à travers deux journalistes de la place.




Deux journalistes ont failli être interdits d’accès à la Salle rouge du Palais des congrès, le samedi dernier, dans le cadre du concours de musique des Sica 2010. L’homme chargé de vérifier les cartes d’invitation et les tickets d’entrée avait observé un refus catégorique et ostentatoire à leur désir de couvrir cet événement. Il a estimé que les deux confrères n’étaient pas pourvus du badge réservé aux hommes de la presse. La discussion, qui avait pris une autre tournure est parvenue aux oreilles de Madou, la chanteuse béninoise, invitée également à cette soirée.




Madou décante la situation



Un seul mot avait suffi pour que Madou fasse entrer les confrères immédiatement : « Ecoutez, c’est la presse d’abord. Pas de négociation. Laissez-les entrer, sans protocole ! Ils sont venus pour vous, pour la visibilité de votre festival. Allez- y les amis ! ». Elle venait donc d’accomplir une mission anodine mais pleine de sens qui a particulièrement retenu notre attention. Qui pouvait croire que cette dame porterait volontiers à l’improviste deux casquettes : celle d’une chanteuse et celle de la voix défenseuse de la presse béninoise. Ceci est la preuve que des citoyens soutiennent véritablement le travail des journalistes dans notre pays, même si la presse continue d’être le quatrième pouvoir. Seulement, les promoteurs d’événements culturels doivent veiller à pourvoir les journalistes des badges utiles pour éviter ces désagréments dans le futur, surtout dans le rang de la presse écrite, souvent victime de ces situations de marginalisation.



Thierry Glimman

vendredi 3 décembre 2010

Cinématographie du Bénin

Sanvi Panou, Auteur du Deuxième bureau




Production télévisuelle au Bénin



La série Deuxième bureau à l’écran



Dans quelques semaines, les téléspectateurs du Bénin et de 122 autres pays du monde, suivront sur leur petit écran, une série de 7 épisodes de 27 minutes chacun. Elle est réalisée par Sanvi Panou et s'axe sur le phénomène sociétal du « Deuxième bureau ».



“C’est mon secret de traiter les affaires personnelles“, telle est l’une des premières joutes verbales de l’épisode titré, « Le piège », de la série télévisée Deuxième bureau. Constituée de sept épisodes, elle tourne autour des courses de fond du personnage dénommé monsieur Grollo, qui se révèle être un véritable coureur de jupons. Bien qu’il soit marié à Afi et père de Cynthia et Appolo, Grollo zigzague et affectionne particulièrement la compagnie des jeunes filles qui, elles aussi, se mettent en quatre pour lui donner des sueurs froides. Son épouse, véritable femme courage, tient le coup, malgré les différentes infidélités de son mari. Et, ces deux enfants, malgré les écarts de comportements de leur père, ne lui en tiennent pas tant rigueur. Dans « Le piège », Grollo est la victime consentante d’une tentative d’extorsion de fonds. Un coup savamment orchestré par Rosita, l’une de ces nombreuses conquêtes. Mais, au finish, Grollo sort de cette impasse sans trop y laisser des plumes. Dans « La trahison », un autre épisode de cette série télévisée, Afi reçoit un coup de massue en apprenant que Grollo a eu un enfant hors mariage. Bien qu’ayant accusé le coup, elle décide d’aller de l’avant en donnant le tournis à son mari. Victime d’un léger malaise après avoir appris la nouvelle de l’existence de l’enfant adultérin, elle est hospitalisée. Grollo vient s’enquérir de son état de santé. Mais, il apprend que son épouse vient de quitter les lieux avec un homme présenté comme étant son mari. Un autre personnage inattendu entre en piste. Grollo n’est pas au bout de ses surprises ...



Enfin, une école professionnelle !


La projection de ces deux épisodes de la série télévisée a eu lieu le 30 novembre dernier au Centre culturel français (Ccf) de Cotonou. Selon Sanvi Panou, ces sept épisodes constituent un tremplin, car le nombre des épisodes pourra être porté à trente 30 ou 40. La diffusion nationale se fera sur la télévision nationale et Canal 3. Quant à l’international, grâce à Canal France international (Cfi) et TV5, et France O, Deuxième bureau sera disponible dans 122 pays. “Je veux rendre hommage à mes collègues béninois“, ajoutera Sanvi Panou et d’annoncer l’ouverture prochaine d’une école panafricaine d’acteurs et de formations d’acteurs, dénommée « Ombre et lumière ». Cela permettra d’impulser la formation des acteurs, et d’accompagner la mise en place d’une vraie politique cinématographique au Bénin.



Bernado Houenoussi

mercredi 1 décembre 2010

Ambiance chaude à Cotonou

Concert live au Safari Bantou


Les frères kouda’koll, dans la fièvre du jazz


Les instruments de musique ont frémi dans la nuit du samedi dernier au restaurant Safari Bantou à Cadjèhoun. Les frères kouda’koll ont tout simplement assuré, lors de ce concert vespéral.


Les frères kouda’koll, qu’on ne présente plus, étaient en prestation live à Safari Bantou, un restaurant situé à Cadjèhoun. Cela se passait ce samedi 28 novembre. Durant cette parade musicale en live, ils ont présenté un spectacle qui a retenu l’attention de tous les clients spectateurs. De leur morceau sur les problèmes domaniaux, en passant par celui sur l’Eternel, ces deux frères ont saisi cette occasion pour faire montre, une fois encore, de leur talent légendaire. Tout a pris fin à quatre heures du matin.


Thierry Glimman

Défilé de mode au Bénin

Défilé de mode au festival des Stars de l’intégration culturelle africaine 2010

Esprit Création démontre sa puissance

Esprit création se faisait compter, le vendredi dernier, parmi les stylistes qui avaient défilé sur l’esplanade de la Place du souvenir, dans le cadre du festival des Stars de l’intégration culturelle africaine. Pour le public présent à cette manifestation, c’était tout simplement de la bombe.

Modeste Hessou, alias Esprit création, est l’un des meilleurs stylistes béninois qu’on ne présente plus. A l’instar de plusieurs autres de ses compatriotes stylistes, il a également fait connaître au public béninois, dans la soirée du vendredi dernier, à la Place du souvenir, ses dernières innovations. Plusieurs mannequins ont défilé dans ses tenues aussi originales les unes que les autres.

Un défilé de mode à poils

Le clou de la soirée a été la balade nue d’un de ses mannequins vêtu de peau d’animal dont il s’est totalement débarrassé pour se retrouver quasiment à poils. Juste un cache-sexe pour couvrir la partie la plus cachée de tout corps humain. Cela a mis en effervescence le public qui n’a fait qu’applaudir tout le temps en signe de félicitations. Esprit création vient, une fois de plus, d’exprimer concrètement son génie stylistique. Il déclare, à cet effet : « J’aime souvent que mes œuvres parlent à ma place ». Quoi qu’on dise donc, de tous les stylistes présents à ce défilé de mode, dans le cadre des Sica 2010, Esprit création a véritablement assuré, pour sa part.

Thierry Glimman

Sica 2010

Ali Wassi Sissy, Promoteur des Sica au Bénin



Concours de musique des Sica 2010 au Palais des congrès




Encore des trophées décernés à quatre pays africains




Les Sica 2010 ont pris fin ce weekend end dans la Salle rouge du Palais des congrès par le grand concours de musique. Des quinze pays africains qui ont presté, quatre ont reçu des trophées.



Ils étaient 15 pays africains à s’affronter sur la même scène, ce samedi 28 novembre 2010 au Palais des congrès. Ce challenge, organisé par Ali Wassi Sissy, dans le cadre de la sixième édition de son festival Sica, a permis au meilleur chanteur de chaque pays africain participant de faire montre de ses talents. Mais, au bout de la compétition, les quatre meilleurs ont été sélectionnés par le jury composé de trois hommes de la culture dont la chanteuse Queen Etémé.



Les quatre lauréats de la compétition



Le Togo reçoit le Prix du Meilleur public avec l’artiste Ossara dans ‘’Ablodé ’’. Il sera suivi du Libéria qui décroche le Prix du Meilleur clip vidéo avec l’artiste Shadow dans le titre ‘’killing me’’. Le Nigéria s’inscrit également sur la liste des lauréats en recevant le Prix du Meilleur présentateur live. C’est le Congo-Brazzaville qui va s’afficher en quatrième position avec le Prix de la Meilleure musique d’inspiration traditionnelle dans ‘’Bilo bilo’’ de la chanteuse Oupta. Le Président Ali Wassi Sissy n’a pas caché ses impressions de joie, en ce qui concerne la réussite de cette 6ème édition de son festival. Elle a refermé ses portes, à la Place du souvenir, par un grand dîner de famille offert aux festivaliers.



Thierry Glimman

Dessin animée au Bénin

L'interface du Carica show





Pour décrisper l'atmosphère politique






Hodall Béo sort le Carica show

Hervé Alladayè, Caricaturiste béninois




Hervé Alladayè, alis Hodall Béo, est l'un des caricaturistes les plus en vue de la presse écrite au Bénin. Après plusieurs années d'expérience, il vient de produire Carica show. Vendue à 1500 Francs Cfa, cette oeuvre audiovisuelle porte à l'écran des caricatures des hommes politiques béninois. Carica show nous offre, en outre, 45 minutes d'un ton débridé, sracastique, et met enexergue la situation politique actuelle du Bénin avec, en ligne de mire, les élections de mars 2011. Chaque camp politique en prend pour son grade et, ce, toujours dans une ambiance bon enfant. Carica show présente une revue de presse avec beaucoup de dérision, de même que ''Carica actu'' et le ''Gros dossier'', entre autres. Hervé Alladayè, qui vient ainsi de signer son premier film d'animation, a reçu, en 2009, le premier Prix du Concours du dessin de presse, décerné par l'Ambassade la République fédérale d'Allemagne près le Bénin.Il également l'auteur, depuis logtemps, des caricatures publiées dans l'Agenda de la presse du Bénin.



Bernado Houenoussi

mercredi 10 novembre 2010

Musique béninoise

Tina Sèglé



Dans les bacs en décembre prochain




Tina Sèglé, la nouvelle voix du Bénin




Depuis quelques semaines déjà, pas moins de trois clips se diffusent sur les chaînes nationales de télévision au Bénin, faisant découvrir une nouvelle voix béninoise d’une trempe particulièrement captivante : Tina Sèglé pénètre par la grande porte dans l’univers exigent de la chanson béninoise.




Tina Sèglé réalise une entrée discrète mais intransigeante sur la scène musicale béninoise. Sans tambour ni trompette, une voix claire, éclatante sur les bords, a donné à entendre ses charmes, conditionnant déjà le public béninois à des sonorités proches, tantôt de la musique traditionnelle béninoise, tantôt d’une world music qui aura porté chance à de nombreux artistes africains ayant, par leur talent, été amenés à faire l’expérience de la production à l’internationale. Evoquant justement ce facteur, Tina Sèglé, épaulée par la structure Bdc Production installée en France, entend lancer son premier album intitulé ’’Morale’’ de six titres : ’’Gbèmèmagbédowé’’, ’’Mikpon bon nou’’, ’’Bénin vi’’, ’’Glégbénou’’, ’’Gbènon’’, ’’Ayonèkagba’’. Comme l’on le voit, c’est la langue locale fon qui se fait le creuset du message de cette artiste, très inspirée pour des thèmes liés au développement personnel, à l’optimisme, à la positivité et à la persévérance. Tina Sèglé vient donc de très loin pour dévoiler progressivement le secret de cette naissance artistique avec des dents.



Marcel Kpogodo

Société à Cotonou

Frasques d’un client dans un maquis à Cotonou


Il mange à rebondissements



Votre Rédaction, au cœur d’un maquis de la place, en milieu de semaine dernière, a découvert les comportements alimentaires d’un homme qui sort de l’ordinaire. Ce monsieur mange à rebondissements.




Il mange, mange et mange encore. C’est du moins ce qu’on peut vulgairement dire d’un homme qui rafle tout sur son passage. Rien n’échappe à sa bouche. A notre arrivée dans le maquis dont nous taisons la dénomination, ce monsieur vorace avait devant lui, tenez-vous tranquille, 17 boules de pâte noire communément appelée, en langue fon, « amala » ou « télibo ». Non content de cette masse alimentaire, il se fait à nouveau servir. Cette fois-ci, la servante lui livre une cargaison de riz à volonté avec une quantité assez consistante de sauce bourrée de viandes de toutes grosseurs. De temps à autre, il se désaltère en vidant à l’infini des bouteilles de bière. Pour boucler la boucle, il s’envoie 8 sandwichs bien fournis et les dévore encore à la minute. Une seule interrogation traversait l’esprit de chaque individu : « Quelle est la réelle destination des aliments consommés ? Est-ce vraiment le ventre ou ailleurs ? » A s’en tenir aux déclarations de Marlène, la servante en vue dudit maquis, cet homme n’en est pas à son premier exploit: « Nous étions aussi très étonnés, comme vous l’êtes maintenant, la toute première fois qu’il avait mangé ainsi ici. Il a sollicité quatre têtes de mouton accompagnées de vingt-deux boules d’akassa que nous lui avions acheminées. J’ai été obligée de le servir dans les grands plateaux inhabituels. Bon ! Nous sommes contents quand même car nous faisons un bon chiffre d’affaires chaque fois qu’il passe. C’est qu’on l’entretient bien ici», nous confie-t-elle. Nous nous sommes ensuite dirigé vers l’hippopotame qui s’est abstenu de répondre à nos questions. Si ce genre d’individu se multiplie dans notre pays, la crise alimentaire interne va probablement connaître une autre phase. Pendant que l’affaire Icc services sévit chez certains, rendant toutes les vaches aussi maigres et sèches que la queue d’un margouillat, d’autres s’offrent des plats gargantuesques. Que le monde est vraiment absurde !



Thierry Glimman

Société au Bénin

Marie-Elise Gbèdo, une combattante pour l'émancipation de la femme au Bénin




Malgré les luttes féministes de notre époque



Pas d’égalité entre l’homme et la femme



On entend souvent dire que l’homme et la femme sont deux êtres égaux, qu’ils doivent bénéficier de la même considération et du même prestige dans la société. Mais, une investigation profonde prouve tout à fait le contraire. L’homme et la femme ne s’égalent en rien du tout.



L’homme est la libido dominandi, le mâle ou le masculin, le sexe fort par excellence. Et, jusqu’à la fin des temps, cette réalité sera telle et il va falloir que les femmes comprennent qu’elles ne peuvent se substituer à l’homme pour quoi que ce soit. Il faut, pour confirmer le bien fondé de notre thèse, présenter quelques points clés de différence. D’abord, sur le plan naturel ou biologique, il faut dire que les deux êtres sont conçus différemment. L’homme présente des muscles plus développés et plus souples pouvant effectuer des travaux de force et d’énergie tandis que la femme doit être prudente dans ses activités pour ne pas perdre le fonctionnement de son système génital. En grandissant, la femme se trouve confrontée à quelques situations embêtantes. Primo, elle découvre une masse de chair encombrante qui apparaît sur sa poitrine : les seins. Elle est donc obligée de les traîner toute sa vie durant. Ceci l’empêche de courir, car on en remarque certaines qui se voient contraintes de les maintenir dans leur course avec leurs mains ou de les ranger dans un soutien-gorge souvent chaleureux. Cela devient véritablement une charge dont elles ont parfois envie de se débarrasser. La deuxième situation est celle de la menstruation. A partir de douze ans environ, la femme doit gérer tous les mois et, ce, pendant plus d’une trentaine d’années de sa vie, un liquide rougeâtre qui s’échappe de son organe génital : les menstrues. Elle s’étonne pour la première fois et s’y habitue par la suite. Conséquence directe, elle est tenue de porter sur elle régulièrement un sac contenant l’arsenal nécessaire pour ses soins corporels afin de ne pas être surprise à un endroit inadéquat, surtout quand la menstruation est irrégulière. Pendant ce temps où la femme se surveille assez, l’homme vaque librement à ses activités. Pour la petite histoire, une petite fille en classe de troisième s’est dirigée vers la pompe de son établissement pour se laver les mains. En se courbant, l’un de ses camarades aperçoit une tache rouge qui a déjà mouillé sa tenue kaki derrière. Il informe la directrice qui demande à la fille de rentrer pour se soigner alors que ses camarades étaient au cours. Elle aurait pu rester comme ceux-ci pour suivre les cours mais ses menstrues l’en ont empêchée. Toujours sur le plan naturel, la femme, à un moment donné de sa vie, a intérêt à faire des enfants sinon elle sera rattrapée par la ménopause : c’est naturel. Mais, en procréant, elle ralentit sa vie professionnelle car, non seulement elle doit traîner la grossesse pendant neuf mois mais, surtout, bien gérer la période post-accouchement pour la survie du bébé et aussi pour ne pas dégager une mauvaise haleine. Ce sont des soins qui prennent du temps alors que le service où elle travaille peut-être doit continuer de fonctionner. Son patron se verra donc dans l’obligation de procéder à un autre recrutement. Et, certainement, un homme serait choisi cette fois-ci, pour ne pas revivre le même événement.




Sur le plan littéraire




Sur le plan littéraire, nous constatons que la femme a du pain sur la planche. Pendant que l’homme rédige naturellement et avance vite, la femme est souvent sujette aux accords grammaticaux. Pour un « je suis parti » par exemple, la femme doit réfléchir et chercher à mettre un ’’e’’ muet avant de continuer. Ce qui engendre beaucoup de fautes d’accord dans ses rédactions diverses. Il faut dire également que le français est une langue qui accorde plus de privilège à l’homme. La présence de toutes les femmes du monde à une séance de travail, par exemple, devrait nous permettre de dire : « Elles étaient là ». Mais, il va suffire qu’un garçonnet s’infiltre dans ce groupe pour qu’on dise, en bon littéraire, « ils étaient là ». Même dans l’univers, les phénomènes les plus fantastiques et les plus incontrôlables sont du genre masculin : le soleil, le ciel, le séisme, le volcan, etc., comparativement à la lune et à la terre, notamment, qui sont plutôt douces et passives. Sur le plan social, la femme fait l’objet de beaucoup de polémiques. Elle est plus surveillée que l’homme, surtout quand elle est encore dans la fleur de l’âge. Les parents craignent souvent qu’elle contracte une grossesse indésirée sur les bancs de l’école ou lors d’une sortie. C’est pour cette raison d’ailleurs que les parents d’alors préféraient qu’elle s’occupe du ménage uniquement et ne sorte que pour des emplettes. Ceci transparaît encore dans les règles de vie de certaines sociétés actuelles.




Dans le rang des animaux




Il faut dire par ailleurs que Dieu a tout prévu pour que le mâle domine la femelle. Dans le rang des animaux, le phénomène existe aussi. Ceux du sexe masculin sont généralement plus grands que ceux de sexe féminin. Quand on parle du coq qui réveille tous les matins par son familier cocorico, par exemple, on voit la poule paresseuse. Le roi de la forêt, le lion : ’’le’’, genre masculin, présente une crinière imposante et un rugissement qui fait frémir tous les animaux de la forêt, tel un mari qui gronde dans un foyer. L’animal le plus rapide du monde est également au masculin : le guépard. Au-delà de cette réalité, on remarque aussi que, pour les accouplements, c’est toujours le mâle qui grimpe la femelle, comme pour prouver sa supériorité.




Tout repose sur l’homme




Sur le plan politique, on constate que la majorité des gouvernants des différents pays du monde entier sont des hommes car les femmes elles-mêmes réalisent qu’elles ne le peuvent pas. D’ailleurs, il serait horrible que le monde tourne à l’envers car lui-même est dirigé par un être suprême qui serait un homme, à en croire les images qu’on voit et les différentes appellations masculines qu’on lui accorde : le Dieu tout-puissant, l’éternel des armées, Jéhovah et autres. D’après les révélations bibliques, la deuxième puissance après Dieu est un être masculin : Lucifer. Les anges aussi portent des noms masculins : St Michel, St Gabriel, pour ne citer que ces deux. Dieu, pour créer le monde, se servit d’un outil masculin : le verbe. La première personne à avoir habité le jardin d’Eden était encore un homme : Adam. Autant de réalités expliquant l’inégalité hier, aujourd’hui et demain entre l’homme et la femme.



Thierry Glimman

Culture au Bénin


Ouverture du Salon international des tissus africains



Pacôme Alomakpé attend toujours le soutien du Gouvernement




Le Salon international des tissus africains a bel et bien ouvert ses
portes ce lundi 08 novembre 2010. C'est donc parti pour cinq jours
d'activités autour de la mode. Mais, pour le Président du Comité
d'organisation, Pacôme Alomakpé, le financement entier demeure
encore un véritable casse-tête. Il se demande où est passé le
ministère de la culture.


Le Salon international des tissus africains (Sita) a effectivement
démarré avant-hier, lundi 08 novembre 2010, comme prévu. La
cérémonie d'ouverture s'est déroulée dans les locaux de la
Coopérative nationale des artisans du Bénin (Cnab). Pacôme
Alomakpé, Président de la structure organisatrice, n'a pas manqué,
à travers son discours, de souligner les difficultés financières qui
entravent le bon déroulement des activités. A en croire ses propos,
les billets d'avion à obtenir pour le déplacement des invités en
provenantce de la Côte d'voire, ne sont pas toujours effectifs
jusqu'à ce lundi où il tenait son discours. A cela s'ajoute le
problème de l'hébergement et de la restauration de tous les
participants, sans perdre de vue les difficultés liées à leur transport
interne de leur lieu d'hébergement au lieu de formation.



Le ministre Galiou Soglo doit mettre la main à la poche



Pacôme Alomakpé déclare que jusque-là, le Ministère de la
Culture, de l'alphabétisation et de la promotion des langues
nationales (Mcapln) n'a pas encore répondu présent à leur appel.
Par conséquent, il exhorte les partenaires potentiels à divers
niveaux à honorer leur sengagements afin que le Sita 2010
connaisse un succès : « Je demande à tout le monde de nous
croire et de nous soutenir ». Par ailleur, le Salon international des
tissus africains dont les activités s'égrènent déjà avec la
participation d'une vingtaine d'artisans locaux venus de Parakou,
d'Abomey, de Porto-Novo et de Cotonou, prendra fin par un grand
défilé de mode au Palais des congrès de Cotonou le vendredi 12
novembre prochain. L'équipe de pilotage attend donc avant ce
jour, le soutien financier des partenaires qui hésitent encore à
mettre la main à la poche, en l'occurrence, le Ministre de la Culture,
Galiou Soglo.



Thierry Glimman

jeudi 16 septembre 2010

Excursion au Bénin

Activités de l'Association Oladé Tourisculture du Bénin


Zoom sur la 5ème édition d'Itinér'ance


Créée en 2005, l'Association Oladé Tourisculture du Bénin (Otb) a initié depuis 2006, une sortie annuelle, touristique et culturelle, à travers les différentes villes du Bénin. Elle l’a dénommée « Itinér’ance ». Cette année, du 21 au 23 août, les villes de Savalou, Dassa-Zounmè et Glazoué, ont servi de cadre à la 5ème édition d’Itinér’ance.



C’est le département des Collines, à travers les villes de Dassa-Zounmè, Savalou et Glazoué qui a accueilli Itinér’ance 2010. Sous la houlette de l’Association Oladé Tourisculture du Bénin (Otb), les participants ont visité les palais royaux de chacune de ces villes.

Une vue de l'ensemble des participants à l'excursion

C’est ainsi qu’à l’étape de Savalou, ils ont été mis, notamment, au parfum de l’histoire de la lignée des Gbaguidi qui règne sur le trône depuis Soha Gbaguidi 1er.

Représentation des lignées royales de Savalou

A Glazoué, ils ont visité, entre autres, le marché qui est un centre de commerce et d’échanges d’envergure internationale.

Les excursionnistes avec le Roi de Glazoué

Ces trois villes ont aussi la particularité d’être construites au milieu des collines. C’est dans cette optique que les participants ont fait aussi du tourisme alpin en escaladant la montagne Okéagbalou.

L'ascension de la montagne Okéagbalou

Ils ont aussi visité la grotte mariale Notre-Dame d’Arigbo qui constitue chaque année une attraction majeure du point de vue touristique.

Vers la grotte mariale de Dassa-Zoumè



Le tournoi de football

Outre les découvertes touristiques et culturelles, l’Association Otb a organisé une compétition de football. Celle-ci a réuni les villes de Dassa Zounmè, Savalou, Glazoué et Savè. Ces quatre équipes de football se sont affrontées lors de la phase des demi-finales qui a eut lieu du 17 au 24 juillet en match aller-retour. A l’issue de cette phase, les équipes de Savalou et de Savé se sont qualifiées pour la finale. Cette rencontre était équilibrée et a livré son verdict lors de la fatidique séance des tirs au but. C’est Savalou qui a remporté cette séance sur le score de 4 tirs au but réussis contre 2 seulement pour l’équipe de Savé. La rencontre a été disputée le 21 août sur la stade municipal de Glazoué.

Bernado Houenousi

mardi 17 août 2010

Activités de l'Association Arts vagabonds rezo Afrik Bénin

Dans le cadre de ses activités

L'Associaiton socioculturelle Arts vagabonds fait former plus d'une quinzaine de comédiens et de musiciens

Du 11 au 13 août 2010, l'Association sociocutrelle Arts vagabonds rezo Afrik Bénin a procédé à la mise en place d'un stage de formation en faveur de plus d'une quinzaine de stagiaires. C'était au siège du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), à Cotonou.

Dans une salle de répétition du siège du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), des stagiaires évoluent en couples mixtes, se mettant en vue à tour de rôle et se lançant une balle en échangeant des répliques apparemment bien préparées. Quelques minutes de cet exercice après, c'est un tambour subtilement nostalgique qui soumet les apprenants de criconstance, pêle-mêle, à des mimiques d'un ordre onirique. Luc Rosello, l'encadreur, Directeur de la Compagnie réunionnaise Cyclones production, est le maître d'oeuvre de ce système dans le déroulement a commencé depuis le mercredi 11 août. Au dernier jour du stage, ce vendredi 13, sa voix forte et incisive en impose, par des consignes et des recommandations très courtoises, à ces seize comédiens et musicens, triés sur le volet par les soins de l'Association Arts vagabonds rezo Afrik Bénin, ceux-ci dont les observateurs de la scène dramatique béninoise connaissent bien le jeune parcours qui commence à faire mouche : Vivien Gédéon Ahéhéhinnou, Mariam Darra Troré, Mireille Gandébagni, Jean-Louis Lokossou, Segun Olabisi et Serge Zossou, notamment.


Luc Rosello, entouré de ses stagiaires l'écoutant (Photo de Christel Gbaguidi)

Pour un stage trop court pour déboucher sur une représentation théâtrale de synthèse, ces jeunes artistes n'ont désormais d'autre choix qu'un investissement des acquis de cette formation dans leur pratique artistique du court, du moyen et du long terme.

Mouvement d'ensemble des stagiaires (Photo de Christel Gbaguidi)



Le point de vue de Luc Rosello


En marge des enseignements donnés à ses stagiaires, Luc Rosello, formateur principal dans ce stage initié en partenariat avec les Arts vagabonds rezo Afrik Bénin, l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (EITB), le Fitheb et la Compagnie Cyclones production, accepte de nous parler des connaissances partagées, de nous donner ses impressions et de nous présenter la structure qu'il dirige.


Luc Rosello, Directeur de la Compagnie Cyclones production



Luc Rosselo : Au niveau de ce qu’on aborde, en termes de travail, on travaille sur quelque chose qui est assez universel et qu’on retrouve dans des formes théâtrales, partout dans le monde, que ce soit dans l’hémisphère nord ou dans l’hémisphère sud, à savoir la notion de « chœur », de « chœur de théâtre », c’est-à-dire, à un moment donné, comment un groupe, un groupe de personnages devient une sorte de communauté, d’identité qui vit ensemble la même chose. Donc, ça, c’est ce qu’on appelle un « chœur » au théâtre. Par exemple, hier (Ndlr : le jeudi 12 août), j’ai assisté aux répétitions d’un spectacle qu’est en train de monter Alougbine Dine sur le cinquantenaire. En fait, c’était la même chose ; il y avait énormément de choses qui passaient et qui étaient des choses « chorales », où Dine mettait en scène des chœurs. Donc, c’est quelque chose d’assez universel.

Et, on a travaillé là-dessus pour que l’acteur apprenne à être dans une respiration commune, dans une sensibilité commune, ce qui leur demande beaucoup d’écoute.

Nous avons compris que vous les formiez à l’improvisation …

Non, ils savent improviser déjà, je ne les forme pas. Vous voyez, un acteur, c’est comme un musicien ; un musicien, il a besoin de faire ses gammes, il a besoin de s’entraîner avec son instrument, pour entretenir et sa technique et sa sensibilité artistique. Un acteur, c’est exactement pareil. Donc, en fait, avec les acteurs, on fait des gammes d’acteur et, parmi les gammes de l’acteur, il y a le travail physique, le travail vocal et l’improvisation. Donc, c’est pour ça qu’on fait de l’improvisation ; c’est une manière de faire des gammes ensemble.

Comment trouvez-vous vos stagiaires ?

Je les trouve formidables, d’une grande disponibilité, ils sont engagés ; certains viennent de très loin, pour cet instant de rencontre et de partage. Et, cet engagement-là, je trouve ça réellement formidable. Donc, en ce sens, tous les stagiaires qui sont présents là aujourd’hui sont formidables parce qu’ils s’engagent.

Vous savez, moi, je ne suis pas là pour évaluer, je ne suis pas là pour dire : « Les acteurs béninois sont bons », « Ils ne sont pas bons ». Les acteurs béninois, ils sont comme tous les acteurs partout dans le monde ; il y en a qui ont de l’expérience, qui sont confirmés, qui ont suivi des formations. D’ailleurs, il y a une école au Bénin qui s’appelle l’Eitb (Ndlr : Ecole internationale de théâtre du Bénin) et qui propose des parcours de formation. Il y a des acteurs qui ont appris un petit peu par eux-mêmes mais qui sont quand même des acteurs confirmés et il y en a qui sont plus débutants ; c’est comme partout dans le monde.

Par contre, ce que je constate ici et que je ne vois pas partout dans le monde il faut savoir que moi, je ne viens pas seulement de l’Europe, je travaille aussi depuis de nombreuses années dans l’hémisphère sud, à l’Ile de la Réunion et, donc, j’ai pas mal rencontré de pays et partagé dans d’autres pays que l’Europe ce qu’on retrouve un peu partout dans le monde - et, la particularité qu’on a parfois dans l’hémisphère sud, c’est que l’art n’est pas aidé, n’est pas subventionné ; l’art, il doit se débrouiller par lui-même, ce qui veut dire que, décider d’être un artiste dans certains pays, c’est un véritable choix. Et, moi, je suis admiratif de ce choix ; je viens d’un pays où on me donne des subventions pour diriger mon théâtre et embaucher la dizaine de personnes qui constituent mon équipe en permanence. Donc, je suis très très admiratif de cet engagement des artistes aussi.

Et si vous nous parliez très brièvement de votre structure, Cyclones production ?

Cyclones production, c’est une compagnie de théâtre qui est implantée sur l’Ile de la Réunion, dans le sud de l’Afrique, côté Océan indien ; c’est un Département français. Nous sommes aidés par le Ministère de la Culture de France et toutes les collectivités locales nous soutiennent ; je suis aussi directeur d’un lieu qui s’appelle La Fabrik qui est un lieu un peu particulier, parce qu’il accueille des équipes pour les aider à fabriquer leurs spectacles. C’est un lieu dans lequel il y a un studio de répétition, un atelier-costumes, un atelier-décor ; il y a des gros moyens qui permettent à des équipes qui n’ont pas de lieu de venir fabriquer leur spectacles et, ce lieu existe parce que notre démarche est beaucoup axée sur le développement culturel, sur l’action territoriale et sur l’envie de donner accès à une large partie de la population aux pratiques artistiques et culturelles.

Parlant de vous, quel est votre parcours ?

J’ai envie de vous dire que mon parcours n’intéresse personne ; mon parcours n’a de sens que parce que je travaille avec une équipe. Je suis acteur, je suis metteur en scène, je suis soutenu dans mon travail par les institutions françaises. Donc, c’est une réalité mais, une fois qu’on a dit ça, on n’a encore rien dit ; ce qu’il y a d’important, c’est que je travaille avec une équipe d’une dizaine de permanents et que, c’est surtout, ensemble avec cette équipe qu’on essaie de s’inscrire dans une dynamique de partage avec ceux qui nous entourent. Mon parcours n’est important que parce que je suis avec une équipe qui provoque des partenariats et qui met en œuvre des projets.

Réalisation : Marcel Kpogodo

lundi 16 août 2010

Manifestations culturelles au Bénin

Cérémonie de clôture des représentations de "Théâtre à l'école" : Christel Gbaguidi, en turban blanc, au centre, Rémi Secret, le Directeur du Ccf, à sa gauche, le metteur en scène, Patrice Toton, en tricot blanc, à l'extrême gauche (Photo de Jessica Vuillaume)


Projet ’’Théâtre à l’école’’





Christel Gbaguidi, le promoteur, déclare, en substance : […] je dois aider l’Etat à être, ce n’est pas à l’Etat de m’aider à être »





Pour un projet qui a duré quatre mois et mobilisé un nombre impressionnant de personnes, autant que des partenaires et des initiatives porteuses, ’’Théâtre à l’école’’, à sa clôture, nécessitait un bilan. Et, c’est à cela qu’a accepté de s’atteler Christel Gbaguidi, Président de l’Association Arts vagabonds rezo Afrik Bénin, tête pensante du Projet et exécutant chevronné de sa vision, dans cette interview où il se montre d’une vigueur de pensée, d’une sincérité et d’une ouverture inouïes.





Journal Le Mutateur : Bonjour Christel Gbaguidi. Tu es le promoteur du Projet ’’Théâtre à l’école’’, qui s’est étendu de mars à juin 2010 et qui se trouve actuellement à sa phase terminale. On a vu trois collèges qui ont effectué des représentations après avoir suivi plusieurs semaines de formation, sous la responsabilité de certains metteurs en scène, bien connus sur la place. Quel bilan peux-tu faire du déroulement du Projet ’’Théâtre à l’école’’ ? Est-ce que tu penses que tes attentes ont été comblées ?



Christel Gbaguidi : Je tiens d’abord à vous dire merci pour cette occasion que vous me donnez de m’exprimer par rapport au Projet ’’Théâtre à l’école’’.

Au premier abord, je dirai que le bilan est positif. C’est un bilan positif qui réjouit non seulement, nous, les organisateurs, au niveau des Arts vagabonds rezo Afrik Bénin, mais aussi au niveau des trois écoles qui ont été sélectionnées pour cette première édition de ’’Théâtre à l’école’’ et, surtout, au niveau de tous les consultants qui ont contribué au développement réel de tout le Projet.

Donc, pour moi, au moment où on pensait réaliser le Projet ’’Théâtre à l’école’’, au moment où on le concevait sur papier, il était clair et net d’atteindre deux ou trois objectifs : établir un pont entre trois écoles de Cotonou et de Calavi, c’est-à-dire, le Ceg Godomey, le Collège catholique Père Aupiais et l’Efe Montaigne, inviter des professionnels de théâtre exerçant au Bénin à investir ces trois écoles et à célébrer le retour de leur travail professionnel dans ces écoles, partager des expériences avec les élèves et, le troisième objectif était de créer L’avare de Molière, Certifié sincère de Florent Couao-Zotti et La nuit de Valognes d’Eric-Emmanuel Schmitt. Voilà les trois points de départ qui nous ont amenés à mettre en œuvre le Projet ’’Théâtre à l’école’’.

Mais, au moment du déroulement, je vous assure qu’on ne savait pas que cela allait s’étendre vers d’autres visions, d’autres objectifs que sont : organiser des activités périphériques pour permettre aux soixante élèves en formation de comprendre toutes les facettes de l’art dramatique. Du coup, on a été obligés, au niveau du Bureau directeur national des Arts vagabonds, en collaboration avec les consultants en décoration, costumes, régie son et lumière, et en mise en scène, de développer, de repenser les objectifs que nous avions établis au départ. Ainsi, nous sommes arrivés à faire plusieurs étapes, notamment la participation au Fitheb en mars-avril derniers, la visite de l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) d’Alougbine Dine. Vous-mêmes vous étiez à nos côtés et vous avez vu combien Alougbine Dine, Directeur de cette Ecole, a réussi à amener les enfants à comprendre ce que c’est que la construction d’un personnage, à comprendre réellement sa propre vie privée, pour pouvoir les amener à avoir une vision globale de ce métier qu’est le théâtre.

Et, après, nous sommes allés vers un café littéraire qui nous a permis de discuter avec l’écrivain béninois Florent Couao-Zotti, qui est l’auteur de Certifié sincère. Donc, au cours de ce café littéraire, vous avez vu combien les élèves étaient tous sidérés de comprendre ce que c’est que l’écriture et comment on peut quitter le texte pour la scène. Et, entre autres, nous avons visité les expositions ’’Remous’’, ’’Remous’’ qui fait l’éloge des pêcheurs, qui fait l’éloge des activités de ces pêcheurs tout le long de la Route des pêches, et qui a été initié par des amis qui travaillaient sur le Projet ’’Théâtre à l’école’’, Jessica Vuillaume, Sophie Négrier et Marius Dansou, mais qui est soutenu par les Arts vagabonds rezo Afrik Bénin, parce que cela fait partie de nos objectifs de soutenir toute action de jeunes, qui peut les amener à s’épanouir dans le concept socioculturel béninois.

A part ça, nous sommes allés aussi visiter le Centre culturel français qui a permis à tous ces élèves de comprendre ce qu’est une bibliothèque, une médiathèque, notamment, et pourquoi il faut aller à la bibliothèque.

Vous voyez donc, autour de ces objectifs principaux, il y a eu ces objectifs spécifiques qui, je vous assure, nous ont aussi surpris, nous ont emballés et nous ont aussi enseigné pleins de choses sur notre vision professionnelle de notre métier qu’est le théâtre.

En gros, voilà les attentes de départ et les attentes qui ont suivi le déroulement de ce Projet qui s’est étendu de mars à juin 2010, mais qui continue, parce que, quand vous faites un projet, il faut arriver à rendre compte. Mais, vous allez rendre compte comment ? Il faut rendre compte avec des preuves. Ces preuves, ce sont les rapports de fin d’activités, un livret d’information que nous, nous avons le plaisir de confectionner à la fin de chaque projet et, l’invitation, à la dernière minute, de la structure ’’Gangan Productions’’ pour essayer de réaliser un documentaire sur le Projet, parce qu’il a pris une envergure plus grande, plus large qui a dépassé nos attentes.

Du coup, il fallait mémoriser, il fallait laisser une preuve à la mémoire nationale et internationale pour dire que, quelque part au Bénin, à un moment donné de 2010, il y a eu un ’’Théâtre à l’école’’ avec 60 élèves, 16 professionnels, des journalistes qui ont accompagnés, plein de gens qui ont suivi et 4 représentations successives au Ccf ; ’’Gangan Productions’’ a monté un documentaire qui servira de preuve.

Et, grâce à la production photographique de Jessica Vuillaume et de Sophie Négrier et à l’équipe de rédaction technique que nous avons montée, il y a le livret qui est en voie de finition et, très bientôt, nous allons mettre tout ça au service du public béninois, pour que les gens prennent conscience de ce que nous avons essayé de faire.

Pour moi, c’est un essai, ce n’est pas encore l’essentiel du travail professionnel dans les écoles, il reste encore plein de choses à faire, plein d’émotions à véhiculer, plein de choses à vivre avec les élèves.







Est-ce que tu penses qu’il y a des insuffisances que ton équipe et toi aimeriez corriger pour les prochaines éditions ?

Comme vous le savez, aucune œuvre humaine n’est parfaite ; il y a toujours de petites choses qui viennent tacher un tant soit peu le déroulement normal de toute activité. Moi, je ne les appelle pas des insuffisances, je les appelle seulement des expériences qui nous ouvrent les portes vers d’autres expériences, c’est comme cela que je les appelle.

Oui, ’’Théâtre à l’école’’ n’a pas été facile : c’est 4 mois d’activités, mais c’est 8 mois de préparation avant les 4 mois d’activités.

Vous savez, c’est des professionnels qui ont travaillé avec des élèves. Donc, les premières difficultés étaient d’abord de convaincre les parents à laisser leurs enfants aller au théâtre tous les mercredis, vendredis et samedis soirs, pour répéter et se faire former. Cela n’a pas été facile ; il y a des élèves qui nous ont abandonnés au cours du processus mais, à la fin, les parents ont compris qu’ils ont perdu du temps, qu’ils ont gâché l’épanouissement de leurs enfants dans ce processus.

Il y a eu aussi, au niveau des consultants qui travaillaient avec les élèves, un manque de concentration, à un moment donné. N’eût-été la vigilance du Bureau directeur national, on aurait pu échouer au beau milieu du Projet. Mais, Dieu merci, les coups de fil étant, on a su rapidement couper court à cela.

L’autre chose aussi, c’est qu’on a pris beaucoup de temps pour la recherche du financement ; ce Projet a été possible grâce à la Coopération française au Bénin, au Service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France. C’est vrai qu’ils nous ont soutenus, mais cela n’a pas été facile de décrocher le soutien de ces structures, puisque, nous, de notre côté, au niveau béninois, on n’avait aucun soutien, donc, tout reposait sur les épaules des Arts vagabonds. Quand on a su que le Service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France voulait nous accompagner, on a pris plus de temps à courir derrière eux, ce qui fait qu’au lieu de commencer en janvier, on a été obligés de le faire en mars ; ce n’est qu’en ce moment qu’ils étaient prêts à nous accompagner. Donc, on a attendu qu’ils nous tiennent la main avant de commencer. Voilà, entre autres, les difficultés, mais qui ne sont pas des difficultés, - je l’ai dit tantôt – ce sont des expériences ; pour moi, c’est la première qu’on fait le Projet ’’Théâtre à l’école’’, c’est la première fois qu’on a vu se soulever plein de ces surprises qui étaient, entre autres, des surprises qui nous ont galvanisés, qui nous ont rapidement encouragés à atteindre d’autres objectifs.

L’autre chose, c’était aussi comment amener des transporteurs à accompagner un projet ; on a eu, à un moment donné, des chauffeurs qui nous ont abandonnés, or, il y avait un contrat qui nous liait. Malgré les coups de fil et les menaces, ils ont tenu mordicus à nous abandonner. N’eût-été notre vigilance, par exemple, lors de la visite de l’Eitb, on aurait pu capoter, on aurait pu faire échouer cette mission. Dieu merci, il y a toujours des plans A et des plans B qu’il faut toujours avoir à son actif, sinon, le projet ne marche pas.

Pour moi, ce sont des expériences qui nous ont beaucoup galvanisés et qui nous ont amenés à atteindre notre objectif ; vous-même, vous savez très bien que nous avons rencontré le Ministre de la Culture le 14 juin passé, cela a été très difficile d’avoir cet accord mais, par finir, c’était une expérience aussi pour nous d’appeler le Cabinet, d’appeler le Ministre, de le rencontrer n’importe où, de l’accoster et de lui dire : « Monsieur le Ministre, vous avez promis de nous rencontrer ». Pour moi, c’était une expérience qu’il faille renouveler, qu’il faille continuer, parce qu’il ne faut jamais se décourager ; il reste toujours quelque chose à faire, toujours !

Donc, voilà, entre autres, ce que je peux dire par rapport aux insuffisances qui n’en sont pas, parce que, pour moi, c’est une expérience ; on dit qu’on grandit toujours après une expérience. Je pense que, nous, les 76 personnes qui avons travaillé autour de ce Projet, tous, nous avons grandi, chacun a eu quelque chose : les parents, les professeurs, les directeurs d’écoles, les élèves, nous les professionnels, vous les journalistes, tout le monde a gagné quelque chose. Donc, voilà.




Le Projet ’’Théâtre à l’école’’, dans les prochaines années, devient quoi ? Sera-t-il annuel ? Y aura-t-il un nombre plus élargi d’écoles ? Beaucoup plus de partenaires ?

Concernant la périodicité, vous savez, je l’ai dit tantôt, c’est une surprise aussi pour nous de voir que ’’Théâtre à l’école’’ qui en est à sa première édition, a tenu tout le monde en haleine. Donc, nous-mêmes étant surpris, on s’est demandé si cette expérience allait être une expérience éphémère ou s’il fallait continuer ; quand vous rencontrez n’importe quel parent, tout le monde a envie de revoir ces enfants sur scène, surtout que, pour la majorité des enfants, c’était la première fois qu’ils montaient sur scène devant leurs parents ; c’est le même questionnement au niveau des professionnels.

Du coup, au niveau du Bureau directeur national des Arts vagabonds rezo Afrik Bénin, on s’est dit qu’il faudrait que ce soit chaque année, parce que, si ce n’est pas le cas, on va connaître ce que nous, nous avons connu lorsqu’on était à l’Ecole internationale de théâtre du Bénin, où l’idée de ’’Allons au théâtre’’ a commencé avec Alougbine Dine ; en tant que stagiaires, il nous a envoyés dans des écoles où on a travaillé avec des élèves et qu’on a présenté un spectacle où trois écoles se sont partagé des séquences. Donc, comme il n’y a plus eu de répétitions pendant cinq ans, c’est mort.

Et, moi, comme j’ai continué à travailler avec les écoles depuis, l’idée m’est venue de créer un ’’Théâtre à l’école’’ qui va permettre aux enfants de se faire former et de comprendre les rouages de l’art dramatique mais, en même temps, permettre au public béninois d’aller vers d’autres visions, d’autres facettes du théâtre, surtout au niveau des scolaires. Il est important donc que cette expérience puisse continuer, et cela va être annuel ; pour permettre à une action de durer dans le temps, il faut la répéter, c’est comme créer un spectacle sans répétitions : sans répétitions, il n’y aura jamais de spectacle. Du coup, il faut répéter cette action, s’il le faut, chaque année, s’il le faut, tous les deux ans, s’il le faut, tous les jours, parce que c’est une belle expérience. Même si elle demande beaucoup d’énergie, c’est une expérience qu’il faut renouveler chaque année.

D’ores et déjà, on essaye de voir avec quels partenaires on pourra coopérer. Et, maintenant que nous pensons élargir le nombre de collèges, nous pensons nous limiter à cinq, pour essayer d’aller petit à petit ; on ne va pas voir grand et échouer à la deuxième édition. Nous allons aussi essayer d’aller vers d’autres partenaires, surtout que le Ministère de la Culture est aussi entré dans le jeu ; je peux ainsi le dire parce que le Ministre a promis des choses. Nous allons essayer aussi d’aller vers d’autres partenaires financiers comme les banques du Bénin, le Fonds d’aide à la culture ; il s’agit de diversifier les partenaires au Projet, pour éviter d’attendre longtemps avant de le démarrer. Je pense qu’on va toujours compter sur le Scac ; s’ils sont prêts, nous aussi nous sommes prêts.

C’est une expérience ; si quelqu’un a des idées à nous donner, qu’il vienne, nous sommes prêts à aller de l’avant.





A présent, nous nous proposons d’entrer dans ton intimité. Et si tu étais une pièce de théâtre ?

Si j’étais une pièce de théâtre, je dirais que je jouerais ma vie tous les jours, comme je la joue actuellement, parce que, vous savez, la vie, c’est du théâtre ; on se voit le matin, on se salue, il y a des émotions que nous véhiculons, il y a des actes que nous écrivons tous les jours et, c’est comme ça. Christel Gbaguidi, c’est juste un jeune qui, très tôt, a connu des injustices sociales, mais ce ne sont pas des injustices qui m’ont amené à me suicider, mais des injustices qui m’ont amené à prendre conscience de ce que je suis dans cet Etat béninois. De questionnement en questionnement, je suis arrivé à comprendre que je dois aider l’Etat à être, ce n’est pas à l’Etat de m’aider à être. Du coup, tous les jours, je me pose la question de savoir ce que je peux faire pour que l’Etat béninois soit, si je peux balayer ma rue, si je peux aider tel enfant à lire, si je peux agir et quels sont les moyens dont je dispose pour le faire.

Voilà : je suis comédien de formation professionnelle, j’ai fait deux écoles de théâtre, l’Ecole internationale de théâtre du Bénin et le Centre de formation et de recherche en arts vivants de Ouagadougou au Burkina Faso. Après ces études, je suis devenu comédien professionnel depuis sept ans. En même temps, je me suis dit que, pour être au service du social que j’aime beaucoup, il faut avoir une entité, une association socioculturelle qui s’appelle aujourd’hui les Arts vagabonds rezo Afrik Bénin, qui nous permet de nous exprimer, parce que, c’est un cadre reconnu par l’Etat béninois. Donc, dans ce cadre, on s’exprime, on utilise nos talents au service du développement socioculturel et, aujourd’hui, Christel Gbaguidi est heureux de savoir que, au Bénin, on peut faire des choses ensemble, comme ’’Théâtre à l’école’’. Et, bien avant ce Projet, on avait déjà initié bon nombre de projets tels ’’La migration et moi’’ qui a consisté à travailler en Nord-Sud avec la République fédérale d’Allemagne, où des jeunes du Bénin et d’Allemagne se sont retrouvés dans un creuset de travail et ont échangé autour de ce thème sur la migration, pour comprendre pourquoi aujourd’hui on parle de frontières, de clandestins et, à la fin, se retrouver à produire des spectacles, à faire des expositions.



Et si tu étais un fruit ?

Si j’étais un fruit, je serais une orange, parce que, quand tu prends beaucoup d’oranges, tu as une énergie intense comme CaC1000.





Et si tu étais un repas ?

Si j’étais un repas, je dirais l’igname pilée ; vous savez que je suis originaire de Savalou, et l’igname pilée, pour moi, c’est la nourriture quotidienne ; j’adore l’igname pilée, surtout avec le fromage.




Et si tu étais un Président de la République ?

Si j’étais un Président de la République, je serais l’être qui peut permettre aux socioculturels d’exister. Pour l’instant, je ne l’ai pas encore trouvé ; on a vu des exemples de présidents, on a vu des gens qui se soucient un peu, c’est-à-dire les deux ou cinq premières années, du social mais, après, ils ne pensent qu’à eux, qu’à leur famille. Pour moi, le président est celui qui va penser à ce que la jeunesse peut faire dans sa société pour être, à ce pourquoi le Chnu n’a pas le matériel nécessaire pour sauver des vies et qui fait que lorsqu’un président est malade on l’envoie en France, en Occident ; il faut que le président qui va venir puisse sauver le Cnhu, il faut que le président qui va venir puisse penser que dans nos rues, il y a plus de malades, il y a plus de mendiants, il faut un président qui soit actuel, qui pense réellement que nous pouvons être au lieu de tout le temps tendre la main, un président qui considère le peuple béninois comme réellement des gens de ce pays qui peuvent aller plus loin, un président qui se dit que tous les métiers, toutes les facettes du Bénin peuvent contribuer au développement politique, socio-économique et culturel du pays et un président qui se dit que la culture, c’est réellement le développement du pays. Pour moi, si je dois choisir un président, c’est un président qui a une vision globale de travailler ensemble, un président qui n’a pas de parti politique, qui n’a pas de parti pris, qui se dit : « Je suis élu pour le peuple et je mourrai par le peuple. »




Et si tu étais un parfum ?

Si j’étais un parfum ? Malheureusement, je n’en mets pas. Donc, je ne sais pas quel parfum je serai, mais je pourrais avoir l’odeur du jasmin, parce que, le jasmin, quand vous le mettez, ici, tout de suite, cela embaume tout le monde. Donc, pour moi, c’est un parfum qui peut amener tout le monde à être dans le même monde, à travailler ensemble.




Et si tu étais un auteur ?

Si j’étais un auteur, je serais Aimé Césaire.



Un dernier mot ? Un appel ?

Je dirai tout simplement merci à tous les jeunes du pays, à tous les vieux du pays, à toutes les femmes du pays, à tous ceux qui croient qu’ensemble on peut aller plus loin ; je dirai merci à ceux qui ne se disent pas « Moi », mais qui se disent « Nous ». Je dis cela juste pour lancer un appel à tous les professionnels du théâtre béninois, à se donner la main ; vous-même vous savez ce qui se passe dans le pays, au plan culturel, où les gens n’ont pas la chance de travailler ensemble, ils ne se donnent pas les meilleurs moyens d’être ensemble, mais chacun veut être, chacun crée son parti, son association, pour dire : « C’est moi, c’est moi, c’est moi. » Non.

Il faut qu’on arrive à dire que, lorsqu’une personne crée une idée, il faut que tout le monde soit derrière ou que tout le monde aille avec cette personne pour mieux comprendre l’idée, au lieu de la tuer ; il faut plutôt l’aider à grandir et, ensemble, on va dire qu’on a réussi à semer une graine qui a grandi et qui a donné cet arbre, parce que l’arbre vieillit : il y a des arbres qui ont 400 ans, 500 ans. Pourquoi ne pas aider ’’Théâtre à l’école’’ à devenir un instrument de l’enseignement national, ou qui a autour de lui le Ministère de la Culture et le Ministère de l’Enseignement secondaire ou primaire, ou tous les ministères qu’il faut pour qu’on puisse dire, comme les mathématiques, que le théâtre aussi soit enseigné ? Cela va bénéficier à tous les professionnels, que ce soit en mise en scène, en décoration, en costumes, en régie son et lumière, et à toutes les autres facettes de l’art. C’est un appel à tous les Béninois, à tous les fils de ce pays et à tous les hommes du monde qui croient que la non-violence peut nous amener à être plus heureux en ce monde.

Pour finir, je dirai que ’’Théâtre à l’école’’ n’a été possible que grâce à des partenaires que sont le Centre culturel français, l’Ambassade de France, le Service culturel de l’Ambassade de France et, j’en profite pour dire merci à M. Rémi Secret, à Armelle Akplogan, à Alain Richard, et au Conseiller culturel. Je dirai merci aux consultants de tous ordres : Nathalie Hounvo-Yèkpè, Patrice Toton, Marius Dansou, Christian gbègnon, Benjamin Déguénon, Thierry Oussou, Totché, Grek, Pamela Houénoudé, Patrice Tomédé, Jean-Claude Ouangbey, Jessica Vuillaume et Sophie Négrier. Je dirai merci aux professeurs pédagogues qui nous ont permis de comprendre la quintessence des différentes œuvres que nous avons étudiées et créées, merci à Yvon Le Vagueresse qui s’est investi à mes côtés depuis le début, qui a couru aussi auprès d’un certain nombre de partenaires avec moi, et merci à Dieudonné Adingbossou qui est au niveau du Collège catholique Père Aupiais, qui aussi a permis l’éclosion de ’’Théâtre à l’école’’ dans son établissement.

Je dirai merci à tous les journalistes, à tous ceux qui nous ont permis d’avoir une communication intense autour du Projet. Je dirai merci à Molière, à Eric-Emmanuel Schmitt qui nous a envoyé son accord par écrit, pour dire d’utiliser et de jouer La nuit de Valognes dont il est l’auteur. Je n’oublierai pas Florent Couao-Zotti qui, aussi, était présent tout au long de ’’Théâtre à l’école’’, je dirai merci à Alougbine Dine qui, non seulement nous a accueillis chez lui, mais, aussi, était avec nous au Café littéraire et aussi nous appelait régulièrement pour savoir à quel niveau nous en sommes. Merci à Tola Koukoui qui, de loin, était avec nous ; il a passé tout son temps à nous appeler et nous a même soutenus un peu par rapport au Café littéraire. Je dirai merci à Luc Aimé Dansou qui nous a permis de communiquer sur LC2 national et international. Je dirai merci au Ministère de la Culture, à tout le monde, à tous ceux qui ont cru en nous, merci à Gangan Productions, merci à tous ceux qui croient que ’’Théâtre à l’école’’ est possible, à tous les parents d’élèves, à tous ces 60 jeunes élèves qui ont contribué au développement de ’’Théâtre à l’école’’, à toutes nos familles qui nous soutiennent et nous accueillent chez elles pour nous donner des conseils, merci à tout le monde.



Propos recueillis par Marcel Kpogodo