lundi 9 novembre 2009

Exposition de caricatures à la Fondation Zinsou de Cotonou


En marge du vernissage



Joseph Akligo, 2ème Prix du Concours, donne son opinion



Sélectionné 2ème sur les 15 caricaturistes ayant participé au concours lancé par l'Ambassade d'Allemagne près le Bénin, dans le cadre du 20ème Anniversaire de la chute du Mur de Berlin, Joseph Akligo, très ému, a accepté de se prêter à nos questions.



Le Mutateur : M. Akligo, vous avez été retenu deuxième, suite au concours organisé par l’Ambassade d'Allemagne près le Bénin. Quelles sont vos impressions ?



Joseph Akligo : Mes impressions, c’est la joie de partager avec le peuple allemand ce grand symbole qu’est la chute du Mur de Berlin. Si j’ai décidé de participer à ce concours, c’est parce que, jeune étudiant que j’étais à l'époque, j’étais en première année d’université lorsqu’est survenu l’événement. Donc, j’avais assisté, en quelque sorte, à l’événement, et on avait aimé que le monde change dans ce sens-là. C’est cela qui a fait que j’ai voulu participer, quand l’Ambassade d’Allemagne a demandé à lancer un concours de caricature.



En tant que caricaturiste, qu’est-ce que vous pensez des 20 ans de démocratie en Afrique et en Europe de l’Est ?



D’abord, en tant qu’Africain, je pense que c’est un bilan qui, globalement, n’est pas négatif ; la démocratie est une bonne chose. C’est vrai : les Béninois sont très responsables, ils ont aimé la démocratie et elle donne des preuves sur le terrain. Malheureusement, d’autres pays africains qui ont voulu faire comme le Bénin n’ont pas eu cette chance ; je veux donner l’exemple du Togo, du Congo, notamment, qui ont fait la Conférence nationale mais qui n’a pas abouti.
Mes impressions, c’est que, malgré ça, vous allez voir que dans ces pays, au moins, il y a une prise de conscience des peuples que le pouvoir appartient au peuple et non aux dirigeants. Cette réalité est commune à toute la jeunesse, dans tous les pays. Même en Guinée, la dernière fois, vous avez vu ? C’est la jeunesse qui a été massacrée par les militaires. Donc, il y a une prise de conscience générale : la démocratie a son avenir devant elle. Mais, je souhaite vivement que le Bénin puisse, quelles que soient les difficultés, garder l’équilibre, garder la tête froide et continuer dans ce sens, parce que c’est cela qui est l’avenir de l’Afrique. Même si cela ne va pas ailleurs, au moins, au Bénin, il faut que cela aille.



Propos recueillis par Marcel Kpogodo

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